بسم الله الرحمن الرحيم
1-Question : Qui sont les grands savants contemporains qui sont encore en vie, vers qui on doit revenir ? Et doit-on rejeter les fatâwa de ceux qui sont de moindre rang qu’eux ?
2-Question : Comment devons-nous nous comporter avec une personne qui n’accepte le jarh (la critique) ou le tabdî’ (le fait de rendre moubtadi’) que de Sheikh Rabî’ sous prétexte qu’il est le porteur de l’étendard du jarh wa ta’dîl ?
3-Question. Quelles sont les normes permettant de définir qui sont les grands savants. Et est-ce que ceux-ci ne sont limités qu’en Arabie Saoudite ?
Les questions avec les réponses :
1-Question : Qui sont les grands savants contemporains qui sont encore en vie, vers qui on doit revenir ? Et doit-on rejeter les fatâwa de ceux qui sont de moindre rang qu’eux ?
La réponse :
Allah dit :
فاسألوا أهل الذكر إن كنتم لا تعلمون
Et demandez aux gens du rappel si vous ne savez pas. (Les abeilles v43).
Donc il t’est obligatoire de demander si tu ignores. Les gens du rappel, les savants de la da’wah salafiyah sont nombreux et la louange est à Allah. En cette époque ou autre, tu reviens vers celui à qui tu as l’occasion de pouvoir questionner.
Par exemple, il t’a été accordé l’occasion de pouvoir me questionner, alors fais-le. Une autre fois tu peux questionner autrui, pareil, fais-le. Cependant je mets en attention deux choses:
- La première, tu ne dois pas te sectariser ni te fanatiser pour celui que tu questionnes.
- Et s’il t’émet une fatwa s’opposant au dalîl, toi tu reviens au dalil.
Tu dois soutenir tous les savants de la da’wah salafiyah sans te sectariser ni te fanatiser, sans quoi nous tomberions dans cette hideuse hizbiyah et ce mauvais esprit de doctrine (madhhab). Les savants de la da’wah, les savants du manhaj salafi sont nombreux et dispersés dans différents pays et la louange est à Allah. Et nous demandons à Allah qu’il multiplie leur nombre et qu’il leur accorde le tawfîq.
2-Question : Comment devons nous nous comporter avec une personne qui n’accepte le jarh (la critique) ou le tabdî’ (le fait de rendre moubtadi’) que de Sheikh Rabî’ sous prétexte qu’il est le porteur de l’étendard du jarh wa ta’dîl ?
La réponse :
Bien entendu, la science du jarh wa ta’dîl en islâm est une science effective d’antan jusqu’au jour du jugement. Bien qu’elle ne soit plus de rigueur pour les rapporteurs de hadîth[1], cependant elle perdure en ce qui concerne les gens de la bid’ah et des passions. C’est pour cela que les gens de science ont cité ces derniers dans les livres de jarh wa ta’dîl.
Ex : Al Dhahaby رحمه الله a dit (à propos de):
Al Râzy al Fakhr : dans le livre (ميزان الاعتدال) alors qu’il ne fait pas parti des rapporteurs de hadîth, il a dit : Il n’est qu’un partisan d’une doctrine innovée et de philosophie…
Cela englobe deux faits ; Les rapports de hadîth, et cette époque est révolue, ainsi que la parole sur les gens de la bid’ah. Et tout comme nous défendons les sounnahs par les chaines de narration, nous défendons aussi la sounnah par le texte du hadîth par la compréhension et interprétation. Alors la science du jarh wa ta’dîl demeure jusqu’à ce que les derniers de cette oummah combatte le dajjâl. Cela est un point de vue.
Deuxième point : Restreindre la science du jarh wa ta’dîl à une seule personne cela est une erreur. Celui qui dit ça s’adjoint à ceux qui disent que la science du jarh wa ta’dîl est finie. Ceux-là ont fermé les portes de cette science et les autres l’ont limitée à une seule personne.
Le troisième point : Que Sheikh Rabî’ n’agrée pas cette restriction (à sa personne). Ses paroles, ses faits et ses fatâwa en témoignent. Le jarh wa ta’dîl doit être accepté de tout savant connaissant ses causes et connaissant ses voies, qui ne fasse pas parti des gens des passions, et qu’il ne s’en serve pas trompeusement ou par vengeance ou pour porter atteinte. Mais qu’il ne l’emploie que par défense de la religion, de la sounnah et en toute sincérité pour Allah et son messager.
