Que s’est-il vraiment passé avec shaykh ‘Ubayd? (partie 2: l’université islamique 2)

بسم الله الرحمن الرحيم

Que s’est-il vraiment passé avec shaykh ‘Ubayd? (partie 2: l’université islamique 2)

Voici la suite de la première réponse au sujet de l’université islamique d’Al Madînâh de notre shaykh: le conseiller de confiance Yahya Al Hajuri, daté du 8 rabî’ al awwal 1429 (15/03/2008). Le salafi juste y verra où est la vérité, loin de talbis des gens des fitan et leurs mensonges pour éloigner les gens de la vérité et par Allah est le succès:

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Un éclaircissement de ce qui a été cité dans « les déclarations scientifiques » et « la critique authentique »[1]

التوضيح لما جاء في التقريرات العلمية والنقد الصحيح

(باللغة الفرنسية)

كتبه يحيى بن علي الحجوري

Ecrit par :

Abû ‘Abdel-Rahmân

Yahyâ ibn ‘Alî al-Hajûrî

Traduction : Mounir al-Maghrebî et Djamel al-Maghrebîرحمه الله

بسم الله الرحمن الرحيم

Louange à Allah qui rassemblera l’humanité lors d’un Jour certain. Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah Seul sans associé, Le Parfait Connaisseur de ce que dissimule son serviteur et de ce qu’il cache, et je témoigne que Muhammad est Son Serviteur et Messager, que la prière d’Allah soit sur lui, sa famille, ses compagnons et leurs successeurs. Ceci étant :

L’éminent Shaykh[2], le père ‘Ubayd al-Jâbirî -qu’Allah lui accorde la réussite et repousse de nous et de lui les fitnas tant apparentes que cachées- a récemment sorti un publié un communiqué daté du 28 Safar 1429H intitulé « Les déclarations scientifiques sur la prise de défense de l’université islamique ». J’ai pris connaissance de ce qu’il a écrit -qu’Allah lui accorde la réussite- puis l’ai commenté par une parole brève et résumée.

J’avais tenu à lui notifier ce que j’avais dit, aussi bien de façon orale qu’à l’écrit. Je pensais que cela était suffisant sur ce sujet, et qu’il était préférable de consacrer notre temps à ce que nous voyons plus utile pour les muslims.

Et voici qu’il sort une autre publication intitulée « L’éclaircissement concernant les déclarations scientifiques et la critique authentique ». Je l’ai lue et y ai trouvé une violente attaque, basée sur des bribes de certaines paroles sur l’université islamique (de Médine en Arabie Saoudite), où ont été supprimées ou non considérées les phrases du contexte qui précèdent et suivent qui les éclaircissent [pour dénaturer le vrai sens]. Nous allons expliquer ceci dans ce qui suit :

Shaykh ‘Ubayd -qu’Allah lui accorde la réussite- a dit dans ce qu’il a appelé « La critique authentique » :

« Louange à Allah qui a envoyé son Prophète avec la bonne direction et la religion de vérité afin de Lui donner le dessus sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin. Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, Seul et sans associé, en attestant cela et en L’unifiant. Je témoigne que Muhammad est son serviteur et son messager, que la prière et le salut d’Allah sur lui et sur sa Famille. Ceci étant :

Il m’est parvenu le publié intitulé « La vérité sur ce qui a été colporté à Shaykh ‘Ubayd » écrit par notre frère Shaykh Yahyâ Ibn ‘Alî Al-Hajûrî, successeur de Shaykh Muqbil Al-Wâdi’î -qu’Allah lui fasse miséricorde- à la tête du centre d’enseignement de Dammâj à Sa’da au Yémen. Après avoir pris connaissance du publié, j’ai trouvé que notre frère Yahyâ -qu’Allah nous pardonne ainsi qu’à lui et améliore notre situation ainsi que la sienne- suivait la voie de l’équivoque (talbîs), des feintes et de la volonté d’aveuglement. Il s’est éloigné de la voie des gens du hadîth auxquels il s’apparente dans ses discours, que ce soit avec ceux qui l’approuvent ou le désapprouvent de façon claire. J’ai voulu par ce présent publié montrer aux lecteurs un ensemble des équivoques (talbîs) et des propos de portée générale pour en signaler d’autres. Ceux-ci -O lecteur muslim- se résument en ces points :

Premièrement : Al-Hajûrî (c-à-d Shaikh Yahyâ) a effacé deux des cinq phrases que je lui ai reproché avec des preuves claires et des arguments tranchants que la personne juste ne peut qu’accepter et auxquels elle ne peut que se soumettre. Voici ces deux phrases :

1-L’université islamique était auparavant considérée salafiyyah, elle était dirigée par Shaykh Ibn Bâz, dirigée par des gens salafis. Les élèves, alors, étaient des têtes de la salafiyyah. Alors que maintenant, c’est une université hizbiyyah (sectaire), l’université islamique (de Médine) est une université sectaire.

2-C’est pour cela que nous nous abstenons et avons arrêté de faire des recommandations en faveur de la Jâmi’a. Il est interdit d’aider les étudiants à commettre un acte désapprouvé et à faire preuve d’esprit de parti (hizbiyyah).

La question qui se pose est : pourquoi notre frère Al-Hajûrî a agi ainsi ? N’est-ce pas car cela comprend clairement le dénigrement de l’université islamique en la décrivant comme étanthizbiyyah après l’époque de Shaykh ‘Abdel-‘Azîz Ibn Bâz -qu’Allah lui fasse miséricorde-. Ceci est dans la première phrase. Quant à la seconde, elle contient clairement l’interdiction d’étudier à l’université islamique. Tel est le sens de sa parole : « C’est pour cela que nous nous abstenons et avons arrêté de faire des recommandations en faveur de la Jâmi’a. Il est interdit d’aider les étudiants à commettre un acte désapprouvé et à faire preuve d’esprit de parti (hizbiyyah).»

