Les types d’usure
Ibn Hajar a dit dans Bulugh Al Maram:
D’après Abu Sa’id que le messager d’Allah ﷺ a dit :
« Ne vendez pas l’or pour de l’or si ce n’est en quantités égales, et n’ajoutez pas d’un côté. Et ne vendez pas l’argent pour de l’argent si ce n’est en quantités égales, et n’ajoutez pas d’un côté. Et ne vendez pas à crédit ce qui est présent. » Al Bukhari et Muslim.
D’après ‘Ubadah Ibn As Samit, le messager d’Allah ﷺ a dit :
« L’or contre de l’or, l’argent contre de l’argent, le blé contre du blé, l’orge contre de l’orge, les dattes contre des dattes, le sel contre du sel, en quantités égales, de main à main. Et lorsque ces sortes diffèrent, alors vous pouvez vendre comme vous voulez si c’est de main à main. » Muslim
D’après Abu Hurayrah le messager d’Allah ﷺ a dit :
« L’or contre de l’or, de même poids, en quantités égales. Pareil pour l’argent contre de l’argent. Celui qui ajoute ou demande un ajout c’est du riba. » Muslim
La riba d’ajout (riba-l-fadl)(ربا الفضل)
Il s’agit de l’ajout dans l’une des choses pour lesquelles la législation a obligé d’échanger en même quantité, comme la vente d’or par de l’or, ou de l’argent par de l’argent, ou du blé par du blé, ou de l’orge par de l’orge, ou des dattes par des dattes, ou du sel par du sel.
Il n’est donc pas permis d’échanger de l’or avec de l’or en poids différent, ou des dattes contre des dattes en poids ou volume différents, etc…
Les savants sont unanimes quant à son caractère illicite.
La riba de report (riba-n-nassîah)(ربا النسيئة)
Il est divisé en deux :
- Retarder ce pour quoi la législation a conditionné la prise immédiate
Ceci concerne la vente à crédit d’une des six choses citées comme pouvant être touchées par la riba par elle-même ou une autre de son espèce :
- L’or et l’argent sont une même espèce.
- Le blé, l’orge, les dattes et le sel sont une même espèce.
Il n’est donc pas permis d’acheter de l’or contre de l’or à crédit ni de l’or contre de l’argent à crédit.
Tout comme il n’est pas permis d’acheter du blé contre du blé à crédit ni du blé contre des dattes à crédit.
Ceci est interdit sans aucune divergence.
2. La riba des dettes et c’est la riba qui était propagée durant la jahiliyyah.
Elle a deux formes :
La première : qu’un créancier possède une dette chez un endetté jusqu’à la fin du mois, par exemple 1000. Le créancier vient alors voir l’endetté et lui dit : « soit tu me donnes mes 1000, ou nous repoussons l’échéance d’un demi mois et tu me donneras 1200 »
Ceci est la riba de la jahilliyyah où ils disaient : « soit tu payes ta dette ou tu ajoutes. »
Ceci est du riba même si la demande d’ajout provient de l’endetté.
Et ce type de riba a lieu également dans autres que les six choses citées dans le hadith.
La deuxième forme : le prêt avec un intérêt conditionné lors de l’accord comme dire : « Je te donne 1000 à rendre dans un mois et tu me rendras 1200 » ou bien « et tu me laisses habiter dans ta maison » ou « et tu me laisses profiter de ta voiture » et ce qui y ressemble.
Ayyub, dammaj-fr.com
Source: fath al ‘allam