Réfutation de shaykh An Najmi au livre de shaykh Al ‘Abbad « Appel à la bienfaisance entre les Gens de la Sunnah »
Tahqîq Hussain Al Hajuri
بسم الله الرحمن الرحيم
Le shaykh méritant Ahmad An Najmî –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :
Au shaykh méritant, al allâmah ‘Abd Al Muhsin[1] Ibn Hamd Al ‘Abbâd Al Badr le respecté.
Que la paix soit sur toi ainsi que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions.
Ammâ ba’d :
Mon frère, tu m’as téléphoné la nuit du jeudi 10/5/1424H et tu m’as blâmé en disant qu’il t’était parvenu une conversation dans laquelle j’ai répondu à celui qui m’interrogea :
« Nul ne propage ce livre –ton livre « Appel à la bienfaisance entre les gens de la Sunna »[2]– si ce n’est un innovateur ».
Et je dis : Allah sait bien que je ne t’ai pas jugé innovateur et je n’en ai pas eu l’intention, car je te considère comme faisant partie des gens de la Sunnah qui luttent pour la propager, mais je considère également que ton livre est un coup porté à la Sunnah que tu ne cesses de propager et d’enseigner aux gens, même si tu n’as assurément pas eu la volonté de nuire à la Sunnah comme je le crois sincèrement. Mais tu prétendais –je pense- réconcilier deux parties :
- La partie passionnée que le zèle a fait sortir de l’équité
- La partie équitable, et Allah est plus savant.
Mais tu as mal agi en écrivant ce livre qui parait vouloir décourager les salafis de parler sur les gens de l’innovation et de les critiquer.
Deuxièmement : il donne l’impression que tu les vois sur l’erreur par rapport à ce qui a émané d’eux comme paroles sur les innovateurs, que tu les blâmes et les critiques.
Troisièmement : alors que le fait de parler sur les innovateurs fait partie des plus grands moyens de se rapprocher d’Allah, tu en as fait un crime parmi les pires. Il a été dit à l’imam Ahmad Ibn Hanbal : « Un homme qui prie, jeûne et récite le Coran, et un autre qui parle sur les innovateurs ? [Lequel est meilleur ?] » Il répondit : « Celui qui prie, jeûne et récite le Coran, c’est pour lui-même alors que celui qui parle sur les innovateurs, c’est pour les gens. » C’est-à-dire que les gens en profitent du fait qu’il les met en garde contre les innovateurs.
Quatrièmement : les innovateurs ont exploité ta position-ci et en ont fait une défense et un disputeur en leur faveur et ont imprimé ton livre à des centaines, et même des milliers d’exemplaires et ils le distribuent d’après ce qui nous est parvenu. Regarde donc à qui tu as profité et dans les rangs de qui tu t’es arrêté avec ce livre !
Cinquièmement : Tu as, par cela, échangé ce qui est meilleur contre ce qui est moindre ! C’est-à-dire –et tu le sais bien- que tu as échangé le secours des salafis, et leur défense pour le secours des innovateurs et leur défense. Que tu t’en rendes compte ou pas, c’est ce qui s’est passé !
Regarde donc qui s’est réjoui de ton livre, et qui s’en est affligé !
Aucun doute quant au fait que les hizbis s’en sont réjouis et que les salafis s’en sont affligés. De ce fait, les salafis invoquent Allah pour qu’Il te ramène à la vérité d’une belle façon et ils Lui demandent de te placer parmi les défenseurs de la Sunnah et ses protecteurs comme Il a fait de toi un de ses propagateurs.
Sixièmement : j’ai lu ton livre « les voies du hadith (qu’Allah illumine une personne qui a entendu ma parole, l’a retenue et l’a transmise à celui qui ne l’a pas entendue) » il y a plus de trente ans et je t’ai alors hautement estimé et mon amour envers toi a augmenté. Et je ne cessé d’entendre que tu donnes des cours dans le hadith. Et j’ai entendu certaines de tes assises à la radio il y a peu, tout comme j’ai entendu ton aisance dans les biographies des rapporteurs des chaines de transmission et je t’ai envié en espérant qu’Allah me facilite la mémorisation des rapporteurs comme toi.
Septièmement : Tu t’es toi-même rabaissé en prétendant que le fait de parler sur les innovateurs est de la médisance !
Et tu sais que la médisance est le blâme pur, sans aucune volonté de défendre par lui la religion. Quant à ce qui est fait en voulant défendre la religion, ce n’est pas de la médisance.
Et il est inévitable que tu dises : tel est murjî, ou a été accusé d’irjâ, et tel voyait l’opinion des khawârijs, tel est qadarî, ou fut accusé d’innover sur le qadar (destin), etc… Si tu dis que ceci est de la médisance, et la médisance est illicite, alors il t’est interdit de médire les gens et de manger leurs chairs. Et si tu dis que la médisance est permise lorsque c’est fait avec la volonté de défendre la religion, nous disons : de la même façon, il nous est permis de dire que tel est innovateur lorsque nous désirons mettre en garde contre lui afin que son innovation ne se propage pas. Et nous sommes de ton avis au sujet de l’interdiction de parler sur celui qui n’est pas connu par l’innovation. Et s’il amène une innovation et qu’il est conseillé à son sujet et refuse d’accepter, on s’écarte de lui et on le délaisse.
Huitièmement : les preuves de la permission de la médisance lorsqu’on veut mettre en garde sont nombreuses. Ceci est cité dans le Livre et la Sunnah et les prédécesseurs de la communauté l’ont confirmé parmi les compagnons, les tâbi’îns et ceux après eux parmi les imams du hadith et les défenseurs de la religion. Parmi les preuves du Livre :
﴿يَٰٓأَيُّهَا ٱلنَّبِيُّ جَٰهِدِ ٱلۡكُفَّارَ وَٱلۡمُنَٰفِقِينَ وَٱغۡلُظۡ عَلَيۡهِمۡۚ وَمَأۡوَىٰهُمۡ جَهَنَّمُۖ وَبِئۡسَ ٱلۡمَصِيرُ ﴾
Ô Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux; l’Enfer sera leur refuge, et quelle mauvaise destination! (le repentir : 73)
Et ceci englobe les hypocrites dont l’hypocrisie est dans la croyance[3] et ceux dont l’hypocrisie est dans les actes, parmi ces derniers : les innovateurs.