Deuxièmement : Il a dit dans ce qu’il a décrit comme étant l’éloge de l’université islamique, dans sa réponse à une question où un frère demande : « Est-ce que vous dites de celui qui étudie dans l’université islamique qu’il est hizbi ? »La réponse de Shaikh Yahyâ fut : « Non, nous ne disons pas cela de façon catégorique. Nous disons que l’université islamique -qu’Allah lui accorde le succès- : Abû-l-Hassan donne des tazkiyyah (attestations d’honorabilité) pour y aller, de même que les membres de Jami’ya (l’association) Al-Hikmah, de même que Az-Zandânî[3]. Une personne était venue avec une tazkiyyah de Az-Zandânî pour se rendre à l’université islamique et il désirait que j’y ajoute la mienne. Qui croyez-vous que ces gens recommandent ? Est-ce qu’ils recommandent les salafis ? Ou alors leurs compagnons ? Az-Zandânî recommande les ikhwans muslimins et leurs semblables. Abû-l-Hassan recommande ses semblables, et les membres des associations recommandent également leurs semblables…. » -jusqu’à la fin de ses propos-.

Nous disons : O Shaykh Yahyâ, tu as diffamé l’université islamique en la décrivant comme étant hizbiyyah et tu as interdit d’y aller étudier. Tes propos s’étalent à mettre en garde contre celle-ci, et cela s’est propagé de partout. Ainsi, les insensés et les naïfs les ont saisis. Et je ne doute pas que les ennemis des gens de la sunna en général et les ennemis de l’université islamique spécialement vont exploiter ceci pour éloigner les gens de l’université islamique, surtout que certains de tes compagnons ont emprunté cette voie. Et tu ne seras -O Abû ‘Abdel-Rahmân (c-à-d Shaikh Yahyâ)- exempt de cette fatwa injuste que lorsque tu reviendras de façon explicite et claire comme l’est le soleil en plein jour. Et ceci ne sera clair que s’il comprend ce qui suit :

1-Faire l’éloge de l’université islamique de Médine et dire que c’est une université salafiyyah fondée sur la sunna depuis qu’elle a été créée jusqu’à aujourd’hui.

2-Reconnaitre l’erreur que tu as commise en diffamant l’université islamique, la décrivant comme étant hizbiyyah et en interdisant d’y étudier.

3-Innocenter l’université de Médine de tout sectarisme (hizbiyyah), des innovations et des histoires inventées.

Es-tu prêt à faire ceci O Shaykh Yahyâ ? C’est cela que nous te demandons cela. Tu es au-dessus de dévier dans ta réponse comme l’a fait ton ennemi Bishr Ibn Ghiyâth Al-Mirissî.

Troisièmement : Shaykh Yahyâ m’a également accusé dans ses propos d’avoir de mauvais compagnons qui m’ont travesti la réalité des choses, faisant que j’ai dit ce que j’ai dit dans ma critique de ses cinq propos.

La réponse : Premièrement : Les cinq phrases sont confirmées car nous en avons un enregistrement audio et nous allons les exposer à la suite de ces propos afin que le noble lecteur se rassure que nous n’avons pas dit sur notre frère al-Hajûrî ce qu’il n’a pas dit, ajouté à cela le témoignage de personnes intègres sur sa critique contre l’université islamique et le fait qu’il ne conseille pas d’y étudier.

Deuxièmement : Je n’ai pas -louange à Allah- de mauvais compagnons ni de fauteurs de troubles dans mon entourage. Mes compagnons sont loués par moi et d’autres parmi les gens de la sunna à Médine et ailleurs. Parmi les personnes qui me sont proches (khawâs) dont al-Hajûrî dit qu’ils sont des maftûns : ‘Abdel-Rahmân Ibn Mar’î, ‘Abdallah Ibn Mar’î, Hânî Ibn Burayk ainsi que ‘Arafât Ibn Hassan. Et ces frères ne sont pas tels que les a décrits Yahyâ Al-Hajûrî. Nous les considérons comme tels et Allah les jugera. Mais ce qui est connu de Shaykh Yahyâ -qu’Allah le guide- est qu’il s’en prend à celui qui le contredit dans les questions d’ijtihâd de façon sévère, le rendant odieux et parlant mal sur lui. Et ceci est la voie de ceux qui ont été privé de patience et de sagesse, et qui contredisent ceux qui appellent à la vérité avec clairvoyance.

Et pour finir je demande à Allah de nous montrer la vérité telle quelle et de nous faciliter son suivi, et de nous montrer le faux tel quel, de nous en éloigner et de ne pas nous le rendre confus car sinon nous nous égarons et égarerons les gens. Que la Prière et le Salut d’Allah soient sur notre prophète Muhammad, sa famille et tous ses compagnons ». Fin des propos de Shaikh ‘Ubayd-

Quant à sa parole (de Shaikh ‘Ubayd) : « Après avoir pris connaissance du publié, j’ai trouvé que notre frère Yahyâ -qu’Allah nous pardonne ainsi qu’à lui et améliore notre situation ainsi que la sienne-» :

Je dis : qu’Allah te récompense en bien pour cette bonne invocation. Je demande à Allah de l’exaucer. En effet, combien de pêchés avons-nous ; nous sommes dans la plus grande nécessité qu’Allah nous les pardonne et améliore notre situation dans ce bas monde et dans l’au-delà.

Quant à ta parole : « Yahyâ suit la voie de l’équivoque (talbîs), des feintes et de la volonté d’aveuglement. Il s’est éloigné de la voie des gens du hadîth auxquels il s’apparente dans ses discours, que ce soit avec ceux qui l’approuvent ou le désapprouvent de façon claire. »

Je dis : Cette parole me lance cinq reproches. Il a ensuite évoqué dans son publié qu’il a voulu par cette présente lettre montrer aux lecteurs un ensemble des talbîs et des propos d’ensemble pour en signaler d’autres.

Ces propos contiennent une charge avec amplification et grossissement des choses qui vont surement faire croire au lecteur ignorant de notre situation que je fais partie des têtes des gens de la passion, ceux dont le talbîs et la volonté d’aveuglement est leur habitude. Et la preuve qu’a trouvée Shaykh ‘Ubayd sur toute cette histoire est que j’ai effacé deux phrases de son publié où il a cité :

Premièrement que : « L’université islamique était auparavant considérée salafiyyah, elle était dirigée par Shaykh Ibn Bâz, dirigée par des gens salafis. Les élèves, alors, étaient des têtes de la salafiyyah. Alors que maintenant, c’est une université hizbiyyah (sectaire), l’université islamique (de Médine) est une université sectaire. »

Et deuxièmement : « C’est pour cela que nous nous abstenons et avons arrêté de faire des recommandations en faveur de la Jâmi’a. Il est interdit d’aider les étudiants à commettre un acte désapprouvé et à faire preuve d’esprit de parti (hizbiyyah).

