Sur quel mort peut-on faire la salat de l’absent (salat al ghâib)?

Bismillah

Question : Lorsque la personne apprend la mort d’une proche qui est dans un autre pays, peut-elle prier sur elle la salat mortuaire ?

Shaykh Ibn Baz :

Non. Il invoque le pardon pour elle. Car le prophète ne priait pas sur les absents que s’il s’agissait de gens importants comme lorsqu’il pria sur An Najachî, car il avait une importance et un appel à Allah.

Il a honoré ceux qui émigrèrent vers lui. Donc si le mort est important comme un dirigeant pieux, ou un savant pieux, etc… S’il prie sur eux la salat sur l’absent il n’y a pas de mal.

Quant au commun des gens, on ne le fait pas. Car nombreux sont ceux qui moururent à Makkah et ailleurs et le prophète ne pria pas sur eux.


Question : Quel est le jugement de la salat sur l’absent? Et est-il permis de faire la salat sur celui qui n’a pas encore été enterré?

Shaykh Ibn Bâz :

Il faut apporter des précisions au sujet de la salat sur l’absent. Certains savants ne voient pas la permission. Et d’autres oui, mais sur celui qui avait de l’importance en Islam comme An Najâchî. Car le prophète ﷺ a fait la salat sur lui lorsqu’il est mort dans son pays. Il en informa les compagnons et fit la salat sur lui. Et il n’est rapporté que ce hadith de lui ﷺ. Donc si le mort était un dirigeant juste et bon, on peut faire cette salat sur lui. Notre dirigeant peut ordonner de l’accomplir sur lui.

Pareil pour les savants de la vérité et les prêcheurs à la guidée, si on prie sur eux la salat de l’absent c’est bien, tout comme le prophète ﷺ ordonna de faire salat sur An Najachi.

Quant aux gens du commun, il n’est pas légiféré de faire salat sur eux car le prophète ne l’a pas fait sur chacun mais sur un seul qui avait un prestige en Islam.

Car il accueillit les compagnons qui émigrèrent en Abyssinie. Il les hébergea, les secourut, les protégea et fut bon envers eux. Il avait de ce fait d’énormes actes en Islam donc le prophète ﷺ et les compagnons firent la salat sur lui lorsqu’il mourut.

Celui qui est de cet acabit, avec un prestige en Islam comme lorsque les muslims de ce pays prièrent sur (Muhammad) Zia-ul-Haqq, le président du Pakistan (m. en 1988). Du fait qu’il eut des positions bonnes et islamiques, le roi (saoudien) ordonna de prier sur lui dans les deux Harams, car il en était digne de par ses nobles positions et ses efforts pour appliquer la chari’ah. Nous demandons à Allah pour nous et lui le pardon.

Tout ça pour dire que celui qui est semblable à cela parmi les dirigeants et les savants lorsqu’il meurt, dans son pays ou non, il est permis que les muslims de son pays et d’ailleurs fassent salat sur lui.

Notre frère interroge également sur la salat avant l’enterrement.

Il est permis de faire salat avant et après.

C’est la même chose pour le présent et l’absent shaykh ‘Abd Al ‘Aziz ?

Oui.

Oui, pour le présent c’est connu qu’il est permis de faire salat sur lui avant l’enterrement et c’est même la sunnah. Pour l’absent, lorsqu’ils savent qu’il est mort, ils prient sur lui-même si c’est avant l’enterrement.


Etudiant lisant un texte : et ne fait pas partie de sa guidée de prier sur tout mort absent.

Shaykh Al Fawzan : La salat sur l’absent est un sujet de divergences. Il est authentiquement rapporté que le messager ﷺ a prié sur An Najachi qui était en Abyssinie. Le jour où il mourut, le prophète ﷺ en fut informé et il ordonna à ses compagnons de prier sur lui la salat de l’absent.

Les savants divergèrent : est-ce que cette salat est générale pour tout mort ou seulement pour les gens importants en Islam, comme les savants et les dirigeants qui ont un prestige en Islam, comme An Najachi.

Et la parole médiane et Allah est plus savant est que si personne n’a fait salat sur lui là où il est mort, on fait la salat de l’absent sur lui. Mais si il y a eu une salat sur lui cela est suffisant et il reste le fait d’invoquer pour lui. Tu invoques pour lui sans salat. Car de nombreuses personnes sont mortes à l’époque du prophète ﷺ ailleurs qu’à Al Madina et il n’a pas été mentionné qu’il pria sur eux.


Shaykh Al ‘Uthaymin :

Le plus juste à propos de la salat sur l’absent est que ce n’est pas une sunnah, sauf celui sur qui personne n’a prié. Comme un homme mort en mer sur lequel personne n’a prié. Nous prions sur lui. Mais si on a prié sur lui dans un endroit, alors nous ne prions pas sur lui ailleurs.

Car le prophète ﷺ  n’a pas fait salat sur l’absent sauf sur un seul sur lequel personne n’avait fait salat : An Najachi. Et si la salat sur l’absent était légiférée (de façon générale) le premier qui l’aurait fait aurait été Muhammad le messager d’Allah ﷺ.

Il n’est pas rapporté non plus des compagnons qu’ils ont prié sur l’absent. Les chefs militaires mourraient, les califes, les amirs, on ne priait pas sur eux (la salat sur l’absent) Et cet avis est celui de shaykh al Islam Ibn Taymiyyah et il a atteint l’avis juste.

Trad: ayyub, dammaj-fr.com

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