Cheikh AbdelHamîd al Hajouri fut questionné :
Qui mérite le plus la dureté, l’éloignement et le désaveu en terre de mécréance, l’innovateur ou bien le mécréant ?
Il répondit :
Désavoue les mécréants et boycotte les innovateurs égarés.
« Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. »
(L’entretien, v 22)
« Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Ibrâhîm et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple : « Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul. »
(L’eprouvée, V4)
Et boycotte l’innovateur. Toutefois il existe un point qu’ils (les gens de science) abordent : si la personne a besoin d’un employé, entre un juif ou un chrétien et un innovateur faisant partie des jahmites, lequel d’entre eux fait-il devancer ? L’imâm Ahmed a émis l’avis juridique qu’il faut choisir le chrétien ou le juif car leur mécréance est apparente et n’aura probablement pas d’influence sur les gens contrairement au jahmite.
Aussi l’animosité et le désaveu envers les mécréants doivent être totaux. Quant au désaveu envers le mouslim, celui-ci est partiel et non total. Et le boycott des gens de l’innovation est une adoration établie par le Livre, la Sounnah et le consensus des gens de la Sounnah.
👉 Note du traducteur : J’ai par la suite interrogé le cheikh en privé sur le terme « jahmite » employé par l’imam Ahmed : est-ce qu’il signifie innovateur pervers mouslim ou bien le zindiq (hypocrite), car il est connu que l’imam Ahmed les rend mécréants, et le mal de l’hypocrite est plus néfaste que celui des gens du Livre. Le cheikh a répondu que dans les deux cas, ils restent des pervers de toute façon. Puis je lui formulai la question différemment en disant : si un employeur sounni avait à choisir entre un juif ou un chrétien et un hizbi, lequel des deux embauche-t-il ? Il répondit qu’il regarde lequel est le plus qualifié (pour remplir la fonction).
Traduction : Abou Taymiyah Khalîl du Yémen
La fatwa en arabe :