La réponse est : Premièrement: Ma remarque n’était qu’un bref aperçu et une allusion à ce que tu as cité dans ton publié, vu que j’ai dit que ces paroles qu’a rapportées Shaikh ‘Ubayd -qu’Allah le préserve- en les commentant comme étant infâmes sont telles qu’il a dit, cependant, ces parolessont complètements contraires à ce que nous disons(à propos de la Jâmi’a).

L’allusion que j’ai faite aux propos que tu as rapporté et que j’ai commenté était suffisante, je n’ai rien effacé de tout cela.

Deuxièmement : tes propos ont été diffusés sur internet. En supposant que je ne les ai pas cités entièrement, ceux qui veulent les lire les trouveront sur internet. Et certes, ceux qui ont voulu les vérifier les ont bien vus. Donc pourquoi « tant d’histoire » à cause de cette soi-disant suppression !!! Et je n’ai pas besoin de retirer tel ou tel propos, car ma position sur l’université islamique est loin de tout talbîs ou volonté d’aveuglement, louange à Allah. En effet, il y a dans l’université Islamique beaucoup de hizbis, et il y a des salafis. Et ces derniers sont minoritaires par rapport aux autres.

Mais apparemment mes paroles t’ont été rendues confuses car certains de mes propos ont été supprimés et coupés, propos qui étaient détaillés où je disais : il y a là-bas des salafis en minorité. Mais on a rapporté mes propos au début de « les déclarations scientifiques », et on a supprimé des passages qui éclaircissent et appuient mes propos. Comme le fait qu’il y a dans l’université islamique des salafis et des hizbis. Entre autre, j’ai dit en réponse à la dernière question de frères de Jeddah : « Quel est votre conseil pour celui qui veut rejoindre l’université Islamique ? »

J’ai répondu : « A l’université islamique, il y a des salafis et des hizbis ». Et j’ai dit aussi, quelques lignes après, toujours dans ma réponse aux frères de Jeddah que Shaikh ‘Ubayd a rapporté ou qu’on lui a rapporté :

« C’est pour cela que si tu étudies à l’université islamique, fais très attention à ceux qui tiennent compagnie aux hizbis. Mais, louange à Allah, il y a des professeurs et des étudiants salafis avec qui tu pourras rester inshâ Allah. Et ce qu’on ne peut prendre entièrement ne doit pas être délaissé entièrement non plus ! Et étudier à l’université islamique en faisant très attention aux hizbis est meilleur pour toi que l’ignorance. Par contre, étudier à l’université islamique et tomber dans la hizbiyyah, l’innovation et les récits inventés, alors rester ignorant est meilleur pour toi, l’ignorance dans laquelle tu te trouves avec ton désaveu de la hizbiyyah, car la hizbiyyah est innovation, et toi tu es sur la sunna…. »

Ces propos ont été amputés. Ils ont été coupés dans « les déclarations scientifiques » (le document de Shaikh ‘Ubayd). Ils ont gardé « Par contre, étudier à l’université islamique et tomber dans la hizbiyyah, l’innovation et les récits inventés, alors rester ignorant est meilleur pour toi » et ont coupé les phrases précédentes qui expliquent ceci. Alors que j’y ai affirmé qu’à l’université islamique il y des salafis, parmi les professeurs et les étudiants. Et le conseil que j’ai donné à celui qui m’a posé cette question est, que s’il devait étudier à l’université islamique, de s’éloigner des hizbis et de rester avec les salafis. Mes propos qui ont été coupés dans la réponse (de Shaikh ‘Ubayd) appelée « les déclarations scientifiques » ( at-taqrîrât al-‘ilmiyyah ), ont provoqué mon étonnement. Et cette réponse date d’il y a environ deux ans ou plus. Et ma (dernière) réponse ne va pas à son encontre, celle datant d’environ une semaine avant la diffusion de la lettre de Shaikh ‘Ubayd, où j’ai donné une réponse détaillée, ainsi que dans la lettre appelée « at-tanbîh as-sadîd »[4] !!

Et cette réponse sur les universités islamiques n’est pas que la mienne seulement, c’est plutôt ce qui est connu de beaucoup de gens de la Sunna, si ce n’est même la plupart. Que ce soit ceux qui étudient à l’université actuellement ou dernièrement, ou ceux qui ont été testés et recalés à cause de ce qu’ils ont répondu sur certains hizbis, question test pour les étudiants. S’ils font leur éloge, ils sont acceptés. Mais s’ils les critiquent, ils sont refusés. Egalement, les nombreuses recommandations de Zandânî et autres parmi les ikhwâns muslimins, et les partisans de l’association Al-Hikma, Al-Ihsân, At-Turâth, Ansâr as-Sunna au Soudan. Ou encore Abû-l-Hassan al-Misri et d’autres. Voici quelques exemples :

Notre frère, étudiant en science connaissant le Coran, ainsi que noble prêcheur, a dit :

« Je suis Muhammed ibn Mahdî Dhâfir. Allah a prédestiné que je décide de rejoindre l’université islamique de Médine, suite à la demande de mes parents. Je suis parti à l’université au mois de Ramadhan 1422 (2001). Je remplissais largement toutes les conditions d’admission. Celui qui les voyait affirmait -après la réussite d’Allah- que je serais accepté directement sans aucune hésitation : que ce soit le fait de connaître le Coran, les bonnes notions que j’avais acquises dans les centres Salafis au Yémen, le diplôme du cycle secondaire qu’ils réclament …. et autre comme conditions citées pour être accepté en apparence. Puis, j’ai passé le test d’admission et là, grosse surprise !! Le Docteur me posa 9 questions : 6 questions scientifiques : une sur le Coran, une sur la croyance, une sur le Tawhîd, une sur la jurisprudence, une question sur les cours que j’ai étudié dans les centres salafis au Yémen et une question de culture générale comme ils disent. C’est au dépend de ces questions que se joue le sort de l’étudiant, soit il est accepté ou rejeté, ceci dans le cas où l’université est totalement Salafiyyah, exempte de tout hizbi et autres. Mais tel n’était pas le cas, et le docteur qui m’a fait passer les tests faisait partie des hizbis qui s’y trouvent, il n’a pris aucunement compte de toutes mes bonnes réponses.

Puis il a posé les questions qu’il prend vraiment en considération -les premières faisant guise d’introduction- desquelles dépend l’acceptation de l ‘étudiant.

