Question :
Est-ce que si une partie minime des membres des ablutions n’a pas été atteinte par l’eau. Est-ce que cela affecte la validité des ablutions ?
Réponse :
Le prophète ﷺ aperçut une partie sèche sur le pied d’un individu et lui dit: « Prends garde aux talons du feu ! », d’après ‘Âichah et d’autres.
Allah dit :
Ô les croyants ! Lorsque vous vous levez pour la salât, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes; passez (les mains mouillées) sur vos têtes; et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles. (La table servie v6).
Cela concerne toutes les parties des membres concernés par les ablutions. Il a également été rapporté dans un hadîth que le prophète ﷺ aurait dit à un homme ayant omis une parcelle des parties des ablutions :
« Refais tes ablutions ! »[1] Bien que ce hadîth fut remis en question. Tout cela prouve que les ablutions ne sont valides que si elles sont accomplies dans leur intégralité, qu’elles atteignent toutes les parties des membres concernés.
Exception faite pour ce qui doit être abstenu du contact avec l’eau comme une blessure ou ce qui y ressemble. Il accomplit donc ses ablutions ou bien son ghousl comme il peut puis il accomplit le tayammoûm pour le reste [2] comme cela est venu dans les deux recueils authentiques selon Abou Houreyrah رضي الله عنه, que le prophète ﷺ a dit:
« Accomplissez ce que vous pouvez de ce que je vous ordonne et évitez ce que je vous ai interdit. »
Il est donc impératif d’accomplir les ablutions dans leur intégralité. S’il reste une parcelle minime oubliée et que le temps demeure, il refait ses ablutions et rattrape sa salât. S’il reste une partie sèche et que le reste est toujours mouillé, alors qu’il en étale et en passe sur la partie sèche. Que cela soit par cause d’oubli ou par la présence de certaines matières hydrofuges comme la colle, la peinture ou le vernis à ongle. Toute chose qui empêche le contact de l’eau avec la peau. Les ablutions ne seront valides que si l’eau atteint tous les membres concernés.
Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky.
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[1] Rapporté par Abou Dâwoud 173 selon Anas.
[2] C’est-à-dire qu’il accomplit sa purification normalement en évitant les parties sensibles, puis il fait tayammoun comme expiation pour ces parties wallâhu a’lam.