Questions de France à shaykh Yahyâ

بسم الله الرحمن الرحيم

Questions de France à shaykh Yahyâحفظه الله 

Question 1 : Nous sommes des frères habitants en France et nous souhaitons construire une mosquée mais nous n’avons pas la somme totale. Nous est-il permis de récolter la somme auprès des mosquées voisines ?

Réponse : Si quelqu’un vous aide à construire cette mosquée, faites-la. Quant au fait de mendier de mosquée en mosquée afin de construire votre mosquée, ceci, Allah ne vous en a pas chargé. Même si vous deviez prier dans un endroit construit entôles ou en paille ou ce qui vous est facilité, en tout cas, ne faites pas comme cité dans la question. Certes, il est possible de faire des intercessions et d’en parler à celui qui possède du bien mais d’aller de mosquée en mosquée, ce n’est pas correct.

Question 2 : Comment agissons-nous avec celui qui dit : « Ne dis pas : salafi » et lorsqu’il est interrogé il répond : « je fais parti des gens de la Sunnah. » et il se moque de ceux qui se nomment eux-mêmes salafis ?

Réponse : On ne se préoccupe pas de sa moquerie :

وَلَقَدِ اسْتُهْزِئَ بِرُسُلٍ مِنْ قَبْلِكَ
On s’est certes moqué des messagers avant toi.

Allah a informé qu’on s’est moqué des messagers avant le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) :

وَإِذَا مَرُّوا بِهِمْ يَتَغَامَزُونَ

Et, passant près d’eux, ils se faisaient des œillades,

Si tu es réellement salafi, alors dis : salafi. C’est-à-dire que tu comprends le Livre et la Sunnah selon la compréhension des pieux prédécesseurs, et hayyâkallah. Et si c’est simplement une prétention… alors « ceux qui n’apportent pas de preuves à leurs prétentions ne sont que des prétendants ». Combien de gens disent salafi alors qu’ils sont khalafis. ‘Abd Ar Rahman ‘Abd Al Khâliq[1] et ceux avec lui disaient « nous sommes salafis » jusqu’à ce que les gens disent « ceci est la salafiyyah d’Abd Ar Rahman ‘Abd Al Khâliq. » c’est-à-dire une prétendue salafiyyah. Combien de gens éloignés de la vérité la prétendent. Mais si la personne est une personne de la Sunnah selon la compréhension des pieux prédécesseurs et dit qu’il est salafi, alors il n’y a pas de mal. Va discuter avec un soufi et demande lui: tu es quoi ? Sunnî ? Il répondra : Sunnî ! Et nous sommes sur la Sunnah ! Et ainsi toute personne du faux ne souhaite pas qu’on connaisse son faux et il se peut qu’il ignore son faux. Certains habillent leur faux de la vérité et prétendent et d’autres ignorent. Et Allah a assigné à toute chose un destin :

فَمَاذَا بَعْدَ الْحَقِّ إِلَّا الضَّلَالُ
Qu’ya-t-il donc après la vérité si ce n’est l’égarement

Que ce soit une personne qui ignore la vérité ou une autre qui cherche à la dissimuler aux gens, tout cela n’échappera pas à l’homme clairvoyant.

Question 3 : Une femme a émigré au Maroc et dit : nous vivons dans un pays muslim et on ne trouve pas d’écoles salafies. Et certains frères et sœurs interdisent à leurs enfants d’aller dans les écoles publiques sous prétexte que celles-ci sont dépourvues de science. Cela leur est-il permis?

Réponse : Ils se chargent eux-mêmes de leur enseignement. Celui qui voit des contradictions à la législation dans les écoles et enseigne lui-même à son enfant, c’est ce qui est correct. Il ne l’envoie pas dans les contradictions à la législation et ne le laisse pas analphabète. Ou bien ils s’assemblent et trouvent un professeur pieux qui leur enseigne le Coran et la Sunnah.

Question 4 : Une femme doit rattraper une partie mois de Ramadhan du fait de la grossesse. Puis deux mois après Ramadhan, elle a accouché puis avant d’avoir rattrapé, elle est tombée enceinte de nouveau sans qu’elle ne s’en rende compte. Maintenant qu’elle est enceinte, elle ne peut rattraper. Que doit-elle faire ?

Réponse : Elle reste jusqu’à ce qu’elle puisse [rattraper] puis elle rattrape :

فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ
Quiconque parmi vous est malade ou en voyage, qu’il s’acquitte d’un nombre de jours égal. (2 :184)

Même si elle doit rattraper plus d’un mois de Ramadhân, elle rattrape lorsqu’elle le peut. Certains fuqahas ont dit qu’elle doit s’acquitter d’une expiation lorsqu’elle doit rattraper plus d’un mois de Ramadhân et qu’elle ne l’a pas fait, et ceci n’est pas correct. Allah n’a ordonné que le rattrapage.

Question 5 : Il s’est répandu chez certaines salafiyyates, lorsque quelqu’un les demande en mariage, de conditionner le fait qu’il ne se remarie pas. Est-ce une condition reconnue ?

Réponse : Ce n’est pas reconnu et il ne se conforme pas à cette condition d’après la parole d’Allah :

فَانْكِحُوا مَا طَابَ لَكُمْ مِنَ النِّسَاءِ مَثْنَى وَثُلَاثَ وَرُبَاعَ
Épousez ce qui vous plait des femmes : deux, trois ou quatre.

Et le prophète (صلى الله عليه وسلم) dit : « Toute condition qui n’est pas dans le Livre d’Allah est nulle, même si elles sont au nombre de cent. »[2]

Audio

Traduit par Abou Mu’âdh Ayyûb al faransî
Merci à Ayoub Chemali pour la vérification.
dammaj-fr.com


[1] Grand hizbi.

[2] NdT : Rapporté par An Nasâî et Ibn Mâjah d’après ‘Aichah -qu’Allah l’agrée. Et par Al Bazzâr et At Tabarânî d’après Ibn ‘Abbâs. Authentifié par shaykh Al Albânî.


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