Après mes réponses aux 6 questions précédentes, le docteur m’avait fait apparaitre son contentement etson accueil cordial, par lesquels j’ai su que j’avais atteint le premier niveau (le plus haut) des tests d’admission de cette année (1422). Mais il me posa 5 questions au travers lesquelles il allait savoir si ma voie s’orientait vers eux ou pas.

On me demanda : « Quel est le dernier magazine que tu as lu ? ». Louange à Allah, j’avais lu le magazine « As-Salafiyyah » (1422). J’ai ainsi répondu : « Le magazine As-Salafiyyah ».

Il me demanda : « De quoi traitait-il ? » Je répondis : « Il éclaircissait le cas de certains égarés, comme Sayid Qutb, Hassan Al-Banna, avec des fatwas de Shaikh Al-Albânî, Ibn Bâz -qu’Allah leur fasse miséricorde- et mettait en garde contre certaines tendances égarées -comme l’idéologie hizbi-, réfutation écrite par le Muhaddith Ahmed an-Najmî -qu’Allah lui fasse miséricorde- et d’autres… ».

Après cela, le docteur commença à changer de comportement avec moi. Il me demanda : « Que penses-tu des groupes islamiques ? » Je lui répondis : « Que veux-tu dire par groupe islamique ? Les groupes présents dans mon pays ? » – « Oui » me répondit-il. Je lui ai dit : « Par Allah, il y a le groupe des ikhwâns muslimins, les shiites, le groupe des tablighs, les soufis, qu’Allah nous en préserve. Et louange à Allah, nous avons la da’wa salafiyyah. » Le docteur dit : « Quel est le groupe que tu vois sur la vérité ? » Je répondis : « Avant de répondre, il faut que l’on prenne comme juge le Coran et la Sunna » Il me dit : « Très bien ». Je lui ai dit : « Par Allah, je n’ai pas connu un groupe qui ait pour point de départ le Coran et la Sunna et qui retourne au Coran et à la Sunna excepté (celui qui suit) la Da’wa Salafiyyah. »

Il me posa ensuite la troisième question qui allait trancher : « Que penses-tu de Shaikh Az-Zandânî[5] ? ». Je lui souris, étonné par cette question ! Je lui répondis : « Par Allah, cet homme a des propos irréfléchis et des erreurs ». Le docteur s’emporta et se comporta très mal avec moi. Comme si cette réponse sur Zandânî avait fait effet de Ruqya (d’exorcisme) lue sur un possédé ! Le docteur se leva et sursauta de sa chaise se dirigeant vers moi en me pointant du doigt et disant : « Tu insultes les savants ! Tu critiques les savants ! » Je lui souris plein de sérénité -louange à Allah- car la vérité apporte quiétude au cœur et raffermit la langue. Je lui dis : « O docteur ! Si cet homme dont tu me parles fait partie des savants, cela n’empêche pas qu’il ait des erreurs et des propos irréfléchis, l’infaillibilité n’est pas donnée aux savants mais aux prophètes. Deuxièmement : ces propos (sur Zandânî) ne sont pas de moi. Je suis un étudiant. C’est la parole de Shaikh Muqbil ainsi que de tel et tel Shaikh, en lui citant des savants de la Sunna. Puis, j’ai voulu lui montrer certaines erreurs de Zandânî liées au tawhîd et à la ‘aqîda, mais le docteur s’emporta sévèrement sur moi. Il m’a dit : « Cela suffit ! Cela suffit !! » en pointant son doigt en direction de la porte : « Tu peux sortir, tu peux sortir ».

Je me levais, satisfait -louange à Allah-, fier de ma croyance et de mon minhâj qui illumine le visage et permet de marcher la tête haute

{أَفَمَنْ يَمْشِي مُكِبّاً عَلَى وَجْهِهِ أَهْدَى أَمَّنْ يَمْشِي سَوِيّاً عَلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ} [الملك:22]

« Qui est donc mieux guidé? Celui qui marche face contre terre ou celui qui marche redressé sur un chemin droit. » al-Mulk, v.22

Il me rejoint ensuite vers la porte en disant : « Ah ! Ah ! Zandânî fait partie des savants des ikwâns muslimins ? ». Je lui répondis : « Oui ». Il garda le silence et s’en alla, après l’avoir vu barrer l’échelon de mes bonnes réponses.

Par la suite, j’ai essayé de publier cet entretien pour montrer à mes frères salafis que l’université a changé et subi des modifications depuis l’époque de son fondateur, le père affectueux, l’Imâm ‘Abdel-‘Azîz Ibn Bâz -qu’Allah lui fasse miséricorde- et ceux qui l’ont suivi dans la même voie après lui. Louange à Allah Seigneur des mondes. Allah connait les intentions et est Témoin de toute chose » Fin de citation.

Je dis (Shaikh Yahyâ): Et combien de frères ont vécu la même expérience. Si leurs paroles étaient regroupées, elles sortiraient dans un livre entier.

Et le frère ‘Abdel-Bâsit al-Jazâ-irî de Wadsouf a dit : « Louange à Allah Seigneur des mondes. Ceci étant : je témoigne que lorsque je me suis présenté à l’université de Médine en 1423, j’ai voulu que le docteur ‘Abdallah al-Matrafî -professeur en science du hadith à l’université islamique- intercède en ma faveur car il était président du comité africain chargé des concours. Ensuite, il a été renvoyé. Il m’a dit : « A présent, le comité est entièrement Hizbi, sauf un d’eux qui ne fait pas preuve de parti pris aveugle, mais il fait partie d’eux ».

Egalement, j’ai entendu Shaikh Rabi’ -qu’Allah le préserve- dans sa maison à Médine au mois de Sha’bân 1423 dire : « A l’université Islamique, il y a des professeurs hizbis, mais les programme sont salafis ». Et il a conseillé d’y étudier en disant : « Prenez les programmes et faites attention aux hizbis ! » Fin de citation.

Et le frère ‘Adil As-Siyâghî a dit : « Louange à Allah Seigneur des mondes, ceci étant : certains frères étudiants nous ont hébergés à l’université de Médine dans leurs logements. Pendant cette visite, j’ai voulu avoir de plus amples informations concernant les conditions d’acceptation pour étudier chez eux. Et je n’avais aucun doute à cette époque, qu’ils livraient une lutte aux étudiants en science, particulièrement les étudiants de l’institut Dâr al-Hadîth de Dammâj. Mais je me suis dit qu’entendre une chose n’est pas comme la vivre. Je me suis donc renseigné sur les inscriptions du comité. Une fois dans la salle d’attente, j’ai rencontré un jeune yéménite qui avait des documents et des attestations d’honorabilité (tazkiyyas). Je lui ai demandé quelle étaient les conditions d’acceptation. Il m’a répondu : « L’essentiel c’est d’avoir la recommandation de savants réputés chez eux ». Je lui ai dit : « Qui par exemple ? ». « Comme ‘Abdel-Majîd az-Zandânî -qui est le leader des ikhwâns muslimins au Yémen-, Abû-l-Hassan al-Misrî[6] » me répondit-il. » Je continuai : « Et si cette recommandation vient de Shaikh Muqbil, ou Shaikh Muhammad al-Imâm ? ». Il me répondit : « Ils prennent ton dossier et te disent on te contactera, mais quand ?? Allah est plus Savant. Et il se peut qu’ils te refusent sur le champ. Si tu veux être accepté le plus vite possible, alors viens avec des recommandations d’un des ikhwâns muslimins connus chez eux … » Fin de citation.

Tout cela, je ne pense pas que son excellence Shaikh ‘Ubayd le nie, prouvant ce que disent beaucoup de salafis : que la majorité des personnes à l’université islamique -qu’Allah lui accorde la réussite- est devenue de ce genre (précité) ou de ceux qui en sont proches. Et aucun doute qu’en voyant un édifice aussi grand, l’esprit des hizbis ne sera apaisé que lorsqu’ils s’en seront emparés, et c’est ce qu’ils ont fait. La situation n’est pas comme Shaikh ‘Ubayd -qu’Allah lui accorde la réussite- y a fait allusion à la fin de sa lettre intitulée « at-taqrîrât al-‘ilmiyya » disant que la présence des hizbis à l’université islamique est marginale, très rare.

Et même si nous sommes d’accord, nous et lui, comme y fait allusion sa parole citée auparavant et d’autres, que l’esprit de parti (tahazzub) est bel et bien présent dans l’université islamique. On y trouve même des personnes qui prétendent que les Ashâ’ira font partie des gens de la Sunna, les défendant d’être un groupe égaré, comme cela est cité dans la risâla « Réfutation de la fatwâ que les Ashâ’ira font partie du groupe agréé » de Shaikh ‘Abdel-‘Azîz Ruways, revue et préfacée par quatre savants -qu’Allah les préserve tous-, l’un d’eux étant Shaikh ‘Ubayd lui-même.

Et parmi ceux qui sont cités dans la risâla précédente : le docteur ‘Abdel-‘Azîz ibn ‘Abdel-Fattâh Al-Qâri ex-doyen de la faculté. Le noble savant, notre père, l’éminent Shaikh Rabî’ a réfuté ses propos dans une risâla qui a pour titre « Le désaveu des nobles Compagnons de chercher la bénédiction auprès de certains endroits ou traces » qui est un dialogue avec le docteur ‘Abdel-‘Azîz Al-Qâri. Shaikh Rabî’ y a montré le soufisme de ce docteur. Il dit (p.104) : « Je dis : ce sont des méthodes Soufis… » Et il a confirmé que c’était un soufi dans le livre « La fausseté du soufisme, dialogue avec le docteur Al-Qâri et ses partisans ».

Et Shaikh Muhammad Ibn Al-Hâdî al-Madhkâlî, professeur à l’université Islamique, et notre frère Shaikh Hassan Ibn Qâsim Ar-Raymî -qu’Allah les préserve- ont écrit une lettre à notre Shaikh Muqbil Ibn Hâdî Al-Wâdi’î -qu’Allah lui fasse miséricorde-.

Le frère Hassan a dit dans la risâla où il a débattu certains propos de Shaikh ‘Ubayd sur l’université Islamique, et démontré vu qu’il y a été diplômé que la majorité et le contrôle revenaient aux hizbis. Et il a rapporté ce que lui a dit Shaikh Muhammad Ibn Hâdî : « Dis à Shaikh Muqbil que l’université n’est plus entre les mains des salafis ».

Et Shaikh Muhammad Al-Imâm a dit : L’université Islamique a connu deux phases :

La première : elle a été fondée et a suivi le minhâj salafi pur, ceci pendant un moment. Puis, les hizbis ont pris le contrôle de certains domaines de l’université. Cette deuxième phase est différente de la première au niveau de la clarté et de la pureté (dans le minhâj salafi).

Cette parole soutenue par les preuves citées auparavant est donc bien différente de celle du noble Shaikh ‘Ubayd qui défend l’université aujourd’hui. Cette prise de défense impliquant de prendre le parti de certains étudiants et professeurs hizbis en disant que ce sont des salafis, sauf quelques exceptions faites, comme Shaikh ‘Ubayd l’a cité dans sa risâla « at-taqrîrât » : « Les gens doués de raison sont unanimes pour dire qu’il ne faut pas s’écarter du jugement de base sauf dans certains cas rares et marginaux. »

– Je dis (Shaikh Yahyâ) : «O Shaikh -qu’Allah te préserve- cette unanimité que tu as citée sera prise selon ce que nous avons éclairci, selon le témoignage de tes frères et enfants salafis qui affirment que la majorité et le contrôle à l’université Islamique reviennent aux hizbis et non pas aux salafis.

On peut à la rigueur dire : Si toi, tu penses que la majorité à l’université revient aux gens de la sunna et que la présence de hizbis est rare, et bien moi et beaucoup d’autres disons : il y a dans l’université Islamique, parmi les étudiants et les savants, des gens de la sunna. Cela ne peut être exclu de nos paroles anciennes et actuelles. C’est pour cette raison que nous ne faisons pas de recommandations pour y accéder (à l’université) de peur que nos frères étudiants salafis deviennent contre la da’wa salafiya et ceux qui la suivent, à cause de leurs influences. Comme vous le savez, le Prophète (i) a dit : « La personne a les mêmes convictions que son proche, regardez donc qui vous prenez comme proche », ce hadîth d’Abû Hureyra -qu’Allah l’agrée- est rapporté par Abû Dâwud et Tirmidhî, et il est hassan (bon).

