Vendre des livres de maison d’édition au manhaj douteux (Ch. Fath al Qadasy)

Question :

On demanda au cheikh les normes légiférées quant aux limites des relations commerciales que doivent entretenir les teneurs de librairie salafis avec des maisons d’éditions douteuses dans leur manhaj et publiant ou traduisant des livres de la sounnah et de certains individus déviants.

Réponse :

Il répondit que la quasi-totalité des maisons d’éditions à ce jour ne sont pas sur la voie Salafiyah, que leur travail est purement à des fins commerciales et dans le but d’en tirer le plus de gains possibles. Qu’ils ne regardent pas le manhaj de l’auteur ou le sujet de l’ouvrage en soi, qu’ils se focalisent essentiellement sur ce qui leur apportera le plus de vente. C’est-à-dire un auteur à succès et un livre à succès, que son contenu soit bon ou mauvais.

Les auteurs appartenant aux gens de la Sounnah eux-mêmes souhaitent que leurs travaux soient publiés par des gens au travail soigné et sérieux, ce que l’on trouve principalement chez ces grandes maisons d’éditions n’étant pas sur la salafiyah. Si l’auteur a le choix entre une de ces maisons d’éditions au travail soigné et une maison d’édition salafiyah au travail moyen ou médiocre, il choisit celle qui lui fournit le meilleur résultat.

Des maisons d’éditions font beaucoup de faute d’impression, mettent les pages dans le mauvais ordre, ont des feuilles de mauvaise qualité, une mauvaise reliure ou présentation sur la couverture avec un faible niveau de distribution etc.

Donc la librairie, qu’elle porte son choix sur les livres d’auteurs salafis au contenu correct1, qu’elle choisisse en fonction de cela et non de la maison d’édition. Sans quoi il n’y aurait presque plus de possibilité de vendre des livres de la Sounnah à ce jour, vu que ces maisons d’éditions ont pris le monopole.

Puis le cheikh précisa en ce qui concerne les traductions de livres de la Sounnah, que si le traducteur est inconnu, ou bien connu mais que son niveau de compréhension ne l’est pas2, alors le livre doit être vérifié et examiné par des gens expérimentés et compétents  capables de déceler les erreurs altérant le sens. C’est-à-dire dans les livres à sujets sensibles, quitte à ne scruter que dans les passages importants si le livre est trop long. À l’exemple de ce qui touche aux Noms et Attributs, au takfîr et autre, pour s’assurer que la traduction est correcte et que le traducteur n’est pas ach’ari ou d’une autre secte déviante de ce genre. Et si aucune erreur n’y est constatée après vérification, alors la traduction peut être vendue…

Source : Réponse donnée dans un cadre privé par le cheikh.

Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky

dammaj-fr.com

  1. Car même des salafis peuvent être amené à écrire des livres au contenu douteux et non conforme aux preuves sur des points importants. Seul le prophète est infaillible dans la retransmission de la révélation.
  2. Est-ce qu’il a étudié ou bien assimilé les sujets qu’il traduit.

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