Lorsqu’un seul savant critique avec preuves et et les autres savants ne parlent pas ? l’imam al Wâdi’î

YouTube player

Certaines personnes rejettent les paroles du critiqueur des savants de la Sunnah à l’encontre de certains innovateurs, sous prétexte que les autres savants de la Sunnah ne se sont pas exprimés à ce sujet, en disant : « Où sont untel et untel ? Pourquoi ne parlent-ils pas ? S’il disait vrai ils l’auraient suivi ! » Est-il nécessaire, pour critiquer une personne, que la plupart ou la totalité des savants de la Sunnah l’aient critiquée ? D’autant plus que celui qui critique a pris connaissance des propos de cet innovateur à travers ses conférences et ses écrits.

L’imam Al Wâdi’î : Oui, oui, le sujet, mes frères, est que ces gens n’ont pas lu la science du hadith (mustalah), ou s’ils ont lu, ils trompent les gens ! Nous vous disons quelque chose pire que ça : supposons qu’Ahmed ibn Hanbal ait dit (d’un homme) : « Il est digne de confiance », et que Yahya ibn Ma’in ait dit : « Il est menteur ». Est-ce que les propos de Yahya lui nuisent, alors qu’Ahmed ibn Hanbal les contredit ? Bien sûr, la critique de Yahya est détaillée, il a vu ce qu’Ahmed n’a pas vu. Sans parler du fait que Yahya ibn Ma’in le critique seul (NdT : sans qu’Ahmad dise du bien).

Ainsi, si un savant de notre époque apporte les preuves les plus évidentes de l’égarement de Muhammad al-Ghazali, de Yusuf al-Qardawi ou du manhaj des Frères ruinés (les Frères musulmans), nous l’acceptons et ceci est obligatoire :

﴿يَاأَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِنْ جَاءَكُمْ فَاسِقٌ بِنَبَإٍ فَتَبَيَّنُوا أَنْ تُصِيبُوا قَوْمًا بِجَهَالَةٍ فَتُصْبِحُوا عَلَى مَا فَعَلْتُمْ نَادِمِينَ ﴾ 

« Ô vous qui croyez, si un pervers vous apporte une nouvelle, vérifiez-la, de peur que vous ne touchiez des gens par ignorance et que vous ne regrettiez ensuite ce que vous avez fait. » [Al-Hujurat : 6].

Si la personne de confiance nous vient, nous l’acceptons, comme le sous-entend le verset. Si la personne de confiance nous vient, nous l’acceptons. Où êtes-vous donc de ce verset qui indique que si la personne de confiance nous vient, nous l’acceptons, et si le dépravé nous apporte une nouvelle, nous vérifions ?

Ce qu’il faut retenir est qu’ils trompent les gens, ils contredisent nos savants anciens et d’après, et je loue Allah, le

Tout-Puissant, les gens ne te font pas confiance, fou, ni à toi ni à tes paroles.


Si un rapporteur est jugé de confiance (thiqah) par un et critiqué par quatre, ou critiqué par un et jugé de confiance par quatre, quelle parole privilégions-nous? Peux-tu me donner un exemple tiré des livres de hadith et des rapporteurs de la critique détaillée (jarh mufassar), car moi je privilégie l’éloge de la majorité.

L’imam al Wâdi’î : Quant à privilégier l’éloge de la majorité, ce n’est pas correct, car le critiqueur a pris connaissance de ce dont le louangeur n’a pas eu connaissance. Par exemple : Tu sais que l’homme est toujours au premier rang (dans la salat), tu le juges de confiance, mais ton ami sait qu’il a une mauvaise mémoire. Ou bien tu sais que l’homme est toujours au premier rang mais ton ami sait qu’il travaille dans une banque, ou qu’il est photographe, qu’il a un appareil photo, ou qu’il est barbier.

Le critiqueur a pris connaissance de ce que le louangeur ignore. Si dix personnes le voient de confiance et qu’un seul le critique d’une critique détaillée, c’est la critique détaillée qui est acceptée. Et on demande le secours d’Allah.

L’un des meilleurs livres à cet égard est Ar Raf’ wat Takmîl d’al Laknawî, qui m’est venu à l’esprit auparavant et que je n’ai pas mentionné. Mais je souhaite le mentionner maintenant et faire une remarque. Al Laknawî est bon pour ce qui est de regrouper (la science), mais il semble qu’il ait écrit son livre pour défendre Abu Hanifah, le madhhab hanafi et les Hanafis. Lorsque (ce qu’il dit est) lié à la défense des hanafis, d’Abu Hanifa ou du madhhab hanafi, tu regardes si c’est juste ou une erreur, et tu ne vas pas plus loin.

A part ça le livre est précieux et doit être acquis. Nous avons conseillé à l’un de nos frères de l’abréger et de supprimer le fanatisme au madhhab hanafi, car le fanatisme est blâmable, et le taqlid (suivi aveugle) est également considérée comme une innovation.

Et si tu le vois attaquer les imams de la critique et de l’éloge, tels qu’al ‘Uqaylî, Ibn ‘Adî, Ibn Hibbân, également ach Chawkânî -parmi les savants proches même s’il ne fait pas partie des imams de la critique et de l’éloge- ainsi que chaykh al-Islam Ibn Taymiyyah, à ce moment il ne faut pas prendre en compte (à ses paroles).

Le livre doit donc être raccourci, et ces dangers hanafi et ce fanatisme aveugle doivent en être supprimés, et on demande le secours d’Allah.

 

 

Laisser un commentaire