Cheikh Ibn Bâz fut questionné :
Il y a un chrétien qui vit avec moi et il me dit « mon frère » et « nous sommes frères ». Il mange et boit avec nous. Est-ce permis ?
Il répondit :
Le mécréant n’est pas le frère du mouslim. Allâh dit :
Les croyants ne sont que des frères (les appartements v10)
Et le prophète ﷺ a dit : Le mouslim est le frère du mouslim.
Le mécréant, qu’il soit juif, chrétien, idolâtre, mâjoûs (adorateur du feu), communiste ou autre, n’est pas le frère du mouslim. Il n’est pas permis de le prendre comme compagnon ou ami. Cependant, si parfois il venait à manger avec lui sans le prendre comme compagnon ou ami, juste lors d’un repas général ou pour une occasion, alors pas de mal. Quant au fait de le prendre comme compagnon ou fréquentation, cela n’est pas permis car Allâh a rompu l’alliance et l’amour entre les mouslims et les mécréants. Allâh dit :
Certes vous avez un bel exemple en Ibrâhîm et ceux qui étaient avec lui quand ils dirent à leur peuple « nous nous désavouons de vous et ce que vous adorez en dehors d’Allâh. Nous vous renions. Entre vous et nous l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyez en Allâh seul. (L’éprouvée v4)
Et Allâh dit :
Tu n’en trouveras pas parmi les gens qui croient en Allâh et au Jour Dernier qui prennent pour ami ceux qui s’opposent à Allâh et à Son Messager fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. (L’entretien 22)
Il est obligatoire au mouslim de désavouer les gens de l’association et de les détester pour Allâh. Toutefois il ne doit pas leur porter préjudice ni leur faire du mal sans droit s’ils ne sont pas en conflit avec nous. Néanmoins, il n’en fait pas des compagnons ni des frères. Et s’il venait à se retrouver à manger avec eux lors d’un repas normal ou d’une occasion sans leur tenir compagnie, sans alliance ou amour, alors pas de mal. Il incombe au mouslim de tenir des échanges islamiques avec le mécréant tant que celui-ci n’est pas en conflit avec nous, en lui rendant le dépôt, sans l’escroquer ni trahison ni mensonge. S’ils venaient à être en désaccord, qu’il ne lui parle que de la meilleure manière avec équité, en application de la Parole d’Allâh :
Ne débattez avec les gens du Livre que de la meilleure des façons hormis ceux d’entre eux qui ont été injustes. (L’araignée v46)
Il a été légiféré au mouslim de les appeler au bien, de leur prodiguer le conseil tout en patientant avec le bon voisinage et les bonnes paroles. Allâh dit :
Appelle au Sentier de Ton Seigneur avec sagesse et bonne exhortation et ne débat avec eux que de la meilleure façon. (Les abeilles v125)
Et la Parole d’Allâh :
Et dites de bonnes paroles aux gens. (La vache 83)
Ainsi que la Parole du prophète ﷺ « celui qui appelle au bien est comme celui qui l’accomplit ».
Et les versets et les hadîths allant dans ce sens sont très nombreux.
Source : https://www.binbaz.org.sa/fatawa/360
Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky