Lors des précédentes élections présidentielles en France, nous avions été choqués de lire sur un site salafi un article intitulé « Sarkozy ou Royal? ». L’auteur de cet article laissait clairement le choix au lecteur de voter ou de s’abstenir comme si cela était une question de fiqh sur laquelle les savants ont divergé et qu’il était permis à chacun d’opter pour l’avis qui lui semble le plus juste. Ceci est dû à une mauvaise compréhension et au fait de confondre entre les questions d’ijtihad et les questions de divergence. Inchâ’allâh nous clarifierons cette ambiguïté dans l’annotation d’une parole de cheikh Rabi’.
Voici donc les paroles des savants de la sounnah ne laissant aucun doute sur l’interdiction du vote qui est un pilier, une passerelle vers la démocratie qui est de la mécréance et une forme d’association à Allah. Laisser penser au salafi[1] qu’il a le choix sur cette question, c’est lui laisser penser qu’il a le choix entre la foi et la mécréance, l’unicité et le shirk, le vrai et le faux, ceci est une erreur gravissime aux conséquences fâcheuses et dont l’auteur doit se repentir.
A Imâm Shaykh Moqbil Al-Wâdi’i
Il a dit:
Les élections et le vote sont des tâghout[2] et peu importe qui vous le permet.
Ghâratoul achrita vol. 1 p. 353
Et il a dit:
Est-ce que les élections existaient à l’époque du messager d’Allah ou à l’époque d’Abou bakr et ‘Omar ou à l’époque de l’état omawite ou abassite et ainsi de suite?
Certains dans les pays mécréants, le vote les a menés jusqu’à rendre licite l’homosexualité[3] et le mariage d’un homme avec un homme, à la légalisation de l’alcool, des banques à riba et de tout ce qui peut découler des élections. Et le Seigneur de la puissance dit dans son noble livre:
Est-ce donc le jugement du temps de l’Ignorance qu’ils cherchent? Qu’y a-t-il de meilleur qu’Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme? al Mâ’idah v. 50
A toi il t’est demandé de te maintenir sur la droiture, et Allah exalté et élevé soit il dit à son prophète Mohammad ﷺ :
Demeure sur le droit chemin comme il t’est commandé. Houd v 112
Et Il dit aussi:
Cherchez le droit chemin vers Lui. Al fousillât v 6
Il nous est donc ordonné de nous maintenir sur le livre et la sounna, Allah – exalté et élevé soit-il – dit:
Et si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli t’incliner quelque peu vers eux. Al isra v 74
Et quelle a été la conséquence des élections en Afghanistan? Et quels ont été les fruits des élections dans beaucoup de pays islamiques? Pire que cela, les élections sont une passerelle vers la démocratie. Touhfatoul moujib p. 244 à 246
Il a dit aussi: il n’est pas salafy alors qu’il appelle aux élections, celui-là n’est pas salafy, c’est plutôt un philosophe. Ghâratoul achrita vol. 2 p. 20
Al Imâm Shaykh Mohammad Amân Al-Jâmi
Il a dit:
Nous avons démontré qu’il n’est pas permis de se présenter comme un égal à Allah et de lui ressembler dans Sa législation en mettant des hommes qui légifèrent des lois autres que celle d’Allah. De même qu’il n’est pas permis d’employer un moyen d’entre les moyens qui mènent à cette législation humaine qui concurrence la législation d’Allah comme l’élection des membres du parlement ou de l’assemblée nationale afin qu’ils légifèrent avec Allah ou en dehors de Lui car en vérité ceci revient à choisir des seigneurs qui sont adorés en dehors d’Allah. Ceci contredit l’attestation « il n’y a de vraie divinité qu’Allah » car l’unicité dans le jugement fait partie de l’unicité dans l’adoration, ceci doit être bien compris…
Puis il a dit plus loin:
Quant à l’association dans l’obéissance et dans le suivi, c’est donc désobéir au Seigneur de l’univers, sortir de Sa législation, ne pas accepter Son décret et Son jugement dans toutes les affaires ou dans certaines … et ce que l’on appelle les élections libres sont une passerelle claire vers ce type d’association (shirk)…
Puis il dit: C’est donc pour cela que ce qu’on appelle « élections libres » ne nous convient pas et ne convient pas à notre terre, pire, cela ne convient pas aux peuples de la région car cela a des conséquences qui contredisent la foi comme nous l’avons démontré. Et la foi en Allah et en Sa législation ne se mélange pas au système démocratique auquel on parvient par les élections libres et le multipartisme… extrait de Haqiqa ad-democratiyah. (La réalité de la démocratie)
Dans un autre passage il dit:
Le moufti qui fait une fatwa permettant (aux gens) de légiférer, contredit la législation d’Allah en la prenant en dérision. C’est comme si sans s’en rendre compte il disait: « Il est permis à l’homme d’être l’associé d’Allah et de légiférer avec Lui pour l’intérêt public ou pour être au service des mouslims!! »
Al Imâm Shaykh An-Najmi
Il a dit:
Neuvièmement: Leur croyance au système démocratique occidental dans la consultation populaire, et que celui qui a le plus de voix c’est lui qui a la légitimité – selon leur vision des choses – Même s’il n’a qu’une voix ou deux de plus. Et leur croyance que ceci (le nombre de voix) impose la légitimité!! Quelle légitimité a-t-il acquis par cela? Al mawrid al a’dzbou az-zalâl[4]
Al Imâm Shaykh Al-Albâni
Il a dit:
Participer aux élections c’est se pencher vers les injustes car le système parlementaire et le système électoral, tout mouslim qui a un peu d’éducation islamique authentique, tout mouslim sait que le système parlementaire et le système électoral ne sont pas des systèmes islamiques. [Extrait de la cassette intitulée « khatar al mouchâraka fil intikhâbât wal barlamânât » (le danger de participer aux élections et aux parlements)]
Et il a dit:
Nous ne conseillons pas! Nous ne conseillons pas! De faire de la politique aujourd’hui, dans n’importe quel pays islamique. Madârik an-nadhar fi siyâsa p. 345
Je dis: Voici l’avis authentique de l’imam al Albâni sur le fait de rentrer dans la politique et de participer aux élections et il n’est pas permis de rapporter de lui un autre avis que celui-ci et il est revenu sur sa fatwa que les hizbiyin ne cessent de propager comme nous l’avons démontré voir ici. Ceci est la voie des hizbiyin qui propagent les fatawas périmées des savants lors qu’elles sont conformes à leur passion et c’est un des signes par lequel on les reconnaît[5] c’est d’ailleurs pour que des savants comme cheikh Rabi’ se sont fatigués à répliquer à ces égarés.
