Question : Il y a des fatwas de shaykh Muhammad Ibn Ibrahim Ali sh Shaykh –qu’Allah lui fasse miséricorde- que les gens du takfir utilisent comme argument, que le shaykh ne différencie pas entre celui qui juge par autre que la législation d’Allah en considérant que c’est permis et celui qui n’est pas ainsi, au contraire de ce qui est connu des savants.
Shaykh Ibn Bâz : Ce qui est connu des savants est ce que tu as dit. Ce qui est connu est que celui qui permet cela mécroit et celui qui ne permet pas […], c’est de la petite mécréance. Voilà ce qui est connu chez les savants. Mais lorsque s’établit un état islamique qui a une capacité, il doit combattre celui qui ne juge pas par ce qu’Allah a révélé et lui imposer cela. […]
Question : Ils prennent comme argument la fatwa de shaykh Muhammad Ibn Ibrahim.
Shaykh Ibn Bâz : shaykh Muhammad Ibn Ibrahim n’est pas infaillible. C’est un savant, il peut avoir raison ou tort. Il n’est ni prophète ni messager, il peut se tromper comme avoir raison. Shaykh Al Islam Ibn Taymiyyah est pareil, Ibn Al Qayyim, Ibn Kathir et les autres savants et les quatre imams tous peuvent avoir raison ou tort. On prend de leurs paroles ce qui correspond à la vérité et ce qui s’y oppose, on le rejette sur celui qui l’a dit même si c’est un grand.
Fin de citation.
Je dis : et dans le recueil de fatwas de shaykh Muhammad Ibn Ibrahim (1/80), il y a une lettre de lui signée du 19/1/1385H, soit quatre ans avant sa mort et cinq ans après la première édition de son livre (تحكيم القوانين) où il dit :
« Et la réalisation du sens de Muhammad est le messager d’Allah : comme le fait de juger avec sa législation, de s’y attacher, de jeter ce qui s’y oppose comme lois inventées et autres choses dont Allah n’a fait descendre aucune preuve. Celui qui juge par ces lois inventées ou s’en remet à elles en croyant en cela et que c’est permis est mécréant d’une mécréance sortant de la religion. Et s’il fait cela sans y croire ni que c’est permis, alors c’est un mécréant d’une mécréance dans les actes qui ne fait pas sortir de la religion. »
Trad : Ayyub, Dammaj-fr.com