Et le Prophète (i)a dit : « L’exemple du compagnon vertueux et du compagnon mauvais est tel celui qui vend du musk et celui du soufflet du forgeron. On ne perd rien avec le vendeur de musc. Soit on en achète, soit on sentira sa bonne odeur. Quant au soufflet du forgeron, soit il te brule, soit tu sentiras sa mauvaise odeur ». Rapporté par al-Bukhârî et Muslim d’après Abû Mûsâ -qu’Allah l’agrée-.

Dire de côtoyer des salafis et de s’écarter des hizbis n’est-il pas le bon conseil même ? Où sont donc le talbîs, les feintes, les propos d’ensemble, les fatwas injustes et autre comme charges ? Cela ne rentre-il plutôt pas dans les attaques et les diffamations concernant des points d’ijtihâd dont tu m’as accusés à la fin de ta critique ?!

Je pense que cela est suffisant et qu’il n’est pas possible, après ce qui a été cité auparavant, d’accéder à la demande de Shaikh ‘Ubayd -qu’Allah lui accorde la réussite- de revenir à sa parole affirmant que la majorité des gens de l’université de Médine sont salafis, seulement après avoir analysé le point de divergence à savoir qui prend le dessus actuellement (les salafis ou les hizbis) ?

Et malgré le bien qui se trouve dans l’université du Royaume d’Arabie Saoudite -qu’Allah lui accorde le succès-, en raison des bons programmes établis en Arabie, on ne peut pas non plus faire son éloge totale sans distinction en raison de la situation précitée, qui est qu’il s’y trouve ce genre de personnes (c-à-d les hizbis). Il ne faut faire l’éloge que des gens de la sunna (qui s’y trouvent) et orienter les personnes qui veulent étudier à l’université Islamique de Médine à se rendre auprès d’eux et étudier chez eux. Comme le Shaikh le père ‘Abdel-Muhsin Al-‘Abbâd, comme vous (c-à-d Shaikh ‘Ubayd), Shaikh Muhammad Ibn Hâdî, Shaikh Sâlih Suhaymî et aussi d’avoir des contacts avec le Shaikh notre père Rabi’ Ibn Hâdî Al-Makhdalî à Mekka et tous ceux qui suivent le minhâj salafî où qu’ils soient -qu’Allah les préserve tous-.

L’Imâm Ibnu-l-Qayyim a dit dans « i’lâm al-muwaqqi’în » 4/207 : « Le fait que le savant oriente celui qui cherche à savoir vers un autre est quelque chose de périlleux. Que la personne fasse très attention à ce que cela peut entrainer. Il peut, en l’orientant vers untel, être la cause de mensonges dans le jugement d’Allah et Son Prophète, ou d’en parler sans science. Donc, soit il l’aidera dans le péché et la transgression, soit dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété. Que la personne regarde bien vers qui elle oriente les gens, et qu’elle craigne son Seigneur ».

L’Imâm Shaikh al-Islam ‘Abdallah Ibnu-l-Mubârak -qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit:

O toi en quête de sciencerends-toi auprès d’Ahmad ibn Zayd

Prends la science avec patienceet préserve-la par ses moyens

Et délaisse les innovationsdes narrations de ‘Amr ibn ‘Ubayd

Et je ne vais pas oublier de citer la parole de notre frère malheureusement devenu maftûn dernièrement : ‘Abdel-Rahmân Al-‘Adanî -qu’Allah le guide-, un audio de lui datant du 23 Rajab 1426 sur le fait que l’université Islamique de Médine a changé et est sous le contrôle des hizbis. ‘Abdel-Rahmân Al-‘Adanî -qu’Allah le guide- a dit :

« En réalité, l’université Islamique faisait auparavant parmi des édifices élevés de science religieuse dans la planète, elle a fait sortir de son sein des savants. Mais dernièrement, elle est devenue sous le contrôle des hizbis, qu’ils soient parmi les cadres, les professeurs, les docteurs… La personne n’est pas à l’abri d’assister à une conférence d’un hizbi, ou à un séminaire d’été avec un groupe de professeurs hizbis. Qu’en est-il donc en étudiant au minimum quatre années, avec tel docteur qui est hizbi, un autre Surûrî, celui-ci Qutbî, et celui-là qui a des penchants vers le soufisme. En réalité, la personne n’est vraiment pas à l’abri. O mes frères, si un séminaire d’été se tient dans votre ville et qu’y assistent des savants de la sunna et des innovateurs -il peut y avoir parmi eux des savants- qu’allez-vous choisir de faire ? Alors que vous savez que ces savants (de la sunna) donnent des cours dans leurs mosquées. Je ne pense pas que vous allez assister à ce séminaire. Pourquoi ? Pour protéger votre religion, votre minhâj. Ainsi vous vous rendrez chez ces savants dans leurs mosquées.

Il en est ainsi à l’université Islamique. Certains sont épargnés, et d’autres non, à cause de ces professeurs. O mon frère, quatre ans avec ce docteur, ce professeur qui t’inculque à toi l’étudiant ce qu’il t’inculque. Notre conseil aux frères est donc de ne pas aller à l’université. Celui qui veut la science aille donc chez les savants en Arabie Saoudite, au Yémen ou d’autres pays. Par contre, aller à l’université pour un diplôme n’est pas profitable. Nous n’avons pas vu les frères qui ont rejoint l’université, surtout ces dernières années, obtenir la réussite. Ils restent des années à l’université et sortent avec un diplôme, mais pensez-vous qu’après être diplômé ils viendraient à Dammâj ? Ou devenir l’imâm de la mosquée de telle contrée, telle ville ou village ? Ou bien chercheront-ils à l’aide de ce diplôme un poste ? La réponse : ce que l’on a vu et observé est qu’ils chercheront à tout prix un poste… » Fin de citation.[7]

Donc tu (Shaikh ‘Ubayd) dois réagir avec ‘Abdel-Rahmân Al-‘Adanî et ceuxqui critiquent (l’université) comme tu l’as fait avec moi. Et nous espérons O noble Shaikh -qu’Allah t’accorde le succès- que tu ne va pas te détourner de cela comme s’est détourné notre ennemi Bishr Al-Mirissi, si ta prise de défense de l’université Islamique n’est pas pour prendre la défense de ‘Abdel-Rahmân Al-‘Adanî et ses partisans, et c’est ce qui est répandu chez nous. Car Al-‘Adanî -qu’Allah le guide- a clairement déclaré comme d’autres que l’université islamique a changé par rapport à ce qu’elle était auparavant. Contrairement à ce que tu affirmes dans ta lettre « La critique authentique » où tu dis que l’université Islamique est salafiyyah jusqu’à aujourd’hui, alors que lui affirme qu’elle a changé et qu’elle est finalement devenue sous le contrôle des hizbis.