Quant à la Sunnah : ce qu’Al Bukhârî a rapporté d’après ‘Âichah J qu’elle raconte qu’un homme demanda l’autorisation (d’entrer) au prophète H. Lorsqu’il le vit, il dit : « Quel mauvais frère de tribu et quel mauvais fils de tribu ! » Puis lorsqu’il s’assit, le prophète H se montra jovial et de bonne humeur. Lorsque l’homme partit, ‘Âichah J lui dit : « Ô messager d’Allah ! Lorsque tu vis l’homme, tu dis telle et telle chose puis tu te montras avec lui jovial et de bonne humeur ? » Le messager d’Allah H dit alors : « Depuis quand me connais-tu obscène, ‘Âichah ? Celui qui aura le pire rang auprès d’Allah le jour de la résurrection sera celui que les gens avaient délaissé par crainte de son mal. »[4]
Et le hadith de Fâtimah Bint Qaïs J qui raconte qu’Aboû ‘Amr Ibn Hafs I la divorça de façon définitive alors qu’il était absent. Il lui envoya son mandataire avec de l’orge. Elle s’en indigna et il dit : « Par Allah ! Nous ne te devons rien ! » Elle alla voir le messager d’Allah H et lui raconta. Il dit : « Il ne te doit aucune pension. » Et il lui ordonna d’aller passer son délai de viduité chez Umm Charîk. Puis il dit : « C’est une femme que mes compagnons visitent, passe plutôt ton délai chez Ibn Umm Maktûm, car c’est un aveugle chez qui tu pourras ôter tes vêtements. Préviens-moi lorsque tu seras licite (pour le mariage). » Elle dit : lorsque je fus licite, je lui mentionnai que Mu’âwiyah Ibn Abî Sufyân et Aboû Jahm m’avaient demandée. Le messager d’Allah H dit : « Quant à Aboû Jahm, son bâton ne quitte pas son épaule et quant à Mu’âwiyah, il est pauvre sans aucun bien. Épouse donc Usâmah Ibn Zaïd. » Je ressentis de l’aversion et il me répéta : « Épouse Usâmah. » Je l’épousai donc et Allah y plaça un grand bien et je fus heureuse.[5]
Ainsi que le hadith de ‘Âichah J qui dit : Hind Bint ‘Utbah J, l’épouse d’Aboû Sufyân I entra chez le messager d’Allah H et dit : « Ô messager d’Allah ! Aboû Sufyân est un homme avare. Il ne me donne pas ce qui me suffit à moi et mes enfants comme argent sauf ce que je prends de son argent sans qu’il ne le sache. Commets-je une faute en cela ? » Le messager d’Allah H répondit : « Prends de son argent de façon convenable ce qui vous suffit à toi et tes enfants. »[6]
Et d’après ‘Abd Allah Ibn Mughaffal I qui vit un homme lancer des cailloux. Il lui dit : « Ne jettes pas ! Car le messager d’Allah H a interdit de le faire –ou il détestait cela- et il dit : « Ça ne permet pas de chasser ni de tuer l’ennemi, mais ça peut casser une dent ou crever un œil. » Puis il le revit jeter par la suite. Il lui dit : « Je te rapporte le fait que le messager d’Allah H a interdit de jeter –ou détestait le fait de jeter- et toi tu jettes ?! Je ne te parlerai plus tant et tant ! »[7] Et il est rapporté la même chose d’après Aboû Bakrah I [8].
Quant à ce qui est rapporté des prédécesseurs, il y en a beaucoup :
Parmi cela, ce qui est rapporté de Chu’bah Ibn Al Hajjâj –qu’Allah lui fasse miséricorde- qui a dit : « Venez afin que nous médisions en (pour) Allah. »[9]
Et ce qui est rapporté de ‘Âsim Al Ahwal –qu’Allah lui fasse miséricorde- qui a dit : Qatâdah méprisait ‘Amr Ibn ‘Ubaïd. Je m’agenouillai et lui dit : « Abâ l Khattâb ! Les savants du fiqh s’insultent les uns les autres ? » Il répondit : « Ahwal ! Il est préférable qu’on cite (en mal) l’homme qui a innové plutôt que d’y renoncer ! »[10]
Al Hasan Ibn Ar Rabî’ a dit : Ibn Al Mubârak a dit : Al Mu’allâ Ibn Hilâl est ce qu’il est, sauf que lorsqu’il rapporte le hadith, il ment. Un soufi lui dit : « Tu médis, Abâ Abd Ar Rahmân ! » Il répondit : « Tais-toi ! Si nous n’éclaircissons pas, comment connaitra-t-on la vérité du faux ?! »[11]
‘Abd Allah Ibn Ahmad (Ibn Hanbal) a dit : je demandai à mon père : « Que dis-tu à propos des gens du hadith qui vont chez un shaykh qui peut être murjî ou chiite ou avoir des contradictions à la Sunnah ? Ai-je le droit de me taire sur lui ou mets-je en garde contre lui ? » Mon père répondit : « S’il appelle à une innovation, et en est l’imam, oui, tu mets en garde contre lui. »[12]
Al Hasan Al Basrî –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit : « Il n’y a pas de médisance envers les innovateurs. »[13]
‘Affân –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit : Nous étions assis auprès d’Ismâ’îl Ibn ‘Ulayyah. Un homme parla d’un autre et je dis : « Celui-là n’est pas ferme (dans le hadith). » L’homme dit alors : « Tu as médis ! » Ismâ’îl dit : « Il n’a pas médis ! Il a simplement jugé qu’il n’était pas ferme. »[14]
Et Ibn Taïmiyyah –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit dans ses fatawas (28/217) : « Lorsque l’homme affiche au grand jour des choses blâmables, il est obligatoire de les blâmer publiquement et ce n’est plus envers lui de la médisance. Et il est obligatoire de le punir publiquement en le délaissant (hajr) ou autre afin de l’en dissuader. »
Et Ibn Al Jawzî a dit dans « Les mérites de l’imam Ahmad Ibn Hanbal » (p.185) : « L’imam Aboû ‘Abdillah Ahmad Ibn Hanbal, du fait de sa forte accroche à la Sunnah et sa proscription de l’innovation, parlait sur un groupe de gens de bien lorsqu’il émanait d’eux ce qui contredit la Sunnah. Et sa parole est prise comme un conseil envers la religion. »
Et les paroles laissées par les prédécesseurs sont nombreuses, et je ne peux développer tout dans cette réponse abrégée. Et il y a des traces rapportées d’eux qui montrent le blâme envers celui qui montre ce qui s’oppose à l’apparent de la législation, et ce qui laisse supposer une vérité et un faux ou mélange entre une sunnah et une innovation.
