Le jugement du métier d’avocat

Shaykh Ibn Bâz a dit: L’avocat est le représentant lors des conflits. Cette représentation (wakâlah) existe depuis l’époque du prophète صلى الله عليه وسلم jusqu’à maintenant. Il n’y a pas de problème à avoir un représentant. Cette dénomination « avocat » est un terme moderne.

Lorsque l’avocat craint Allah et n’aide pas son client dans le blâmable et le mensonge, il n’y a pas de mal. Il lui est obligatoire de craindre Allah dans son métier, de réclamer ses droits sans mentir. Il ne doit pas aider son client dans la désobéissance à Allah. Lorsqu’il réclame ses droits qu’il connait, et demande au juge de juger selon la chari’ah il n’y a pas de mal.

Quant à mentir délibérément ou aider à le faire, ou à la tromperie, ceci n’est pas permis, et il est pêcheur et injuste.

Il incombe donc à l’avocat qui est le représentant de craindre Allah et de ne pas amener des choses fausses délibérément, et de ne pas aider sur le faux. Mais il doit seulement demander le droit de son client, en disant : « je suis le représentant d’untel, je réclame le droit qu’Allah a légiféré. » Que le conflit porte sur un terrain, des animaux, des voitures ou autres.

Il demande au juge de juger selon la vérité qu’il connait de la législation d’Allah, et il vient avec les preuves requises, en éclaircissant ce qu’il connait de la réalité, sans mentir. Et lorsqu’il expose ses arguments en était véridique, il n’y a pas de mal.

Source 

Shaykh Ibn ‘Uthaymin a dit :

Mais si l’avocat veut que son client l’emporte coûte que coûte, qu’il soit dans le vrai ou pas, alors ce n’est pas permis, et sa représentation est illicite, et ce qu’il prend pour cela est illicite.

Source : https://binothaimeen.net/content/8768

Le comité permanent fut interrogé :

Quel est le jugement de rechercher le jugement d’un tribunal américain pour les affaires entre muslims, comme le divorce, le commerce ou autres ?

Il répondit : il n’est pas permis au muslim de rechercher le jugement des tribunaux qui ne jugent pas avec la chari’ah sauf lors d’une nécessité lorsqu’on ne trouve pas de tribunal char’i. Et si le jugement est en sa faveur alors qu’il ne le mérite pas (dans la chari’ah) alors il ne lui est pas permis de prendre.

” فتاوى اللجنة الدائمة” (23/502) .

Shaykh Ibn ‘Uthaymin fut interrogé :

Quel est le jugement pour le muslim qui étudie les lois inventées (autre que la chari’ah) puis ouvre un bureau d’avocats et plaide dans les tribunaux civils pour les directions d’entreprises ? Et le jugement de son salaire ?

Il répondit : placer les lois contredisant la chari’ah à la place de la chari’ah est de la mécréance, car c’est un enlèvement de la chari’ah et son remplacement par le taghut. Et ceci rentre dans la parole d’Allah :

(وَمَنْ لَمْ يَحْكُمْ بِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فَأُولَئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ)

Et quiconque juge par autre que ce qu’Allah a descendu, voilà les mécréants.

Quant à étudier les lois innovées, s’il les apprend pour repousser le faux par la vérité, il n’y a pas de mal. Et s’il les étudie afin de suivre ce qu’elles contiennent comme lois contredisant la chari’ah alors c’est illicite.

Nous disons donc : même pour l’avocat qui est dans un pays où la loi est la chari’ah, nous disons : si l’avocat réclame le droit dû à son client, il n’y a pas de mal à prendre cette profession.

Et s’il veut avoir le dessus sur les gens lorsqu’il plaide, que ce soit dans le vrai comme le faux, ceci est illicite.

“لقاء الباب المفتوح” (33/6).

Traduction: Ayyub, dammaj-fr.com

Laisser un commentaire