‘Ubaid Al Jabiri dénigre l’imam Chu’bah Ibn Al Hajjâj (82H-160H)

بسم الله الرحمن الرحيم

‘Ubaid Al Jabiri dénigre l’imam Chu’bah Ibn Al Hajjâj (82H-160H)

Étant donné qu’Allah ne secourt pas la personne qui se met à défendre le faux, Ubaid se mit, dans sa défense acharnée d’Al Adani, à calomnier l’imam Chu’bah qu’Allah lui fasse miséricorde, en le prenant comme exemple de celui dont les savants du hadith ne prenaient pas la critique sur les transmetteurs, pour en arriver au fait que, de la même façon, on accepte pas la critique de notre shaykh Yahya du fait qu’il est soi disant mutachaddid (dur dans la critique).

Hasan Al Maghribi (حفظه الله) avait traduit la parole d’Ubaid lui-même qui disait auparavant : « Et si on consent à prendre ce qui a été rapporté dans la question, comme quoi il ya des gens des passions qui disent que “certains parmi les gens de la Sunna exagèrent dans la critique » puis il disait : « Je ne connais personne jusqu’à présent qui tienne à la Sunna et dont le cœur en est imbibé, qui puisse mettre en garde contre Cho’ba et aille le moucharder chez d’autres qui ne sont pas de Ahl Sunna » (Voir ici)

Ainsi nous voyons que ‘Ubaid voit que seul un innovateur parle sur Chu’bah, c’est triste pour lui…

Je vais t’expliquer dans les lignes qui suivent, ô salafi, qui est cet imam du hadith et du jarh wat  ta’dil.

Son nom est Chu’bah Ibn Al Hajjâj Ibn Al Ward Al ‘Atakî Al Azdî (leur mawlâ), Abû Bistâm Al Wâsitî puis Al Basrî. La liste de ses shuyukhs et de ses élèves est impressionnante dans Tahdhib At Tahdhib d’Ibn Hajar. Il l’a placé parmi les grands suiveurs des tâbi’îns, qui est la troisième génération des salafs, que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a vanté dans sa parole : « Les meilleurs des gens sont ma génération puis ceux qui suivent puis ceux qui suivent. »[1] Al Bukhârî et Muslim rapportent de Chu’bah ainsi que les compagnons des quatre sunans. Ibn Hajar l’a jugé : « sûr, excellent  mémorisateur, » Et Ad Dhahabi l’a jugé : « Commadeur des croyants dans le hadith, ferme, argument, et il se trompait un peu dans les noms (des rapporteus[2]). » Ce qui porte son hadith parmi les plus hauts degrés de l’authentique. Personne parmi les salafs et les savants du hadith n’a critiqué Chu’bah mais Ubaid si.

 

Les paroles des imams sur:

Sa science :

L’imam Ahmad Ibn Hanbal a dit: « Chu’bah est meilleur dans le hadith qu’Ath Thawri. Il n’y a pas eu, à l’époque de Chu’bah, comme lui dans le hadith, ni meilleur que lui dans le hadith. Il lui a été donné une immense part en cela. »

Je dis : Et Sufyân Ath Thawrî fait parti des imams, Ibn Mahdi a dit : « les imams du hadith sont au nombre de quatre… » et il le cita parmi eux.

L’imam An Nasâî a interrogé l’imam Ahmad: « Quel est le plus ferme: Chu’bah ou Sufyân (Ath Thawrî)? » Il répondit: « Sufyân est un hâfiz (mémorisateur) et il était vertueux. Mais chu’bah était plus ferme que lui (dans le hadith) et sélectionnait mieux les rapporteurs. »

Ma’mar a dit: « Qatâdah interrogeait Chu’bah sur son propre hadith ».

Ath Thawrî disait: « Chu’bah est amîr al muw’minin (commandeur des croyants) dans le hadith! »

Et Il dit à Salm Ibn Qutaïbah : « Qu’a fait notre professeur Chu’bah ? »

Hammâd Ibn Zaîd a dit : Ayyûb nous dit : « Un homme de Wâsit va venir vers vous maintenant : c’est un lion dans le hadith alors prenez de lui ! »

Et Hammâd Ibn Zaîd a dit : « Peu m’importe qui me contredit (dans le hadith) lorsque Chu’bah est d’accord avec moi et si Chu’bah me contredit sur une chose, je la délaisse. »

Je dis : Et Hammad fait parti des imams, Ibn Mahdi a dit : « les imams du hadith sont au nombre de quatre… » et il le cita parmi eux.

Al Hâkim a dit : « Chu’bah est l’imam des imams dans la connaissance du hadith à Al Basrah. Il vit Anas Ibn Mâlik et ‘Amr Ibn Salamah les deux sahabis –qu’Allah les agée- et entendit (le hadith) de quatre cents tâbi’îs. »

L’imam Ach Châfi’î a dit: “Sans Chu’bah, le hadith n’aurait pas été connu en Iraq.