Donc cette science est acceptée de ceux dont les savants attestent son appartenance à ses gens. De là il apparait que sa restriction à une seule personne est une erreur, et l’abolir en fermant ses portes est aussi une erreur. Tout comme le fait d’y introduire n’importe qui, parmi les savants ou autre, des ignorants et les gens du commun, cela aussi est une erreur. Il est donc impératif de ne prendre cette science dans ses normes et de revenir à ses gens. Akhi barâkallahufik.
Donc celui qui nous vient avec une critique tout en démontrant ses causes et faisant connaitre les faits produits, nous acceptons de lui. Celui qui nous vient avec un éloge et une mise en confiance (pour une personne), parmi les savants experts en la matière, nous prenons d’eux[2]. Et si un éloge se heurt à une critique alors nous avons des procédés connus et diffusés pour savoir lequel des deux prédomine, chose sur laquelle se sont élargis nos savants dans les livres de jarh wa ta’dîl…
3-Question. Quelles sont les normes permettant de définir qui sont les grands savants. Et est-ce que ceux-ci ne sont limités qu’en Arabie Saoudite ?
La réponse :
Premièrement akhi barâkallahufik.
Les grands sont ceux qui savent qui sont les grands, et ce n’est pas aux petits de qualifier untel comme ‘’grand’’. Ils ne sont pas des gens de science, ni de la fatwa alors que dire du fait qu’ils disent des savants « celui là est un grand, celui là est un petit… ». Le savant considéré en législation, dans la da’wah salafiyah est celui dont les savants de son époque attestent de son bon manhaj, qu’ils reconnaissent son aptitude à émettre des fatâwa. Ou celui dont les livres ses efforts sont diffusés en leur époque, qu’ils les approuvent et qu’ils apportent profit aux gens. Mais quant au fait de limiter les savants à l’Arabie saoudite, ou aux pays du Shâm ou en Inde, tout cela ne fait pas parti du manhaj de la da’wah salafiyah.
Nous voyons… sheikh al Albâny était au Shâm, et sheikh Ibn Bâz et Ibn al ‘Outheimîne étaient au Hijâz, et Moubârikafouriy et sheikh Badî’ ad dîn étaient en Inde. Et tous les salafis profitaient d’eux, et portaient attention à leur science et revenaient à eux. Il n’est pas permis de limiter les savants dans un lieu particulier en excluant celui qui en est étranger du cercle des savants. Comme Salmân a dit à Abou Dardâ : « La terre sacrée ne sanctifie personne (pour sa présence). La personne n’est anoblie que par sa science. ».
Nous disons que la da’wah salafiyah n’est pas restreinte à un lieu particulier, bien que les pays du Shâm soit sa forteresse comme l’a dit le prophète صلى الله عليه و سلم: « Le Shâm est la base de la demeure de l’islam. Et si les gens du Shâm se pervertissaient il n’y aura alors plus de bien en vous ». Néanmoins les savants de la da’wah sont dispersés dans différentes contrées. Les salafis sont un groupe d’esprit basé sur une compréhension et non un regroupement organique. Donc attache-toi à ceux qui font parti des gens de science de confiance par leur science et leur manhaj et par leur sincérité. Élève-toi par leur cause… Et prenez garde de ne vous diviser pour des personnes. Fin de citation…
Source avec les audios[3] : https://aloloom.net/vb/showthread.php?t=13190
Trad : Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky
dammaj-fr.net
[1] C’est-à-dire que tous les hadîths présents en notre époque ont tous leurs chaines de narration et ses hommes et leur situation sont tous répertoriés dans les livres de biographie des narrateurs pour connaitre leur situation. Si nous voulons connaitre le cas d’un des narrateurs de la chaine, il suffit de d’effectuer une recherche dans les livres contenants les paroles des savants à son sujet.
[2] Nous pouvons profiter dans ces paroles de Sheikh Salîm que ce n’est pas tout savant qui est apte à critiquer ou à faire des éloges, bien qu’il soit un savant. A méditer.
[3] Les paroles du sheikh حفظه الله sont prises de différentes cassettes.