Shaykh Al Islam Ibn Taïmiyyah –qu’Allah lui fasse miséricorde- dit dans son livre (درء تعارض العقل والنقل) (1/254) : « La voie des prédécesseurs et des imams est qu’ils se conformaient aux sens authentiques connus par la législation et la raison, et ils se conformaient également aux termes légiférés et les utilisaient autant qu’ils le pouvaient. Et quiconque prononçait une chose qui contient un sens faux qui s’oppose au Livre et à la Sunnah, ils le rejetaient sur lui. Et quiconque prononçait un terme innové qui laisse supposer une vérité ou un faux, ils l’affiliaient également à l’innovation et disaient : il n’a fait qu’opposer une innovation à une autre et réfuter un faux par un autre. »
Et il a dit dans les Fatawas (28/22) : « L’essentiel de la religion tient en deux choses : la première : que nous n’adorions qu’Allah seul. La deuxième : que nous L’adorions par ce qu’Il a légiféré, non pas par les innovations, comme dit Allah E :
﴿ لِيَبۡلُوَكُمۡ أَيُّكُمۡ أَحۡسَنُ عَمَلٗاۗ ﴾
Afin d’éprouver lequel de vous agirait le mieux (aurait le meilleur acte). (Hûd :7)
Al Fudaïl Ibn ‘Iyâd a dit : « Le plus pur et le plus correct. » On lui dit : « Que veut dire : le plus pur et le plus correct ? » Il répondit : « L’acte, lorsqu’il est pur mais n’est pas correct n’est pas accepté. Et s’il est correct mais pas pur, il n’est pas non plus accepté jusqu’à ce qu’il soit pur et correct. Et le pur est ce qui est pour Allah. Et le correct est ce qui est conforme à la Sunnah… » [15]
Jusqu’à ce qu’il dise : « Si donc les mashayikhs et les savants possèdent du convenable et du blâmable dans leurs situations et leurs paroles, ainsi que de la guidée et de l’égarement, du bon et des erreurs, il leur est nécessaire de ramener cela à Allah et à au messager, afin d’accepter ce qu’Allah et Son messager ont accepté et rejeter ce qu’Allah et Son messager ont rejeté. »
En sachant que notre religion est basée sur trois choses :
- La foi en Allah.
- Ordonner le convenable.
- Interdire le blâmable.
Allah E a dit :
﴿كُنتُمۡ خَيۡرَ أُمَّةٍ أُخۡرِجَتۡ لِلنَّاسِ تَأۡمُرُونَ بِٱلۡمَعۡرُوفِ وَتَنۡهَوۡنَ عَنِ ٱلۡمُنكَرِ وَتُؤۡمِنُونَ بِٱللَّهِۗ وَلَوۡ ءَامَنَ أَهۡلُ ٱلۡكِتَٰبِ لَكَانَ خَيۡرٗا لَّهُمۚ مِّنۡهُمُ ٱلۡمُؤۡمِنُونَ وَأَكۡثَرُهُمُ ٱلۡفَٰسِقُونَ ﴾
Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers. (La famille d’Imrân : 110)
Et dans Sahih Muslim d’après ‘Ubâdah Ibn Al Walîd Ibn ‘Ubâdah Ibn As Sâmit d’après son père d’après son grand père I qui a dit : « Nous prêtâmes serment d’allégeance au messager d’Allah H sur l’entente et l’obéissance dans la difficulté comme dans la facilité, ce qui est plaisant ou pas, même si il y a des certains d’entre nous préférés à d’autres, sur le fait de ne pas enlever le commandement à ses détenteurs et sur le fait de dire la vérité où que nous soyons en ce craignant en Allah le blâme de personne. »
Et dans une transmission : « sur le fait de ne pas enlever le commandement à ses détenteurs sauf si vous voyez une mécréance claire dont vous avez la preuve de la part d’Allah. »[16]
Et ces preuves démontrent qu’Allah D a ordonné à ses serviteurs d’ordonner le convenable et d’interdire le blâmable et de dire la vérité où qu’ils soient en ne craignant en Allah le blâme de personne. Et ceci est ce qui m’a poussé à dire la vérité que j’ai sue, qui est d’avoir dit : que shaykh ‘Abd Al Muhsin fait partie des gens de la Sunnah, et nous ne disons rien sur lui, mais il a mal agi en écrivant ce livre. De ce fait, les innovateurs se sont réjouis et se sont mis à le diffuser en grandes quantités.
Neuvièmement : il se peut que tu dises : « je n’ai pas eu l’intention de me taire sur les innovateurs et je n’ai demandé ceci de personne. Je n’ai voulu que diminuer l’ardeur des accusations entre les salafis. »
Je dis : ce qui t’est obligatoire ainsi qu’aux autres qui parleraient sur la même affaire et de différencier entre le jugement entre les salafis et les hizbis afin que le jugement de chaque groupe s’éclaircisse avec perspicacité, notamment que les khawârijs de cette époque se sont habitués à la dissimulation et à l’hypocrisie. Tu les vois ainsi en harmonie avec les dirigeants et Allah connait mieux ce qu’ils cachent.
