بسم الله الرحمن الرحيم
Question: Est-il permis de juger mécréante une personne spécifique qui ne prie pas en lui disant: mécréant?
L’imam Muqbil Ibn Hadi Al Wadi’i:
Rien n’empêche cela selon l’avis juste parmi les paroles des gens de science (sur celui qui ne prie pas) […]
Al ‘allamah al ‘Uthaymin a dit dans son tafsir de la sourate « la table servie » (verset 43):
Si quelqu’un dit: ne devons-nous pas considérer les gens selon ce qui apparait d’eux? La réponse: Mais si! Entièrement. […] Comme si nous voyons un kafir nous agissons avec lui en conséquence, et nous ne disons pas: « nous ne le rendons pas mécréant. » comme cela embrouille certains étudiants de nos jours. Ils disent: « si tu vois quelqu’un qui ne prie pas, ne le juge pas mécréant! » Comment ça je ne le juge pas mécréant spécifiquement?!
(ils disent) « Si tu vois quelqu’un se prosterner devant une statue ne le juge pas mécréant car il se peut que son cœur est rempli de foi. »
Ceci est une énorme erreur! Nous agissons selon l’apparent. Si nous voyons quelqu’un qui ne prie pas nous disons: « celui-ci est mécréant » sans aucun problème.
Shaykh Al ‘Abbad interrogé sur le fait de rendre mécréant l’individu qui ne prie pas. Il répondit par l’affirmative.
Source: شرح صحيح البخاري-الشريط 185c ( الفهرسة رقم-48 )
Traduction: Ayyub, dammaj-fr.com
Note d’Ayyub: il faut savoir que le fait d’ignorer la conséquence d’un acte illicite tout en sachant qu’il est illicite n’empêche pas le jugement qui en découle. Dans notre cas : ce n’est pas une condition que celui qui délaisse la salat sache qu’il sort de l’Islam par cela. Le simple fait qu’il sache que les cinq salats quotidiennes sont obligatoires suffit. Et la preuve de cela est le hadith d’Abu Hurairah dans les deux Sahihs sur l’homme qui eut un rapport avec sa femme en journée de Ramadan. Le prophète (صلى الله عليه وسلم) lui imposa une expiation car cet homme connaissait le caractère illicite de son acte, malgré qu’il ignore ce qui en découlait comme conséquences. Et Allah est plus savant.