Cheikh Moqbil رحمه الله fut interrogé : Est-il permis de vivre au milieu des associateurs ?
Il répondit : Allâh عز وجل dit :
Ceux qui ont fait du tort à eux-mêmes, les Anges enlèveront leurs âmes en disant : « Où en étiez-vous ? » (à propos de votre religion) – « Nous étions impuissants sur terre », dirent-ils. Alors les Anges diront : « La terre d’Allah n’était-elle pas assez vaste pour vous permettre d’émigrer ? » Voilà bien ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quelle mauvaise destination !À l’exception des impuissants : hommes, femmes et enfants, incapables de se débrouiller, et qui ne trouvent aucune voie. (Sourate An-Nisa’ v 98)
S’il est en mesure d’appliquer sa religion là-bas tout en préservant ses enfants et sa famille alors il n’y a pas de mal. Bien que je considère qu’il ne puisse préserver ses enfants car il lui est imposé de les mettre dans les écoles chrétiennes [il se peut que quelqu’un dise qu’il est toujours possible de mettre les enfants dans des écoles privées “islamiques”. La réponse est que ces écoles ne sont pas gérées par des gens qui suivent la Sounnah et que le programme d’enseignement de base reste celui de l’académie française comme dans toutes les autres écoles. Le Tawhid et la Sounnah n’y sont pas enseignés et ces écoles restent sous le contrôle du gouvernement]. Si l’enfant venait à fuir de chez son père il serait accueilli par l’état et son père n’aurait aucune autorité sur lui. Pareil pour la femme. Je suis d’avis qu’il n’est pas permis de vivre dans ces pays hormis pour une nécessité indispensable, ou pour une personne qui s’y rendrait pour appeler à la religion tout en étant lui-même à l’abri des troubles et de la tentation des femmes et de la douniâ (des biens mondains). Une personne qui s’est rendue en Belgique m’a informé que les gens ont pu apprendre de lui mais qu’il a fini par repartir. Je lui ai dit “pourquoi n’es-tu pas resté auprès d’eux afin qu’ils apprennent de toi”, il me dit “à cause des tentations”. Je lui ai dit “prends ta femme avec toi”, il me dit “ce n’est pas seulement du côté des femmes, mais aussi les tentations des biens mondains et autres troubles”. S’il craint pour lui des tentations, il lui est alors obligatoire de fuir avec sa religion.
Source : Touhfah al Moujîb, p. 40
Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky
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La fatwa en arabe :