Dixièmement : tu as dit (p. 34) : « La position des gens de la Sunnah envers le savant qui faute est qu’il est excusé. On ne le rend pas innovateur et on ne le délaisse pas. »
Tu es venu avec les biographies de trois savants : Al Baïhaqî, An Nawawî et Ibn Hajar. Ceux-là sont tombés dans l’interprétation de certains attributs (d’Allah), et ils possèdent des ouvrages énormes et bénéfiques. De ce fait, les gens de la Sunnah et du Groupe virent que les gens avaient besoin de profiter de leurs livres, à part les endroits dans lesquels ils sont tombés dans l’innovation. L’étudiant en science prend garde à leurs innovations et profite de leurs livres dans les domaines autres que ceux dans lesquels ils ont fautés. Quant à dire qu’ils ont été excusés, c’est-à-dire que les gens de la Sunnah les ont excusés dans leur interprétation des attributs, et mirent en garde sur le fait de les accuser d’innovation, alors non à ce que je sais.
Puis (p. 38) tu as donné en exemple parmi les contemporains : shaykh Al Albânî.
Shaykh Al Albânî fait partie des gens de la Sunnah. Il s’est singularisé par certains efforts d’interprétations dont on pourrait dire qu’il s’est, par eux, mis à l’écart, tout en sachant qu’ils sont basés sur des preuves qui l’ont persuadé lui. Le prendre en exemple est donc mal placé, du fait que la parole est relative au délaissement de l’innovateur et Al Albânî n’est pas un innovateur, et loin de lui cela ! Il est une demeure pour la Sunnah, et les athars jour et nuit, en les répertoriant, les évaluant, les authentifiant ou les affaiblissant. Si seulement tu t’étais abstenu de le citer dans ton livre !!
Puis (p. 40) tu es venu avec des paroles générales de certains prédécesseurs.
Et tu ne t’es pas penché vers ce dont les livres sont remplis comme délaissement de l’innovateur. Et il est inévitable que tu aies lu ces livres ou certains comme Al Ibânah Al Kubrâ et As Sughrâ d’Ibn Battah, Charh As Sunnah d’Al Lâlakâî, As Sunnah d’Ibn Abî ‘Âsim, Ach Charî’ah d’Al Ajurrî et autres livres qui ont compilé les paroles des prédécesseurs sur le délaissement de l’innovateur.
Et je dis : Shaykh ! Ton silence sur ces athars sera un argument contre toi devant Allah avant les gens. As-tu oublié, shaykh, que l’imam des gens de la Sunnah Ahmad Ibn Hanbal –qu’Allah lui fasse miséricorde- ordonna de délaisser Husaïn Ibn ‘Alî Al Karâbîsî et ne pas prendre (la science) de lui, ni lire ses livres. Alors il fut délaissé et personne ne lui vint malgré l’abondance de sa science.[17]
Et il ordonna de délaisser Sahl Ibn ‘Abdillah At Tusturî, que l’on appelait Sahl Al Qasîr (le petit) et ne pas lire ses livres. Alors les gens du hadith le délaissèrent[18].
Et il refusa que Dâwûd Ibn ‘Alî Az Zâhirî[19] entre chez lui.
Et les gens de la Sunnah délaissèrent Al Hasan Ibn Sâlih Ibn Hayy lorsqu’ils prirent connaissance de son innovation.
Je ne sais pas, shaykh, si tu as oublié ces athars ou tu fais semblant d’oublier ?!
Et je te conseille, shaykh, ainsi que moi-même, de suivre les athars des prédécesseurs et de suivre leur chemin. Et tu sais, shaykh, que c’est l’erreur provenant de l’un des shaykhs dans les jugements dans les branches dans lesquels l’effort d’interprétation est permis dont l’auteur est excusé, n’est pas rendu innovateur et n’est pas délaissé. Et l’erreur dont l’auteur est rendu innovateur et est délaissé est celle qui est dans la croyance, et nous ne connaissons pas que les prédécesseurs aient excusé quiconque a innové dans la croyance…
Onzièmement : Tu as dit : « les salafis se sont divisés en deux camps à cause de deux hommes. »
Et ce qui apparait est que tu sous-entends par cela : shaykh Rabî’ Ibn Hâdî Al Madkhalî et Aboû l Hasan As Sulaïmânî Al Ma°ribî.
Je te réponds que le sujet contient une vérité, qui doit être secourue et appuyée et un faux qu’on condamne et dont on éclaircit la fausseté.
Et ceci est une accusation de ta part envers les salafis : savants et étudiants en science. Tu les accuses d’être employés et de fanatisme exécrable, ce fanatisme dont Allah les a préservés par sa parole :
﴿يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ كُونُواْ قَوَّٰمِينَ لِلَّهِ شُهَدَآءَ بِٱلۡقِسۡطِۖ وَلَا يَجۡرِمَنَّكُمۡ شَنََٔانُ قَوۡمٍ عَلَىٰٓ أَلَّا تَعۡدِلُواْۚ ٱعۡدِلُواْ هُوَ أَقۡرَبُ لِلتَّقۡوَىٰۖ ﴾
Ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Soyez équitables : cela est plus proche de la piété. (La table servie : 8)
Et la parole de ’Ubâdah dans les deux Sahihs : « et que nous disions la vérité où que nous soyons sans craindre en Allah le blâme de personne. » et (d’autres textes) nous amènent inévitablement à dire la vérité même si s’ensuit la colère de certains.
Me vois-tu –shaykh ‘Abd Al Muhsin- suivre la voie des gens de l’Ignorance dont l’un d’eux dit :
Que suis-je sinon de (la tribu) Ghaziyyah ? Si elle s’égare
Je m’égare et si elle se guide je le suis.
Et l’un d’eux dit à Musaylimah lorsqu’il l’interrogea : « Ton compagnon te vient dans la lumière ou dans la obscurité ? » Il répondit : « Dans l’obscurité. » Il dit : « Par Allah ! Tu es un menteur ! Mais un menteur de Rabî’ah nous est préférable à un véridique de Mudar. »[20]
Me vois-tu comme ces rustres égarés alors qu’Allah a illuminé nos cœurs par Son livre et la Sunnah de Son prophète H ?! Que soit éloigné quiconque fait cela !
