Les gens de la Sunnah dans le takfîr de la personne entre les murjiah et les khawarijs / chaykh al ‘Uthaymin

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Cheikh : Si quelqu’un dit : Écoute cette question importante : jugez-vous mécréants les gens de l’interprétation (NdT : des attributs d’Allah) ou les déclarez-vous pervers ? Qu’est-ce qui reste ? De dire : ou bien vous les excusez ? mais je ne l’ai pas dit (dans le livre).

La réponse est la suivante : juger mécréant (takfîr) ou pervers (tafsîq) ne nous appartient pas, mais à Allah le Très-Haut et à Son Messager. Il fait partie des jugements légaux qui se réfèrent au Livre et à la Sunnah. Il faut donc s’en assurer avec la plus grande fermeté, et ne considérer comme mécréant ou pervers que celui jugé comme tel par le Livre et la Sunnah.
Oui, le jugement d’apostasie ou de perversion ne nous appartient pas, pas plus que le jugement d’obligation et d’interdiction ne nous appartient. À qui appartient-il alors ? À Allah et à Son Messager.

Si Allah et Son Messager disent à propos de cette action, de cette parole ou de cet abandon que c’est de la mécréance, nous disons que c’est de la mécréance et nous ne nous soucions de personne.

Si Allah et Son Messager ne disent pas que c’est de la mécréance, il nous est interdit de dire que c’est de la mécréance, tout comme si Allah et Son Messager disaient que c’est interdit, nous devons dire que c’est interdit et nous ne nous en soucions pas, que les gens soient satisfaits ou non.

Et si Allah ne dit pas que c’est illicite, nous ne disons pas que c’est illicite. Je veux donc vous faire comprendre que juger mécréant (takfîr) est un jugement législatif qui ne peut être compris que par la loi islamique.

Il ne nous est pas permis de déclarer les serviteurs d’Allah mécréants, sauf si Allah le Très-Haut les déclare mécréants, soit dans Son Livre, soit par la bouche de Son Messager.

Que ce soit par la parole, l’action ou le délaissement, car la mécréance peut être par la parole, par l’action ou par le délaissement. Et si la description s’applique à une personne, elle doit lui être appliquée.
Par exemple : s’il dit une parole le faisant mécroire, comme dire : « Allah, Exalté soit-Il, n’a créé les cieux et la terre qu’avec l’aide de quelqu’un. » Que disons-nous ? Est-il un mécréant ou non ? C’est un mécréant. Nous le jugeons mécréant ? Oui. Nous disons qu’il est mécréant. Sauf s’il y a un empêchement.

Sinon, la règle de base est que celui commet ce qui est une cause de mécréance comme :

  • Parole,
  • acte
  • ou délaissement,

alors il est mécréant. Quant à la parole de certains ignorants selon laquelle la parole est de la mécréance mais celui qui la prononce ne devient pas mécréant, ce n’est pas correct.

C’est pourquoi certaines personnes se demandent si l’on peut considérer un homme comme mécréant s’il abandonne la prière. Quelle est la réponse ? On le déclare mécréant et (le dirigeant) lui inflige la peine de mort (NdT : de par le hadith « celui qui change sa religion, tuez-le. » Al Bukhari d’après Ibn ‘Abbâs).

Si quelqu’un se prosterne devant une idole, on le déclare mécréant ou non ? Nous le déclarons mécréant en personne, à moins qu’il n’y ait un empêchement. La règle de base est que l’attribut que la loi a qualifiée de mécréance ou de perversion est par principe établie chez l’auteur, sauf s’il y a un empêchement.

Quant à s’empêcher de déclarer une personne spécifique mécréante ou pervertie, cela implique que nous levions tous les types de mécréance et de perversion des gens.
La base est donc que celui qui dit une parole qui le rend mécréant, ou délaisse ce dont le délaissement le rend mécréant, la base est quoi ?

La base est qu’il est mécréant personnellement, et nous ne nous soucions de personne, à moins qu’il y ait un empêchement.

S’il y a un empêchement, comme le fait que l’appel de l’Islam ne lui soit pas parvenu, ou quelque chose de similaire, c’est une autre affaire. Mais c’est la règle de base.

Et il est étonnant que certains s’abstiennent de déclarer une personne spécifique mécréante, tandis que d’autres appliquent le jugement de mécréance à tout le monde. Ces premiers sont des Murji’ah, et les derniers comme les Khawarijs, oui.
Écoutons maintenant cette question car elle est très importante.
Le jugement d’apostasie et de perversion ne nous appartient pas, mais à Allah le Très-Haut et à Son Messager صلى الله عليه وسلم. Il fait partie des jugements islamiques dont la source est le Livre et la Sunna. Il faut donc faire preuve d’une extrême prudence à ce sujet, c’est-à-dire concernant le jugement d’apostasie et de perversion. On ne déclare apostat ou pervers que celui dont le Livre et la Sunna indiquent l’apostasie ou la perversion.
Cette règle est obligatoire car elle est indiquée dans le Coran et la Sunna.

Trad: Ayyub, dammaj-fr.com

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