Le cheikh fut questionné :
Lorsque nous disons « صلى الله عليه وسلم » beaucoup de frères non arabes traduisent le mot « sallâ » par prière (invocation), ou le traduisent par le sens légiféré (de la salât obligatoire qu’accomplissent les mouslims), ce qui en fait un attribut d’Allâh (c.-à-d. qu’Allâh prie ou accomplit la salât).
Il répondit :
Non, ils doivent faire attention lorsqu’ils traduisent. Traduire selon les termes altère le sens, ils doivent traduire selon le sens. [Dans] Sallallâhu ‘aleyhi wa sallam (صلى الله عليه وسلم ), [la partie Sallallâhu ‘aleyhi] signifie : qu’Allâh évoque Mohammed صلى الله عليه وسلم auprès de ses plus nobles anges. Mais dire qu’Allâh prie/invoque (car le sens linguistique de la salât-prière est l’invocation)… comment ça Allâh prie/invoque ? Il invoque qui ? C’est Allâh qui est invoqué. Il est obligatoire d’y faire attention.
C’est pour cela que les savants ont interdit de traduire littéralement (textuellement) le Qorâne. Car en traduisant mot à mot, le sens sera défectueux. S’il traduisait « le Très Miséricordieux s’est élevé sur le Trône », le sens serait correct, mais en faisant du mot à mot (depuis l’arabe الرحمن على العرش استوى) cela donnerait « le très Miséricordieux », puis « sur », puis « le trône », puis « s’est élevé » [1], car le parler arabe diffère du parler non arabe, il y a besoin de liens. Parfois un mot peut changer le sens…
Trad. (à l’essentiel) : Khalîl du Yémen
- ↑ Cet exemple reste correct en langue française mais peut-être pas dans d’autres langues.