Est-ce que la clarification de la situation d’une personne durant la journée de Ramadân affecte le jeûne (Ch Yahyâ)

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Est-ce que le fait de parler durant la journée de Ramadân, sur une personne dont la situation doit être clarifiée, affecte t-il le jeûne ?

 

Réponse :

Non ! Les imâms du jarh wa ta’dîl رحمهم الله écrivaient leurs ouvrages en état de jeûne ou de rupture, sur le sentier de la dénonciation des gens du faux. Cela fait partie de la nasîhah pour Allah et pour Sa religion. Le jarh wa ta’dîl n’est nullement proscrit, ni en état de jeune, ni en état de rupture. Surtout (s’il est appliqué) avec ses fondement légiférés et ses normes réglementées, tout en se tenant sur la vérité, en période de jeûne ou de rupture et toute situation.

 

وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُواْ وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْبَى

Et quand vous parlez, soyez équitables même s’il s’agit d’un proche parent.

(Les bestiaux v152).

 

إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ وَالإِحْسَانِ

Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance (Les abeilles v90).

 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ كُونُواْ قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ شُهَدَاء لِلّهِ وَلَوْ عَلَى أَنفُسِكُمْ أَوِ الْوَالِدَيْنِ وَالأَقْرَبِينَإِن يَكُنْ غَنِيًّا أَوْ فَقَيرًا فَاللَّهُ أَوْلَى بِهِمَا

Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux. (Les femmes v135).

 

L’unanimité a été rapportée sur le fait que le jarh wa ta’dîl est une chose légiférée, voire même qu’il est une obligation, tout particulièrement pour ceux qui sont compétents. Car s’il venait à être délaissé, la vérité se mêlerait au faux, ainsi que les gens du vrai aux gens du faux, sans que l’on ne puisse distinguer.

Et Allah dit :

وَكَذَلِكَ نُفَصِّلُ الْآَيَاتِ وَلِتَسْتَبِينَ سَبِيلُ الْمُجْرِمِينَ

C’est Ainsi que nous détaillons les versets, afin qu’apparaisse clairement le chemin des criminels. (al A’râf v55).

 

Dans le livre ‘’al jarh wa at ta’dîl’’ dans le chapitre :

Qualifier le rapporteur comme étant faible, cela n’est pas de la médisance (ghîbah). Cela suffit amplement, et il en rapporta le consensus. Voilà ce que nous voulions, rapporter ce consensus.

Le livre de l’obéissance, des liens de parenté et du comportement dans le sahîh de muslim ; chapitre : l’interdiction de l’injustice. L’imâm an Nawawyرحمه الله dit (en commentaire) du hadîth : « Celui qui soulage un muslim d’un fardeau… » Jusqu’à sa fin, hadîth de Abou Hureyrah ; quant au fait de critiquer les rapporteurs, les témoins, les porteurs de dépôts, pour les awqâf ou pour les orphelins et ainsi de suite, cela est obligatoire si besoin est, s’ils s’avèrent ne pas être confiants dans leurs tâches, il faut en informer les muslims afin qu’ils soient épargnés de leur fraude. Qu’il n’est pas permis de les couvir s’il l’on constate ce qui porte atteinte à leur fiabilité. Cela n’est pas de la médisance interdite, mais plutôt du conseil obligatoire, point sur lequel il y a unanimitéFin de citation. Le conseil obligatoire, cela devient obligatoire, le tout basé sur le consensus…

 

Audio

 

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky

dammaj-fr.com

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