بسم الله الرحمن الرحيم
Voici l’audio d’une conversation téléphonique entre ‘Oubeyd al Jâbiry et un frère libyen dans laquelle il autorise de parler du mawlid (la célébration de la naissance du prophète صلى الله عليه و سلم), de faire des do’as en groupe et de faire le qounout durant salât al fajr. On peut aussi y constater son étrange façon d’émettre des fatâwa sans aucun dalîl.
Traduction :
-‘Oubeyd : Oui !
-Le questionneur : As salamualeykum.
-‘Oubeyd : Wa ‘aleyk as salam wa rahmatulah.
-Le questionneur : Sheikh ‘Oubeyd ?
-‘Oubeyd : Tafaddal ya akhi.
-Le questionneur : Je t’aime en Allah ô sheikh !
-‘Oubeyd : Que t’aime celui pour qui tu m’as aimé.
-Le questionneur : C’est Abou ‘AbdirRahmân de Libye avec toi (au bout du fil).
-‘Oubeyd : Tafaddal, tafaddal !
-Le questionneur : J’ai deux questions ô sheikh, barakallahufik.
-‘Oubeyd : Fais vite ! tafaddal.
-Le questionneur : Un jeune fut convié à prendre le poste d’imam et de khatîb dans un masjid dans sa province. Parmi les conditions stipulées pour le postulant, qu’il applique les choses suivantes :
-Un, qu’il fasse des do’as en groupe après chaque salât.
-Deux, qu’il fasse le qounout lors de la salât du fajr. Tout cela est en ce qui concerne la salât.
Et pour ce qui touche à la khoutbah, si par exemple le joumou’ah coïncide avec la bid’ah de la célébration de la naissance du prophète صلى الله عليه و سلم, il doit traiter du sujet et y inciter les gens. Il ne doit pas contester pas cela en disant qu’il s’agit d’une bid’ah. Tout en sachant que s’il ne tient à ces conditions il sera soumis à un interrogatoire. Que ce soit par les autorités religieuses ou d’une autre direction de sécurité. Alors s’il ne remplit pas ces conditions, ils viendront avec un autre jeune (pour le remplacer) transgresseur à la sounnah et qui acceptera…
-‘Oubeyd : (En le coupant sèchement) n’allonge pas (le discours), n’allonge pas barakallahufik ! Vous êtes problématiques, votre problème est que vous allongez trop.
-Le questionneur : Oui Sheikh barakallahufik.
-‘Oubeyd : Je dis, par rapport au mawlid… Qu’il parle de la naissance du prophète…il cite sa date et qu’il y a….Et il ne s’oppose pas à sa célébration, qu’il ne la conteste pas !!! Cependant qu’il fasse des allusions. Il glorifie la naissance du prophèteصلى الله عليه و سلم et rappelle qu’il est le chef des hommes. Qu’il fasse usage d’allusions.
En ce qui concerne le qounout lors de la salât du fajr et les do’as en groupe, qu’il fasse le qounout secrètement et qu’il soit bref.
Et quant aux do’as en groupe, qu’il fasse de simples do’as. Et de ce qui m’est parvenu de certains hommes de votre contrée, il n’est pas forcé de les faire tous les jours. S’il délaisse certains jours alors pas de mal.
-Le questionneur : Cependant ô sheikh comme tu l’as dit, ce n’est pas en toutes contrées. Certains lieux diffèrent d’autres ô sheikh.
-‘Oubeyd : Ca veut dire…que peut-il faire ? Le fait qu’il tienne ce masjid et qu’il enseigne aux gens la sounnah est meilleur qu’il le délaisse aux mains d’un individu moubtadi’ !!!!!!
-Le questionneur : Barakallahufik ô sheikh. En est-il de même s’ils lui disent de se raser et de laisser trainer son vêtement ?
-‘Oubeyd : Non ! Pas de rasage de barbe.
-Le questionneur : Il délaisse donc cela s’ils l’y contraignent ?
-‘Oubeyd : En effet. S’ils désirent de lui qu’il rase sa barbe alors qu’il ne leur obéisse pas[1].
-Le questionneur : Deuxième question ô Sheikh. Un jeune a un frère qui travaille dans une agence de change à ribâ. Est-ce qu’il est permis à cette personne d’y travailler…
-‘Oubeyd : (en le coupant) Ca veut dire…quelle fonction remplit-il dans cette agence ?
-Le questionneur : Il y travaille ô sheikh et c’est une agence à ribâ.
-‘Oubeyd : (en levant la voix) Quelle fonction y remplit-il ? Quel est son poste exactement ?