– Le noble Shaikh ‘Ubayd -qu’Allah lui accorde le succès- a dit : Troisièmement : « Shaykh Yahyâ m’a également accusé dans ses propos d’avoir de mauvais compagnons qui m’ont travesti la réalité des choses, faisant que j’ai dit ce que j’ai dit dans ma critique à ses cinq propos. »

La réponse se fait sous plusieurs aspects :

1- Par le hadîth d’al-Bukhârî (n°7198) rapporté par Abû Sa’îd et Abû Hurayra -qu’Allah les agrée- qui rapportent que le Prophète (i)a dit : « Allah n’a envoyé aucun prophète, ni n’a institué quelqu’un comme dirigeant sans qu’il n’ait deux entourages ; un entourage qui le conseille de faire le bien et qui l’encourage à le faire, et un entourage qui le conseille de faire le mal et qui l’encourage à le faire…Or, le (véritable) préservé est celui qu’Allah préserve. »

Et il est parvenu dans un hadîth authentique rapporté par Abû Daoud et d’autres, d’après ‘Aisha -qu’Allah l’agrée- qui rapporte que le Prophète (i)a dit : « Lorsqu’Allah veut le bien du dirigeant (Amîr), Il lui accordera un ministre (wazîr) de confiance. Ainsi, s’il oublie il lui rappellera, et s’il se rappelle il l’aidera. Et lorsqu’Allah lui veut autre chose, Il lui accordera un mauvais ministre. S’il oublie il ne lui rappellera pas, et s’il se rappelle il ne l’aidera point. »

Nous ne sommes donc pas à l’abri, pas plus que ne l’est celui qui est meilleur que nous, des mauvais compagnons et entourages, que ce soient ceux qu’on a cités ou d’autres. Or, le (véritable) préservé est celui qu’Allah préserve, comme parvenu dans le hadîth. Nous demandons à Allah de nous préserver ainsi que vous de leurs méfaits.

2- S’ils t’ont fait paraitre que c’étaient de bons compagnons, nous ils nous ont fait apparaitre leur mal ainsi qu’à une da’wa puissante chez nous.

3- Fait-il partie de la bonne compagnie de semer le tahrîsh (la zizanie, monter les gens les uns contre les autres) au sein des gens de la Sunna ?!! C’est un fait prouvé contre eux, le fait de se rendre à droit à gauche et appeler ici et là les savants du Yémen et d’ailleurs, au point où ils ont failli réussir à créer au Yémen une fitna entre nous. Mais Allah nous a épargné, Il sait certes ce que recèle le contenu des poitrines.

4- Par Allah, je te considère au dessus de réaliser ce genre de coupures et d’amputations de paroles dans mes propos cités auparavant -propos où j’affirme qu’il y a des salafis dans l’université Islamique- en laissant la partie des propos citant qu’elle est hizbiyyah sans aucune exception. Ceci (ces amputations de propos) a fait paraitre ces propos d’une façon dont je me suis étonné, moi et bien d’autres. Je ne trouve d’ailleurs pas éloigné que ces agissements proviennent de ces « bons compagnons ! » -qu’Allah les guide-.

5- Quant à ta parole citant qu’ils sont loués par moi et d’autres parmi les gens de la sunna à Médine et ailleurs :

Je ne renie pas ces propos. Je suis même l’un de ceux qui faisaient leur éloge dans mon livre « at-tabaqât lima hasala ba’da mawt al-imâm al-wâdi’i » et ailleurs. Mais lorsqu’ils sont devenus maftûns, nous avons éclairci leur fitna contre la da’wa salafiyyah chez nous (au Yémen) avec de nombreux documents et cassettes. Des milliers d’étudiants et prédicateurs ont connu leurs troubles, même le commun des gens de la Sunna. Nous n’avions pas vu semblable chose hormis dans la fitna de Abû-l-Hassan al-Misrî.

Or, parmi les règles authentiques chez nous, Ahl as-Sunna, est que la critique détaillée prévaut sur l’éloge d’ensemble. Car celui qui critique (al-Jârih) apporte quelque chose qui fait sortir de la base (ce qui était connu de la personne), il a en effet plus de science concernant la personne critiquée. Quant à celui qui fait l’éloge ou contredit (celui qui critique), il est resté basé sur ce qu’il connaissait de la personne.

Aucune nécessité de répéter nos réfutations à Abû-l-Hassan concernant ce sujet, rapportées des livres de hadîths. D’ailleurs, on trouve dans ton livre « La différence de comportement avec les gens de la sunna et les gens du vain » de précieux propos -qu’Allah t’en gratifie-. Tu as cité en réponse à la dixième question :

« C’est une règle de jarh wa ta’dîl (la critique et l’éloge) qui peut se résumer comme suit :

La parole de celui qui sait est une preuve contre la parole de celui qui ne sait pas. Si un savant met en garde contre une personne en venant avec des preuves montrant qu’il fait partie des gens suivant leurs passions, ou des ignorants qui ne méritent pas de prééminence dans la science et l’enseignement, et que ce savant est connu auprès des gens pour son attachement à la sunna, son suivi avec droiture, ainsi que sa piété, alors nous acceptons sa parole. Et nous nous méfions de celui contre qui il nous a mis en garde, même si des centaines de personnes venaient à son encontre, à partir du moment où il a rapporté des arguments et établi la preuve contre cette personne incriminée. C’est ce que l’on peut faire, et même ce qu’il nous est obligatoire et impératif de faire, sinon la sunna se perd. La situation de très nombreuses personnes de la passion demeure inconnue auprès de la plupart des gens de science à qui il n’est pas possible de montrer leur vrai visage et leurs infamies pour plusieurs raisons, parmi celles-ci :

– Le mauvais entourage faisant barrage afin d’empêcher ce noble savant fortement attaché à la sunna de recevoir des informations qui permettraient de montrer sous son vrai jour ce plaisantin fourbe, trompeur et comploteur.