Shaykh Rabî’ Ibn Hâdî Al-Madkhali
Il a dit dans une de ses répliques à ‘Adnân ‘Ar’our :
Pourquoi tu as oublié les savants de la Sounna qui sont les plus enracinés des gens dans la ‘aqidah, le minhaj et la connaissance de l’actualité. Et qui sont ceux qui se dressent le plus en face de ce que tu as cité. Et parmi eux shaykh al Albâny, il est celui qui a vraiment enseigné aux gens à combattre les élections, les révoltes, les grèves, pas Said Qotb ni personne d’autre que lui d’entre les gens de la bid’ah. Nous n’avons connu al Albâny que contre ces égarements.
Il a dit dans sa dernière réplique à Abou al Hassan al misry:
Ta parole: Quant aux élections c’est une question d’ijtihad (effort d’analyse)
Je dis (cheikh Rabi’): Il n’est pas permis de dire que les élections sont une question d’ijtihad.[6]
Ceci fait plutôt partie des égarements, c’est un pilier de la démocratie mécréante, une invention des juifs et des chrétiens…
Dans un autre passage de cette réplique il dit:
Je dis: C’est toi qui voit qu’elles sont permises (les élections), ainsi que ceux qui te suivent aveuglément parmi ceux qui sont sur ton minhaj. Quant aux salafis, ils n’ont cessé d’être sur leur position islamique ferme. N’essaie donc pas de tromper (les gens) en faisant des élections démocratiques une question sur laquelle les salafis divergent. Le grand savant al Albâny a détruit l’association Ihya at-tourath du Koweït qui se fanatise pour l’égarement, juste à cause de sa hizbiyyah qui l’a poussé à participer aux élections démocratiques. Et son mal s’est considérablement accru par rapport à ce sur quoi elle était à l’époque d’al Albâny.
Shaykh Yahya
Il a dit dans al-Mabâdi al moufida, p. 30:
Si on te demande: Quelle est la réalité des élections?
Dis: Cela fait partie du système démocratique qui s’oppose à la loi d’Allah qui est la vérité. Et c’est de la ressemblance au mécréant et leur ressembler n’est pas permis.
Et cela contient beaucoup de préjudices pour les mouslims et ne leur est d’aucune utilité.
Trad : Aboû Louqmân, Dammaj-fr.net
- ↑ Note d’Ayyub : et au muslim de façon générale.
- ↑ Le mot tâghout englobe tout ce qui est adoré en dehors d’Allah.
- ↑ Pire, cela les a amené à élire de crapuleux homosexuels قاتلهم الله, comme à la mairie de Paris.
- ↑ C’est un livre dans lequel il clarifie et réplique aux égarements de différentes sectes
- ↑ Notre frère méritant Abou Fayrouz l’indonésien a cité ceci dans sa rissalah préfacée par cheikh Yahya « Amârât al hizbiyyah » (les signes de la hizbiyyah).
- ↑ De même que la mixité, les associations, les photos et vidéos ne font pas partie des questions d’ijtihad car ceux qui les ont interdites l’ont fait avec des preuves claires du livre et de la sounna alors que ceux qui autorisent n’ont pas de dalil si ce n’est des interprétations personnelles contestables. Les questions d’ijtihad sont des questions où il n’y a pas de preuves claires dans le livre et la sounna ou alors où il y a des preuves qui se contredisent (en apparence), dans ce cas les savants font un ijtihad. Mais lorsqu’il y a des preuves claires il n’y a pas de place pour l’ijtihad, il est obligatoire d’accepter et mettre en application ces preuves. Et il se peut qu’on trouve plusieurs excuses au savant qui se trompe et autorise mais pas à celui qui choisit de le suivre aveuglément dans son erreur alors que le mal de ces choses et les preuves de leur interdiction lui ont été expliquées et clarifiées.