Et puis il est impossible que les deux hommes pour lesquels les gens de la Sunnah se sont divisés –selon ta parole- soient tous deux sur la vérité tout en étant l’un contre l’autre. A partir de là, il est obligatoire que l’un d’eux soit sur la vérité tandis que l’autre est sur le faux. Et le faux sur lequel est l’autre est soit un faux pur ou un faux imprégné de vérité. Et il est connu qu’Allah nous a ordonné de suivre la vérité et de le secourir ainsi que ses partisans :
﴿ٱتَّبِعُواْ مَآ أُنزِلَ إِلَيۡكُم مِّن رَّبِّكُمۡ وَلَا تَتَّبِعُواْ مِن دُونِهِۦٓ أَوۡلِيَآءَۗ قَلِيلٗا مَّا تَذَكَّرُونَ ﴾
Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. Mais vous vous souvenez peu. (Al A’râf : 3)
Et Il dit (جل من قائل) :
﴿وَأَنَّ هَٰذَا صِرَٰطِي مُسۡتَقِيمٗا فَٱتَّبِعُوهُۖ وَلَا تَتَّبِعُواْ ٱلسُّبُلَ فَتَفَرَّقَ بِكُمۡ عَن سَبِيلِهِۦۚ ذَٰلِكُمۡ وَصَّىٰكُم بِهِۦ لَعَلَّكُمۡ تَتَّقُونَ ﴾
‹Et voilà Mon chemin dans toute Sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.› voilà ce qu’il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété. (Les bestiaux : 153)
Et le prophète H a dit : « Secours ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé. » Il dit : « C’est normal s’il est opprimé mais comme le secours-je s’il opprime ? » Il répondit : « Tu l’empêches de le faire. »[21]
Allah nous a donc ordonné de suivre Sa législation car elle contient la vérité pure, vide de toute ambiguïté, car Allah a blâmé le faux et ses partisans et nous interdit de mêler le faux à la vérité ainsi que de cacher la vérité :
﴿وَلَا تَلۡبِسُواْ ٱلۡحَقَّ بِٱلۡبَٰطِلِ وَتَكۡتُمُواْ ٱلۡحَقَّ وَأَنتُمۡ تَعۡلَمُونَ ﴾
Ne mêlez pas le faux à la vérité et ne cachez pas sciemment la vérité. (La vache : 42)
Et Il dit (تعالى) :
﴿يَٰٓأَهۡلَ ٱلۡكِتَٰبِ لِمَ تَلۡبِسُونَ ٱلۡحَقَّ بِٱلۡبَٰطِلِ وَتَكۡتُمُونَ ٱلۡحَقَّ وَأَنتُمۡ تَعۡلَمُونَ ﴾
Ô gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux Au vrai et cachez- vous sciemment la vérité ? (La famille d’Imrân : 71)
Et celui qui a étudié ce sur quoi sont les deux hommes, il lui apparait ce qui suit :
Premièrement : que shaykh Rabî’ est connu par sa pleine connaissance de la Sunnah, son appel à elle et ses efforts en cela depuis longtemps.
Deuxièmement : que shaykh Rabî’ a écrit la plupart de ses écrits en réfutation à celui qui contredit la Sunnah, afin de la défendre, et nous ne connaissons pas de lui qu’il ait contredit les preuves dans un sujet et Al Albânî –qu’Allah lui fasse miséricorde- en a témoigné.
Quant à Aboû l Hasan, c’est un jeune présomptueux qui a écrit un ou deux livres sans s’accrocher à la vérité ni marcher avec les preuves mais au contraire il y a eu des remarques le concernant. Ceci est le point de vue général sur les deux hommes.
De façon plus particulière, ça a commencé il y a deux ans. Nous voyons qu’Aboû l Hasan met en doute la validité de l’information authentique lorsqu’elle est rapportée par une seule personne suivant les règles en la matière[22]. Et ceci est une opposition aux Gens de la Sunnah et du Groupe et s’accorde avec la parole des Mu’tazilah et ceux qui les suivirent.
Deuxièmement : Il voit qu’il faut comprendre la parole ambigüe des savants avec ce qui est clair[23], et ceci contredit ce sur quoi étaient les prédécesseurs sur le fait que cela ne se fait qu’avec la parole de l’infaillible (le prophète H ).
Troisièmement : il méprise et sous-estime les gens de la Sunnah et vénère et tient en haute estime les innovateurs. Il dit sur les gens de la Sunnah : « la racaille », « méprisables », « petits » et d’autres termes méprisants. Quant aux innovateurs, ils sont pour lui des montagnes, et lorsqu’on l’interrogea sur Al Maghrawî il répondit : « Comment m’attaquerais-je à la haute montagne ? »
Quatrièmement : il cherche des excuses aux innovateurs comme pour Sayyid Qutb qui a répété dans l’introduction (du tafsir) de la sourate Al Hijr que la communauté de Muhammad H a apostasié de l’Islam dans son ensemble et qu’on ne trouve pas d’état mouslim, ni société mouslimah dont la base de leurs relations soit la législation d’Allah. Il a dit cela (4/2122) et il répéta dans (l’exégèse de) la sourate Yûnus que les mosquées des mouslims sont des lieux d’adoration d’idoles et expliqua la sourate Al Ikhlâs (la sincérité) par l’unicité de l’existence[24].
Cinquièmement : Il cherche des excuses à Al Maghrâwî le takfirî[25].
Sixièmement : il descend chez les innovateurs et eux vont à sa rencontre à tout endroit où il descend et il n’est familier qu’avec eux.
Septièmement : il fut interrogé à propos des « Frères Musulmans »[26], font-ils partis des gens de la Sunnah ? Il répondit : Oui.
Huitièmement : des gens de science –dont la science est établie- ont témoigné qu’ils ont constaté son mensonge en de nombreuses occasions.
Voici la situation d’Aboû l Hasan. Comment pouvons-nous dire que les gens de la Sunnah se sont divisés en deux groupes à cause de deux hommes ?!! Et ce que sous-entend la parole que tu m’as dites lors de notre conversation est que les deux hommes font tous deux partis des gens de la Sunnah. Maintenant, est-il juste de dire qu’Aboû l Hasan fait partie des gens de la Sunnah avec ce qu’il possède ?
La réponse est non. Et est-il juste de dire que ses suiveurs font partis des gens de la Sunnah ? La réponse est non. Et si tu considères qu’Aboû l Hasan et ses suiveurs font partie des gens de la Sunnah, alors nous en sommes attristés, et te conseillons de revenir de ce genre de parole[27].
