Juger avec autre que ce qu’Allah a révélé (Sheikh an Najmy)

بسم الله الرحمن الرحيم

Juger avec autre que ce qu’Allah a révélé

Sheikh an Najmy رحمه الله

La question:

Quel est le jugement sur celui qui juge par autre que la législation islamique de façon catégorique tout en ayant connaissance des préceptes de la religion. Est-il jugé comme kâfir? Et s’il jugeait sur un sujet particulier par autre que le jugement d’Allah tout en étant savant et non ignorant, sans non plus avoir été contraint. Est-il juger comme kâfir?

La réponse du Sheikhرحمه الله :

Celui qui juge par autre que ce qu’Allah a fait descendre pour une raison quelconque, tout en ayant pour croyance que le jugement de la législation est la vérité, alors il est considéré comme fâsiq et non kâfir.

Il a été authentifié d’Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه qu’il ai dit de la parole d’Allah:

وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ (44)

Et celui qui ne juge pas par ce qu’Allah a fait descendre alors ce sont ceux là les mécréants. (La table servie v44).

Il a dit: “Ce n’est pas le koufr tel que vous le concevez[1]. Telle est la vérité de ce que nous savons. Quant à celui qui juge sur un sujet en particulier prétendant que celui-ci est meilleur que le jugement d’Allah, alors il sera kâfir pour cela.

Quant au jugement autre que celui d’Allah dans beaucoup d’affaires tout en considérant que le jugement d’Allah est meilleur que le jugement des hommes, alors celui-là est un fâsiq et cela n’est pas du koufr. A l’inverse de ce que prétendent les ikhwâns al mouslimoun. Ils prétendent que le jugement par autre que ce qu’Allah a fait descendre est du koufr (catégoriquement) car cela va à l’encontre de leur doctrine du hâkamiyah[2]. Et malgré cela tu ne les vois pas rendre kâfir celui qui effectue des circuits autour des tombes, qui en prononçe le nom du mort qui s’y trouve ou qu’il l’invoque, avec pour croyance que cela ramène le bien et refoule le mal[3]. Telle est l’ignorance des ikhwâns al mouslimîn. Ils divisent sans être en mesure de dissocier.

Tiré de al fatwa al jaliyah v2 question 39.

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky.

Dammaj-fr.net



[1]Présent dans le tafsîr d’Ibn Kathîr rapporté par al Hâkim dans son moustadrak sahih selon les conditions d’al Boukhâry et de Mouslim.

[2]Comme l’ont prétendu les sourourioun, que le tawhîd est de quatre catégories; rouboubiyah, oulouhiyah, asma wa as sifat et hâkimiyah. Ils veulent par cela dire que  le jugement ne revient exclusivement qu’à Allah et que juger par autre que ce qu’il a révélé est du shirk dans l’absolu. La parole authentique comme l’ont démontré des savants tels que Sheikh Rabî’ et autre, est que al hâkimiyah rentre dans ar rouboubiyah ou al oulouhiyah et n’est pas une catégorie à part. Et ce qui est surprenant c’est qu’ils sont les premiers à juger par autre que ce qu’Allah a fait descendre comme dans le fait de cautionner la démocratie en prétendant que celle-ci est comme al shoura “la consultation”. J’ai également intérrogé Sheikh ‘AbdelHamîd al Hajoury sur ce fait en lui demandant si ce verset n’était propre qu’aux gouverneurs? Est-ce qu’un père avec ses enfants lorsqu’il les incite à aller dans les écoles de kouffars ou autre. Ou un mari avec son épouse la contraignant à ne pas revêtir le hijâb légiféré ou autre. Ou encore un patron avec ses employés, en l’empêchant d’accomplir certains rites de l’islam pour cause du travail, est-ce que tous ceux-ci rentraient également dans ce verset, et il m’a dit que oui. Et que tout jugement émis par quiconque s’opposant à celui d’Allah est un jugement de Tâghout. Il ne faut pas obéir.

[3]Chose qui est du shirk dans al rouboubiyah.

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