Ibn Sa’d a dit : « Il était sûr, de confiance, ferme et un argument (hujjah) savant du hadith. »

Son adoration et sa piété:

Abû Qatan a dit : « Je n’ai pas vu Chu’bah incliné (en prière) sans que je pense qu’il avait oublié[3]. »

Abû Bahr Al Bakrâwî a dit : « Je n’ai pas vu plus adorateur que Chu’bah. Il a certes adoré Allah jusqu’à ce que la peau de son dos s’assèche. »

Muslim Ibn Ibrâhîm a dit : « Je ne suis jamais rentré chez Chu’bah à une heure de prière sans que je ne le vois debout en prière. »

An Nadr Ibn Chumail a dit : « je n’ai pas vu plus miséricordieux envers le pauvre que lui. »

Qurâd Abû Nuh dit : Chu’bah vit sur moi un qamis et me demanda : « A combien as-tu acheté cela ? » Je répondis : « A huit dirhams. » Il me dit : « Malheur à toi ! Ne crains-tu pas Allah !? Tu portes un qamis à huit (dirhams) ! Pourquoi n’as-tu pas acheté un qamîs à quatre en faisant l’aumône de quatre ? » Je dis : « Je suis avec des gens pour qui je m’embellis. » Il répondit : « Qu’as-tu à t’embellir pour eux… »

Sa parole dans la critique et l’éloge :

Et c’est en cela que Ubaid a rabaissé cet imam, et l’a calomnié, tout cela pour la défense d’un imposteur perdu et innovateur : son ami Al ‘Adani, qu’Allah leur donne ce qu’ils méritent.

Sâlih Jazarah a dit: « Le premier qui a parlé sur les rapporteurs est Chu’bah, puis Al Qattân l’a suivi, puis Ahmad et Yahya ».

Je dis : Yahya Ibn Sa’îd Al Qattân, Ahmad Ibn Hanbal et Yahya Ibn Ma’în. Trois imams à l’avoir suivi dans sa voie. Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Celui qui vient avec une bonne sunnah, il a sa récompense et la récompense de ceux qui agissent par elle, sans que cela ne diminue leurs récompenses. » Rapporté par Muslim d’après Jarîr qu’Allah l’agrée. Quelle énorme récompense a-t-il donc pris et ne cesse de prendre, qu’Allah lui fasse miséricorde.

Ibn Hibbân a dit dans son livre Ath Thiqât: « Il fit parti de l’élite des gens de son époque dans la mémorisation, la perfection (de sa mémoire), la piété et le mérite. Il est le premier à avoir examiné l’affaire des rapporteurs du hadith (la critique et l’éloge) et à avoir mis de côté les faibles et les délaissés (dans le hadith). Il est ainsi devenu un modèle qu’on prend en exemple. Puis les gens de l’Iraq l’ont suivi en cela par la suite. »

L’imam Ahmad a dit: “Chu’bah était une ummah (communauté) à lui seul dans cette science –c’est-à-dire sur rapporteurs- sa vision du hadith, et son affermissement et sa sélection des rapporteurs.

On dit à Ibn ‘Awf : « Qu’as-tu à ne pas rapporter d’après Untel ? » Il répondit : « Car Abû Bistâm (Chu’bah) l’a délaissé ! »

Je dis : Ceci te montre le mensonge d’Ubaid ! Est-ce que Ibn Awf est d’accord avec Ubaid ?

Sache, ô salafi, que les savants divisent les critiqueurs en trois catégories :

Ceux qui sont durs, comme Ibn Ma’în et Chu’bah.
Ceux qui sont médians, comme Al Bukhârî et Ahmad.
Ceux qui sont laxistes, comme At Tirmidhî et Ibn Hibbân.

Maintenant la question est : Comment agissaient les salafs avec la critique d’Ibn Ma’în, de Chu’bah ou de ceux qui sont considérés durs ?

La réponse : l’auteur de Dawâbit Al Jarh Wat Tad’îl dit (p.49) : « Lorsqu’Ibn Ma’în dit à propos d’un rapporteur : « faible », il n’est pas suffisant qu’il dise cela sans mentionner la cause de son affaiblissement alors que d’autres l’ont jugé de confiance. Mais pour ce rapporteur on ne rend pas son hadith authentique et il est plus proche du hasan (bon) comme l’a dit Al Hafiz Ad Dhahabî. »

Al Hâfiz Ad Dhahabî dit également (la mention de ceux dont la parole est prise en compte dans la critique et l’éloge p.167) : « ‘Abd Ar Rahman Ibn Mahdî (critiqueur médian) et Yahya Al Qattân (dur) furent chargés d’évaluer les rapporteurs. Et ils suffisent en splendeur, intelligence, science et mérite. Celui donc qu’ils ont critiqué, il ne s’en relève –par Allah- quasiment jamais. Et celui qu’ils ont jugé sûr, alors c’est un argument. Et celui sur qui ils divergent, on fait un effort de recherche sur lui et il descend du niveau du sahih au hasan. »

Ceci te montre que la critique non détaillée du dur est acceptée et a un impact sur le critiqué tant qu’il fait parti des gens respectés dans ce domaine.  Que dire lorsque la critique est détaillée comme dans le cas d’Al ‘Adanî. Nous rappelons donc à Ubaid et ses fanatiques :

وَلَا تَقْفُ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ
et ne poursuis pas ce dont Tu n’as aucune connaissance.


[1] Al Bukhârî et Muslim d’après Ibn Mas’ûd qu’Allah l’agrée.

[2]De par sa préoccupation à exceller dans la mémorisation des textes, il inversait parfois certains noms.

[3] C’est-à-dire du fait de la longueur de son inclinaison.


 

Trad. : Ayyub,

dammaj-fr.com

 

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