Tu dis à la page 49 : « La fitnah de la critique et du délaissement (de la personne) de la part de certaines personnes de la Sunnah à cette époque : De nos jours, les gens de la Sunnah sont devenus préoccupés par la critique et la mise en garde des uns envers les autres ce qui amena à la division, la divergence et le boycott… » Jusqu’à ta parole : « Ceci est dû à deux choses :
La première : qu’il y a parmi les gens de la Sunnah à notre époque celui dont la préoccupation première et l’habitude est de suivre les erreurs et les rechercher que ce soit dans les écrits ou les cassettes, puis de mettre en garde celui dont cela a émané… »
Je dis donc : ceci est une qualité et en aucun cas une chose blâmable car la défense de la Sunnah était une qualité chez les prédécesseurs. Oui, il existe une jalousie (envers la religion) chez les jeunes salafis. Lorsqu’ils trouvent une contradiction à la Sunnah dans un écrit ou une cassette, ou voient certaines personnes des gens de la Sunnah marcher avec les innovateurs après avoir été conseillés, ils blâment cela et le conseillent ou bien demandent à certains mashayikhs de le conseiller. Et lorsqu’il a été conseillé et n’en tire pas bénéfice, ils s’écartent de lui et ceci est une qualité et non une chose blâmable.
Puis tu dis (p.50) : « Et parmi ces erreurs pour lesquelles la personne est critiquée et dont on met en garde est son entraide avec une association pour faire une conférence ou participer à un congrès. Et cette association, shaykh ‘Abd Al ‘Aziz Ibn Bâz et shaykh Muhammad Ibn ‘Uthaymin –qu’Allah leur fasse miséricorde- leur donnaient des conférences par téléphone. Et on reproche (à cette association) d’être rentrée dans une chose dont la fatwa fut faite par ces deux éminents savants. »
Je dis : cette association est l’association Ihyâ At Turâth du Kuweit dont la tête est ‘Abd Ar Rahmân ‘Abd Al Khâliq auquel des choses sont reprochées.
Parmi ses paroles et ses critiques envers les salafis : « Il n’a pas cessé d’y avoir chez les muslims, de temps à autre, quelqu’un se présentant à eux en prétendant secourir la religion et dire des paroles de vérité. Il délaisse ainsi les gens des idoles, du polythéisme, du libertinage et de la mécréance et pointe sa plume vers les muslims. Nous en voyons même certains d’entre eux n’ayant d’autre préoccupation que de tracasser les prêcheurs à Allah et s’opposer à eux en les insultant et les dénigrant ainsi qu’en écrivant des livres éclaircissant leurs diffamations… »
Et ceci est une accusation portée à l’encontre des salafis et un dénigrement de la voie qu’ils suivent en blâmant les innovateurs. Et ce qu’il veut dire par « prêcheurs à Allah » ce sont les ikhwâns, les sourouris, les qutbis, les takfiris et les khawarijs ceux qui se préparent à sortir (contre les dirigeants).
Et ils niaient auparavant lorsque nous affirmions cela mais maintenant, Allah les a dévoilés avec ce qui s’est passé comme attentats et la découverte de munitions et de réserves qu’ils préparent pour sortir. Il y a même dans la parole d’Abd Ar Rahman ‘Abd Al Khâliq ce qui prouve qu’il est lui-même takfirî, sa parole à la suite de l’extrait précédent : « Et ceci fait partie des plus grands péchés, et des plus grands annulatifs de la base de la foi, qui est la base de l’alliance. »[28] Il prétend donc que le fait de parler sur les innovateurs est un annulatif de l’Islam, et ceci est le sentier des takfiris. […]
En conclusion, ô shaykh ‘Abd Al Muhsin, je dis : les conférences de shaykh Ibn Bâz et shaykh Ibn ‘Uthaïmîn dans cette association il y a longtemps ne sont en aucun cas une attestation pour cette association car il se peut qu’ils l’aient fait avant de découvrir ce qu’ils cachent. Et par Allah est le succès.
Et tu vois (p.56) qu’il ne convient pas d’éprouver (tester) les personnes et tu prétends que le faire est innovation[29].
Sache –qu’Allah t’enseigne- que le prophète H a éprouvé la servante en lui demandant : « Où est Allah ? » Elle répondit : « Au ciel. » Il demanda : « Qui suis-je ? » Elle répondit : « Tu es le messager d’Allah. » Il dit : « Libère-la car elle est croyante. »[30]
Un des prédécesseurs a dit : « Le signe des innovateurs est de s’attaquer aux gens du athar ».[31]
Et ils disaient : « Lorsque tu vois le koufî s’attaquer à Sufyân Ath Thawrî, sache que c’est un chiite, et lorsque tu vois le marwazî s’attaquer à ‘Abd Allah Ibn Al Mubârak, sache que c’est un jahmî. »[32]
Et ils disaient : « Celui qui nous dissimule son innovation, il ne pourra nous dissimuler ses affinités. »[33] C’est-à-dire qu’il sait que c’est un innovateur par ses affinités et sa compagnie, car il n’accompagne que celui dont il agrée la voie.
Voilà ce qui était un conseil résumé d’un homme à son frère. J’ai voulu par-là te faire remarquer certaines choses. Je demande à Allah C d’améliorer les situations de tout le monde et de nous guider vers ce qui contient du bien dans l’ici-bas et l’au-delà, Il est Entendant et Proche.
Et nous demandons à Allah qu’Il nous préserve du fanatisme exécrable, et fasse que nos œuvres soient accomplies sincèrement pour Son Visage en désirant Son agrément.
Et qu’Allah fasse les éloges de notre prophète Muhammad, sa famille et ses compagnons.
Ecrit par Ahmad Ibn Yahyâ An Najmî.
