Le jihad des femmes

بسم الله الرحمن الرحيم

Allah (تعالى) dit dans Son noble livre:

وَلا تَتَمَنَّوْا مَا فَضَّلَ اللَّهُ بِهِ بَعْضَكُمْ عَلَى بَعْضٍ لِلرِّجَالِ نَصِيبٌ مِمَّا اكْتَسَبُوا وَلِلنِّسَاءِ نَصِيبٌ مِمَّا اكْتَسَبْنَ وَاسْأَلُوا اللَّهَ مِنْ فَضْلِهِ إِنَّ اللَّهَ كَانَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا
ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres; aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux femmes la part qu’elles ont acquise. demandez à Allah de Sa grâce. car Allah, certes, est Omniscient.

 

L’imam Ahmad[1] rapporte d’après Umm Salamah qui a dit : Ô messager d’Allah ! Les hommes partent au combat et pas nous, et nous n’avons que la moitié de l’héritage. Alors Allah (عز وجل) descendit :

{ وَلا تَتَمَنَّوْا مَا فَضَّلَ اللَّهُ بِهِ بَعْضَكُمْ عَلَى بَعْضٍ }

ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres

 

Al Bukhari rapporte dans son Sahih d’après ‘Âichah qu’elle a dit : J’ai demandé la permission de faire le jihad au prophète (صلى الله عليه وسلم) et il répondit : « Votre jihad (femmes) est le hajj ».

Et dans une version (Al Bukhari) : Ô messager d’Allah ! Nous voyons que le jihad est la meilleure œuvre, ne pouvons-nous pas le faire ? Il répondit : « Non, mais le meilleur jihad est le hajj pieux (mabrûr)[2]. »

Je dis : La parole est adressée aux femmes et Allah est plus savant car Al Bukhârî rapporte d’après Abû Huraïrah que le prophète (صلى الله عليه وسلم) fut interrogé : Quel est la meilleure œuvre ? Il répondit : « La foi en Allah et en son messager. » On dit : Puis laquelle ? Il répondit : « Le jihad dans le sentier d’Allah. » On dit : Puis laquelle ? Il répondit : « Le hajj pieux. »

Et dans une version (Al Bukhari) : ô messager d’Allah ! Ne partons-nous pas au combat afin de faire le jihad avec vous ? Il répondit : « Mais le meilleur jihad et le plus beau est le hajj, le hajj pieux. » ‘Âichah dit : Je ne délaisserai pas le hajj après avoir entendu ça du messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم).

Et dans une version rapportée par Ibn Mâjah avec une chaîne bonne[3] : Je dis : Ô messager d’Allah ! Y-a-t-il un jihad pour les femmes ? Il répondit : « Oui, un jihad sans combat : le hajj et la ‘umrah. »

Et Muslim rapporte d’après Anas qu’Umm Sulaïm (la mère d’Anas), le jour de Hunaïn prit un poignard avec elle. Abû Talhah (son mari) l’a vit et dit : Ô messager d’Allah ! Voici Umm Sulaïm avec un poignard ! Le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) s’adressa à elle : « Qu’est-ce que ce poignard ? » Elle répondit : Je l’ai pris au cas où l’un des associateurs s’approche de moi, je lui percerai alors le ventre ! Le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) se mit à rire. Elle reprit : Ô messager d’Allah ! Tue-donc les Affranchis[4] qui sont partis en débandade ! Il répondit : « Umm Sulaïm ! Allah a suffit et a bien fait. »

Ce hadith montre que la femme ne combat pas avec les hommes, mais qu’elle ne fait que se défendre s’il y a lieu.

Muslim rapporte que Najdah écrivit à Ibn ‘Abbas l’interrogeant : Est-ce que le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) partait en bataille avec les femmes ? Et est-ce qu’il leur donnait des parts (de butin) ? Et est-ce qu’il tuait les enfants ? Et qu’est-ce que la limite de l’orphelin ? Et le cinquième (du butin) à qui est-il ? Alors Ibn ‘Abbas lui écrivit : Tu m’as demandé si le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) partait en bataille avec les femmes : et bien il partait avec elles et elles soignaient les blessés[5]… le hadith.

Et dans Muslim d’après Anas : le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) partait en bataille avec Umm Sulaïm et des femmes des Ansars. Elles donnaient à boire et soignaient les blessés.

Et Al Bukhârî et Muslim rapportent d’après Anas qui a dit à propos de Uhud : Et j’ai vu ‘Aichah Bint Abi Bakr et Umm Sulaïm retrousser (les pans des vêtements) et je vis les bracelets à leurs jambes[6]. Elles portaient des outres sur leurs dos pour les verser dans les bouches (des hommes) puis elles revenaient les remplir et les vider dans leurs bouches.

Al Bukhari rapporte d’après Ibn ‘Abbas que le prophète (صلى الله عليه وسلم) a maudit les hommes ressemblant aux femmes et les femmes ressemblant aux hommes. 

Sujet en rapport : est-ce que la femme est tuée par l’armée muslimah ?

AL Bukhari et Muslim rapportent d’après Ibn ‘Umar qu’une femme tuée fut découverte dans une des batailles du messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم), alors le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) interdit de tuer les femmes et les enfants.

Il est donc illicite de tuer femmes et enfants, au contraire de ce que font les mécréants dans leurs guerres, et pire. Quant à ce que font les ignorants parmi les muslims, l’Islam est innocent de leurs actes et notre religion est pure et droite.

D’après Hanzalah Al Katib qui a dit : nous sommes partis au combat avec le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) et avons découvert une femme tuée sur laquelle les gens étaient attroupés. Alors ils s’écartèrent pour (le prophète (صلى الله عليه وسلم) qui dit : « Celle-ci ne combattait pas avec ceux qui combattent. » Rapporté par Ibn Majah.[7]

Ceci montre que si la femme combat, elle peut être tuée et ne rentre plus dans le premier hadith, comme l’a expliqué As San’ânî dans Subul As Salam et c’est la parole d’Ach Châfi’î. Et Allah est plus savant.



[1] NdT : la chaîne est authentique. Et shaykh Al Albânî l’a authentifiée dans Sunan At Tirmidhi.

[2] Ibn Hajar dit que le sens de mabrûr est « accepté ». Et il fut dit : « ce qui n’est pas mélangé au péché. » et il fut dit : « ce qui n’est pas mêlé d’ostentation. »

[3] NdT : à cause de Muhammad Ibn Fudaïl qui est sadûq. Le hadith est authentifié par l’imam Al Albani.

[4] An Nawawi dit : Ce sont ceux qui sont rentrés dans l’Islam après l’ouverture de Makkah. Ils furent appelés ainsi car le prophète (صلى الله عليه وسلم) les affranchit et il y avait de la faiblesse dans leur Islam. Alors Umm Sulaïm pensa qu’ils étaient hypocrites et qu’ils méritaient la mort à cause de leur débandade et autres.

[5] NdT : notre shaykh Yahya Al Hajuri a dit : ceci n’est pas une preuve pour les ikhwan quant à la mixité car chaque femme soignait ses parents proches avec qui elle ne peut se marier ou son mari.

[6] An Nawawi a dit : c’était avant l’ordre de se couvrir et l’interdiction de les regarder. Et ça laisse supposer qu’il vit les bracelets sans le vouloir.

[7] Authentifié par Al Albani.

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