– Que ce savant soit éloigné de la région en question. Par exemple, cette personne (critiquée) se trouve en Egypte, au Shâm, au Maghreb ou au Yémen, alors que le savant se trouve en Arabie Saoudite et ne sait pas ce qui se passe dans cette région. Il n’y a pas de personne intègre qui l’a informé de ce qui s’y déroule, il est donc ignorant de la réalité de cette personne.

– Ou encore que cette personne critiquée est de confiance pour ce savant qui n’a pas eu la possibilité de le dévoiler comme l’ont fait d’autres personnes de science, pour les raisons précédentes et d’autres. Il est resté basé sur ce qu’il connaissait auparavant, à savoir qu’il est une personne de sunna et appelle à Allah. Ce genre de personnes fait apparaitre devant ce savant la sunna, qu’il aime les gens de la sunna et la da’wa à la sunna, et il raconte le combat qu’il mène contre les idées corrompues et les minhâjs déviés, et cite à ce savant des livres limpides (de tout égarement et innovation). Ce savant n’est ainsi pas au courant de sa machination. Alors que faire ? Et bien nous œuvrons avec les propos de ce savant qui a apporté des preuves et clarifié ce qui va impliquer de prendre garde à cet individu, ses livres, ses cassettes.

Par contre cet éminent savant occupe toujours le même rang à nos yeux, nous ne le critiquons pas, ne déprécions pas sa valeur ni ne le rabaissons. Plutôt, nous l’excusons car il a parlé selon ce qu’il savait. S’il était au courant de ce que nous savons, il aurait agi comme nous ou aurait même été plus dur encore. Et Allah est plus savant. » Fin de citation.

Et je n’omettrai pas de te rappeler O Shaikh ‘Ubayd que beaucoup de ceux qui causent des fitnas et des troubles au sein de la Da’wa Salafiyyah au Yémen, une fois démasqués chez nous, s’empressent d’aller chez les savants d’Arabie Saoudite pour se donner des airs auprès d’eux. Certains savants disent même : pourquoi ne vous mettez vous pas d’accord avec Zandânî [8], et vos frères de telle ou telle association (jam’iya). Ceux-là sont excusés pour cela (c-à-d les savants qui disent cela par méconnaissance de leur réelle situation), comme tu l’as cité dans ta réponse précédente. Par contre, les éloges qu’ils leur font et la bonne opinion qu’ils se font d’eux n’absout pas ce qu’ils ont causé pour ceux qui sont au courant de leurs faits. Cela ne fait plutôt que renforcer leur certitude sur leur cas : ce sont des gens semant des fitnas, non pas des gens de quiétude, et ils ne se repentent pas à Allah (R) des méfaits qu’ils ont causés.

Quant à ta parole : « Ce qui est connu de Shaikh Yahyâ -qu’Allah les guide- est qu’il s’en prend à celui qui le contredit dans les questions d’ijtihâd de façon sévère, le rendant odieux et parlant mal sur lui. Et ceci est la voie de ceux qui ont été privé de patience et de sagesse, et qui contredisent ceux qui appellent à la vérité avec clairvoyance. »

Cette parole, j’aurais pu si je le souhaitais la réserver pour le Jour où je serai dans le plus grand besoin de hasanâts. Mais vu qu’elle touche à mon honneur en particulier, je dis : qu’Allah nous pardonne ainsi qu’à toi O Shaikh ‘Ubayd.

Et il ne me surprendrait pas que ce tashwih (le fait de déformer, salir son image) ne provienne de ces « compagnons vertueux !! » -qu’Allah les guide-. Certains ont bien tenté de propager ceci ici, malheureusement leur marchandise ici ne s’écoule pas, Louange à Allah

Plus d’un de nos frères du centre (de Dammâj) ont réfuté ces propos mensongers, car entendre parler d’une chose n’est pas comme la vivre réellement. Et comme ceci (cette fitna) a failli ici, il en sera bientôt de même ailleurs inshâ Allah.

Pour ce qui est de ta parole que j’ai contredit ceux qui appellent à la vérité avec clairvoyance :

Quelle est donc l’ampleur de cette contradiction ?! Cette parole laisse supposer mon tabdi’ (le fait que je sois un innovateur). Et tes propos précédents ne contredisent pas cela vu que tu as dit que je me réclamais comme faisant partie des gens du hadîth. En effet, celui qui se réclame appartenir à une chose peut l’être de façon réelle ou fausse. Si jamais c’est ce que tu supposais -et je ne le pense pas- éclaircis nous donc cela si c’est ce que tu veux dire, afin que je puisse répondre avec sagesse et clairvoyance inshâ Allah.

Par contre, si tu signifies que je t’ai contredit toi ou quiconque d’autre qui n’a pas eu connaissance de ce que nous savons comme fitna de ces « compagnons vertueux !! », alors nous avons déjà auparavant répondu à ceci avec les règles des gens de science, ce qui évite que nous ne le répétions ici.

Et tu seras surement d’accord -toi ou toute autre personne qui lit ces propos- que tu es tombé dans ce dont tu m’as accusé, à savoir ce que tu m’as imputé comme attaques dans les questions d’ijtihâd, les charges sévères et odieuses… Louange à Allah, ceci est suffisant et la flèche est retournée à son envoyeur.

Nous nous suffirons de ceci. Je demande à Allah de repousser de nous ainsi que de vous toute fitna, tant apparente que cachée. (Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur.) As-salâm ‘alaikum wa rahmatullah wa barakâtuh

Ecrit par Yahyâ ibn ‘Alî al-Hajûrî Samedi 8 du mois de Rabî’ al-awwal, 1429H. (15/03/2008)

dammaj-fr.com


[1]NdT : Deux publiés de Shaikh ‘Ubayd comme cela va suivre.

[2]NdT : le lecteur notera comment Shaikh Yahyâ répond de la meilleure des façons à Shaikh ‘Ubayd -qu’Allah lui accorde la réussite-(tout comme dans la première partie), et il va voir comment Shaikh ‘Ubayd se comporte avec lui à cause des insufflations du hizb (parti) de ‘Abdel-Rahmân al-‘Adanî, et cela ne fait qu’empirer.

[3]NdT : la tête des ikwâns au Yémen.

[4] NdT : Le premier document sur l’université islamique.

[5]NdT : la tête des ikhwâns muslimins au Yémen.

[6]Un égaré hizbî.

[7] Lien de l’audio : www.sh-yahya.net/nwe_sounds/adny.rm

[8]NdT : la tête des ikhwâns muslimin au Yémen.

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