[1] NdT : il n’y a pas de preuve authentique concernant le nom Al Muhsin pour Allah (تعالى) mais Son attribut « la bienfaisance » (الإِحْسَان) est prouvé par Sa parole (تعالى) :
﴿ وَأَحۡسِن كَمَآ أَحۡسَنَ ٱللَّهُ إِلَيۡكَۖ ﴾
Sois bienfaisant comme Allah l’a été envers toi. (Les récits :77)
[2] NdT : c’est la traduction du titre sous lequel il a été publié en France par les Éditions Assia. J’ai fait correspondre les passages où shaykh An Najmî cite la page à la version traduite en français chez ces mêmes éditions.
[3] NdT : Ceux-là sont mécréants au contraire des seconds.
[4] Al Bukhârî (6032) et Muslim (2591).
[5] Rapporté par Muslim (1480).
[6] Al Bukhârî (5364) et Muslim (1714) et ce sont ses termes.
[7] Al Bukhârî (5479) et Muslim (1954).
[8] Faible. Rapporté par Ahmad (5/46) par la voie de ‘Affân qui a dit : Hammâd Ibn Salamah nous a rapporté : Thâbit nous a informé qu’Aboû Bakrah… Et Thâbit n’a pas entendu d’Aboû Bakrah.
[9] Authentique. Rapporté par Aboû Nu’aïm dans Al Hilyah (7/152) et d’autres.
[10] Authentique. Rapporté par Aboû Nu’aïm dans Al Hilyah (2/335) et d’autres.
[11] Authentique. Rapporté par Al Khatîb dans Al Kifâyah (1/177) et d’autres.
[12] Authentique. Masâîl ‘Abd Allah Ibn Ahmad (1591).
[13] Rapporté par Al Khatîb dans Al Kifâyah (1/170) et d’autres d’après Ar Rabî’ Ibn Sabîh d’après Al Hasan. (NdT : Ar Rabî’ possède une mauvaise mémoire). Al Lalâkâî le rapporte également dans As Sunnah (1/158) par la voie de ‘Uthmân Ibn Matar (NdT : qui est faible). Et Al Bukhârî a rapporté dans Al Adab Al Mufrad (1018) et d’autres par la voie d’Aboû ‘Awânah d’après Qatâdah d’après Al Hasan avec les termes : « Il n’y a pas de sacreté entre toi et le pervers. » (l’honneur du pervers n’est pas sacré) Et sa chaîne est authentique.
[14] Authentique. Muslim l’a rapporté dans l’introduction de son Sahih ainsi que d’autres.
[15] Bon. Rapporté par Aboû Nu’aïm dans Al Hilyah (2/95) et d’autres.
[16] Al Bukhârî (7199-7200) et Muslim (1709).
[17] Ibn Abî Ya’lâ rapporte dans Tabaqât Al Hanâbilah (1/288) et d’autres d’après Muhammad Ibn al Hasan Ibn Hârûn Ibn Badînâ qui a dit : je demandai à Abâ ‘Abdillah Ahmad Ibn Hanbal… et Ahmad dit : « Attention, attention à ce Karâbîsî ! Ne lui parle pas et ne parle pas à celui qui lui parle ! ».
Et Al Marwadhî a rapporté de l’imam Ahmad : « Celui-ci est devenu jahmî et a affiché (l’innovation de) al jahmiyyah. Il convient de mettre en garde contre lui et tous ceux qui le suivent. »
Et Ishâq a dit : j’ai entendu Abâ ‘Abdillah dire : « Qu’Allah humilie Al Karâbîsî ! Il ne faut ni s’assoir avec lui, ni lui parler, ni écrire ses livres ni s’assoir avec celui qui s’assoit avec lui. »
Al Karâbîsî c’est Al Husaïn Ibn ‘Alî Ibn Yazîd le faqih Al Baghdâdî. Ibn Hibbân a dit dans Ath Thiqât : « Il faisait partie de ceux qui ont rassemblé (le hadith) écrit (des livres) sont forts dans le fiqh et le hadith mais son faible intellect l’a corrompu. Pureté à Celui qui élève qui Il veut par peu de science jusqu’à ce qu’il devienne une référence prise en exemple et qui rabaisse qui il veut malgré une grande science jusqu’à ce que les gens n’y prêtent plus aucune attention. »
Regarde donc ce qu’a dit l’imam Ahmad sur cet homme lorsqu’il dévia de la Sunnah malgré le fait qu’il était un grand savant.
[18] Je n’ai rien trouvé sur lui. Il a sans doute voulu parler de Hârith Al Muhâsibî appelé Hârith As Qasîr. Ibn Abî Ya’lâ rapporte dans At Tabaqât dans la biographie de ‘Alî Ibn Abî Khâlid qu’il a dit : j’ai dit à Ahmad : « Ce vieil homme est mon voisin et je l’ai mis en garde contre un homme et il voudrait entendre ta parole à son sujet : Hârith Al Qasîr. Tu me voyais avec lui depuis des années et tu m’as dit : « Ne t’assois pas avec lui et ne lui parles pas ! » Je ne lui ai donc plus parlé depuis et ce vieil homme s’assoit avec lui, que dis-tu donc à son sujet ? » Je vis Ahmad devenir rouge de colère, je ne l’avais jamais vu ainsi auparavant. Puis il se mit à trembler et dire : « Celui-là ! Qu’Allah lui fasse ceci et cela ! Seul celui qui l’a éprouvé connait celui-là. Celui-là, l’ont côtoyé Al Maghâzilî, Ya’qûb et tel, il les fit tomber dans l’avis de Jahm et ils furent perdus par son biais… »
Al Khatîb a rapporté dans son Tarikh (8/215) qu’Aboû Zur’ah fut interrogé sur Al Hârith Al Muhâsibî et ses livres, il répondit : « Prends-garde à ces livres car ce sont des livres d’innovations et d’égarements. Accroche-toi plutôt aux athars, tu y trouveras ce qui t’évitera d’aller lire ces livres… »
[19] Al Khatîb dans son tarikh (8/374) que Dâwûd vint à Baghdâd et il connaissait Sâlih Ibn Ahmad. Il lui demanda de l’aider à entrer chez son père. Sâlih alla donc chez son père et lui dit : « Un homme m’a demandé de pouvoir entrer chez toi. » Il demanda : « Comment s’appelle-t-il ? » Il répondit : « Dâwûd. » Il demanda : « D’où est-il ? » Il répondit : « D’Asbahân. » Il demanda : « Que fait-il ? » Et Sâlih répondait de façon évasive. Aboû ‘Abdillah (Ahmad) ne cessa de l’interroger jusqu’à ce qu’il le reconnaisse et dit : « Celui-là, Muhammad Ibn Yahyâ An Naysâboûrî m’a écrit à son sujet. Il prétend que le Quran est innové, qu’il ne m’approche pas ! » Sâlih dit : « Père ! Il nie ceci et s’en défend ! » Aboû ‘Abdillah répondit : « Muhammad Ibn Yahyâ An Naysâboûrî est plus véridique que lui ! Ne lui permet pas de parvenir jusqu’à moi ! »
Ceci montre qu’il n’y avait aucun doute chez l’imam Ahmad et ses semblables quant au fait d’accepter l’information de la personne de confiance au sujet des déviés.