-Le questionneur : Wallahi sheikh barakallahufik, je ne sais pas…
-‘Oubeyd : (en le coupant) Tu me questionnes sur une chose que tu ignores ?
-Le questionneur : ô sheikh j’ai, j’ai…
-‘Oubeyd : (en le coupant) Les agences de change… les agences de change à ribâ ont d’autres emplois ne contenant pas de ribâ.
-Le questionneur : Oui. Tu veux dire…
-‘Oubeyd : Il y a d’autres postes non concernés par le ribâ, des postes différents. Donc en se basant sur cela le salaire de ce frère est licite[2] et vous pouvez en manger et en boire.
-Le questionneur : Il pose comme condition à son frère qu’il achète une voiture et qu’il fasse une cérémonie de mariage.
-‘Oubeyd : Pas de mal.
-Le questionneur : Barakallahufik ô sheikh, jazakallahukhayra.
-‘Oubeyd : Sois le bienvenu.
-Le questionneur : As salamualeykum.
-‘Oubeyd : wa ‘aleyk as salam wa rahmatulllah. Fin de citation…
Audio
Ce sujet est fort connu auprès des salafis, que les do’as en groupe ou que le mawlid sont de grandes bid’ahs, personne ne doute de cela un instant, d’ailleurs le questionneur lui-même le précise pour le mawlid. Cependant pas de mal à ce que nous citions brièvement quelques fatâwa d’imams de la sounnah pour affirmer l’éloignement qu’il y entre les fatâwa de ces imams et celles de ‘Oubeyd al Jâbiry.
–Sheikh Moqbil al Wâdi’y رحمه الله fut interrogé sur le mawlid (question 168):
Est-ce que celui qui participe au mawlid ou aux veillées funéraires tout en sachant s’agit d’une bid’ah, est-ce qu’il commet un péché ?
La réponse :
S’il s’y rend en vu de les blâmer alors c’est une bonne chose. Mais s’il y va par courtoisie ou en vu qu’il lui soit possible de donner une khoutbah sur la biographie du prophète صلى الله عليه و سلمet qu’il apparaisse à la télévision devant les gens, ou qu’il s’y rendre pour quelconque intérêt, quoi qu’il en soit, il ne lui est pas permis de s’y rendre sauf pour réprimander.
Allah dit en citant les caractéristiques de ses serviteurs croyants :
وَالَّذِينَ لَا يَشْهَدُونَ الزُّورَ
Ceux qui ne participent pas au faux[3]. (Le discernement v72).
Il n’est permis à personne de se rendre au mawlid sauf pour blâmer ceux qui le célèbrent. Ou également qu’il y voit les transgressions dans lesquelles ils tombent pour pouvoir écrire la dessus, car cela est considéré comme de blâme.
Le mawlid est une bid’ah dont Allah n’a fait descendre aucune preuve. Il n’était pas présent à l’époque du prophète صلى الله عليه و سلم, ni à celui d’Abou Bakr, ni ‘Omar et ni ‘Outhmânرضي الله عنهم . Il ne fut propagé et innové que par les ‘Oubeydioun qui sont considérés plus kouffâr que les juifs et les chrétiens. Fin de citation…
Il fut interrogé رحمه الله (question : 167):
Quel est le jugement se rapportant à la célébration de la nuit du voyage nocturne et de la montée au ciel ainsi que le mawlid et la fête de la nouvelle année ?
Bid’ah. Et le prophète صلى الله عليه و سلمa dit : « Celui qui innove dans notre affaire ce qui n’en fait pas parti, alors cela sera rejeté. »
Que le présent en informe l’absent, ces célébrations sont considérées comme une bid’ah. Chose non appliquée par le prophète صلى الله عليه و سلم, ni par les sahâbah et ni par les tâbi’în. Fin de citation (en résumé)…
Tiré de
إجابة السائل على أهم المسائل
2 Pour les do’as en groupe :
Sheikh an Najmy fut intérrogé رحمه الله (en résumé):
Ô votre éminence, que dites vous de gens qui font du dhikr d’Allah en groupe, soi en chœur ou les uns à la suite des autres ?
Il répondit :
Le fait de légiférer les cercles de dhikr moubtadi’ah, d’où nous provient cela ?
Et j’ai peur pour nos jeunes hommes et filles de la bid’ah du soufisme et de celle des khawârij…Jusqu’à ce qu’il dise… le fait de se rassembler pour faire du dhikr d’Allah est une bid’ah, le dhikr en groupe est une bid’ah. Cependant les cercles d’enseignements et de lecture de la sounnah et du Qorâne et du fiqh en religion, il s’agit là de bons cercles auxquels il convient d’y assister.