[20] Très faible. Rapporté par At Tabarî dans At Tarikh (2/277) par la voie de Chu’aïb d’après Saïf d’après Khalîd IObn Dhafrah An Numarî d’après ‘Umaïr Ibn Talhah An Numarî d’après son père qu’il vint à Al Yamâmah et dit : « Où est Musaïlimah ? » Ils dirent : « Tais-toi ! Il est le messager d’Allah. » Il répondit : « Non, jusqu’à ce que je le voie. » Puis il le trouva et lui dit : « Tu es Musaïlimah ? » Il répondit : « Qui te vient ? » Il répondit : « Un miséricordieux. » Il dit : « Dans une lumière ou une obscurité ? » …Et il cita la suite. Et Saïf est Ibn ‘Umar est délaissé (matrûk) et il y a certains de la chaîne dont je n’ai pas trouvé (de biographies).
[21] Al Bukhârî (6952) d’après Anas.
[22] NdT : contrairement à la voie des gens de la Sunnah qui acceptent l’information de la personne de confiance même si elle est seule et ne la mettent pas en doute.
[23] NdT : (حمل المجمل على المفصل) règle très utilisée par les innovateurs de notre époque pour se donner des excuses en cas de réfutation à certains de leurs propos et malheureusement propagée chez beaucoup de salafis ignorants. La personne se défend d’un propos équivoque supposant le vrai et le faux en prétendant qu’il doit être compris de la bonne façon selon ce qu’il a dit à tel autre endroit à telle époque. Shaykh Al Islam Ibn Taymiyyah a dit dans (درء تعارض العقل والنقل) (1/254) : « La voie des prédécesseurs et des imams est qu’ils se conformaient aux sens authentiques connus par la législation et la raison. Et ils se conformaient également aux termes légiférés. Ils les employaient autant qu’ils le pouvaient. Et celui qui disait une parole qui contenait un sens faux s’opposant au Livre et à la Sunnah, ils le réfutaient. Et celui qui prononçait un terme innové laissant supposer du vrai et du faux, ils l’affiliaient à l’innovation de la même façon et ils disaient : il n’a fait qu’opposer une innovation à une autre et réfuter le faux par le faux. »
[24] NdT : (وَحْدَةُ الوُجُود) croyance mécréante. Ses adeptes considèrent que tout ce qui existe est Allah car rien n’existe à part Allah. Ainsi, selon eux, tout ce qui est adoré est Allah (تعالى).
[25] NdT : le takfîr est une innovation qui est très présente à notre époque. Ses adeptes rendent mécréant les gens pour les grands péchés. Le sujet du takfir (rendre mécréant) est détaillé dans les livres des savants salafis. Il comporte des conditions et des empêchements.
[26] NdT : Al Ikhwân al mouslimîn, groupe égaré dont le fondateur est Hasan Al Bannâ.
[27] NdT : Du fait que la religion, c’est le conseil, il ne convient pas de laisser le mouslim croire une chose fausse. Ceci car ici il y a deux paroles contradictoires, et que la vérité est unique, et elle seule est appuyée par les preuves. Et la vérité n’est pas basée sur le grand nombre ni sur la notoriété du savant, mais la plupart des gens ne savent pas…
[28] Tiré de son livre (الولاء والبراء).
[29] C’est l’avis de Muhammad al imam dans son livre al ibânah en disant p.121 : « Fait partie du suivi des défauts : le fait de tester le muslim afin de parvenir à une gaffe et s’envoler avec. »
[30] Hadith Mu’awiyah Ibn Al Hakam rapporté par Muslim.
[31] Parole d’Aboû Hâtim Ar Râzî rapporté par Al Lâlakâî dans I(tiqâd Ahli s Sunnah (323).
[32] Je n’ai pas trouvé ces termes. Ce que j’ai trouvé, c’est la parole de Qutaïbah Ibn Sa’îd dans Chi’âr Ashâbi l Hadith (12) : « Lorsque tu vois la personne aimer Sufyân Ath Thawrî, Mâlik Ibn Anas, Ayyûb As Sikhtiyânî, ‘Abd Allah Ibn ‘Awn, Yûnus Ibn ‘Ubayd, Sulaymân At Taymî, Charîk, Abu l Ahwâs, Al Fudayl Ibn ‘Iyâd, Sufyân Ibn ‘Uyaynah, Al Layth Ibn Sa’d, Ibn Al Mubârak, Wakî’ Ibn Al Jarrâh, Yahyâ Ibn Sa’îd, ‘Abd Ar Rahmân Ibn Mahdî, Yahyâ Ibn Yahyâ, Ahmad Ibn Hanbal et Ishâq Ibn Râhawayh, sache qu’il est sur la bonne voie. Et lorsque tu vois la personne dire : « ceux-là sont des douteurs » alors méfie-toi de lui, car il n’est pas sur la bonne voie ! Et lorsqu’il dit : « ce sont des anthropomorphistes » sache que c’est un jahmi.
Et Al Barbahârî a dit dans Charh As Sunnah (111) : « Lorsque tu entends l’homme dire « untel est nâsibî » sache que c’est un râfidî. Et si tu l’entends dire « untel est anthropomorphiste » sache que c’est un jahmî.
[33] Ibn Battah dans Al Ibânah (425) et d’autres par trois voies jusqu’à Al Awzâ’î.