Quant aux cercles de gens qui prétendent qu’ils se rappellent d’Allah par le tasbîh et le tahmîd, et le takbîr et le tahlîl, cela n’est pas venu du prophète صلى الله عليه و سلمet ni de ses sahâbah qu’ils agirent de la sorte, en groupe.
Néanmoins, l’incitation que chacun fasse du dhikr de son côté individuellement sans être lié aux autres, voilà ce qui est connu dans notre religion.
Prenez garde des bid’ahs et revenez à ce qui est juste afin qu’Allah nous accorde ainsi qu’à vous la rahmah. Qu’il nous pardonne ainsi qu’à vous les écarts. Et le succès n’est que par Allah. Fin de citation…
Tiré de الفتاوى الجلية v2 q 94.
3-Pour le qounout lors de la salât du fajr :
Al lajnah ad dâimah fatwa 18891 question 5 :
Quel est le jugement sur le qounout ?
La réponse (résumée à la partie qui nous concerne) :
Le troisième cas : Le qounout lors la salât du fajr de façon continuelle. Cela est une chose innovée comme cela est venu de Sa’îd Ibn Târiq al Ashja’y :
« J’ai dit à mon père ; Tu as accompli la salât derrière le prophète et derrière Abou Bakr et derrière ‘Omar et derrière ‘Outhmân et derrière ‘Aly ici à Koûfah, est-ce qu’ils faisaient le qounout lors du fajr ? Il répondit : Ô mont tendre enfant ceci est une bid’ah. [4]»
4-Pour le fait de travailler dans une agence à ribâ :
Sheikh Moqbil رحمه الله fut questionné à propos des rapports à entretenir avec les banques à ribâ (ce qui inclus les agences de change) question 275.Parmi sa réponse il dit :
Le prophète
صلى الله عليه و سلم a dit : « Allah a maudit celui qui consomme du ribâ et celui qui en fait consommer, son scribe et ses deux témoins. » Il n’est pas permis que tu sois employé, que ce soit comme portier ou poseur de moquette ou scribe ou directeur dans une banque à ribâ. Fin de citation…Tiré de
إجابة السائلVoir également la fatwâ de Sheikh Rabî’ حفظه الله en ce qui concerne les banques ici.
5-qu’est-ce qui est plus grave, la bid’ah ou la désobéissance ?
Voyons la parole de ‘Oubeyd al Jâbiry quand il dit :
« En effet. S’ils désirent de lui qu’il rase sa barbe alors qu’il ne leur obéisse pas. »
Il apparait de cette parole que pour lui, se raser la barbe, qui est une grande désobéissance, est de moindre gravité que de commettre des bid’ahs !!!
-Sheikh Sâlih al Fawzân حفظه اللهfut interrogé :
Qui aura le pire châtiment, les désobéissants ou les moubtadi’ah ?
Il répondit :
Les moubtadi’ah sont pires car la bid’ah est pire que la désobéissance. La bid’ah est plus aimée de shaytâne que la désobéissance. Du fait que le désobéissant se repent alors qu’il est rare que le moubtadi’ se repente vu qu’il pense être sur la vérité contrairement au désobéissant. Celui-ci sait qu’il désobéit et qu’il commet des péchés. Le moubtadi’, lui il voit qu’il obéit et qu’il est sur la droiture. C’est pour cela que la bid’ah – et la recherche de refuge est auprès d’Allah- est plus grave que la désobéissance.
Voilà pourquoi les salaf défendaient de s’asseoir avec les moubtadi’ah car ils ont de l’influence sur leurs fréquentations et leur danger est considérable. Il ne fait aucun doute que la bid’ah est pire que la désobéissance et que le danger du moubtadi’ah est plus grand pour les gens que celui qui du désobéissant. De là les salaf disaient : La retenue dans la sounnah est meilleur que l’effort dans la bid’ah. Fin de citation…
Tiré de الأجوبة المفيدة q5.
Sheikh Yahyâ al Hajoury حفظه الله a dit : « ‘Oubeyd al Jâbiry n’est pas apte à faire des fatâwa !!! »
Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky
dammaj-fr.net
[1] Telle est la réponse qu’il aurait du donner pour les officiers de police
ici..
[2] Il émet lui-même un jugement périlleux sans même savoir le poste rempli par le frère.
[3] D’autres essais de traduction existent comme :
ceux qui ne donnent pas de faux témoignages.
[4] Rapporté par an Nasâi et autre et authentifié par l’imâm al Albâny.