Le malade et le jeûne

بسم الله الرحمن الرحيم

Tiré de son livre sur le jeûne:

Les situations du malade :

Al Qurtubi a dit : « le malade a deux situations : la première est de ne pas du tout pouvoir jeûner, alors il doit obligatoirement rompre. La deuxième est de pouvoir jeûner avec difficulté et dommage, alors il est recommandé de rompre et ne jeûne qu’un ignorant. » At Tafsir

Qui est le malade à qui il est permis de rompre ?

An Nawawi a dit : « Nos compagnons ont dit : la condition pour pouvoir rompre est d’éprouver de la difficulté dure à supporter. Quant au malade léger sans difficulté apparente, il ne lui est pas permis de rompre sans aucune divergence chez nous au contraire des Zâhiriyyah. »

Et ce que les chafi’iyyah ont affirmé est l’avis des hanabilah comme l’a rapporté Ibn Qudâmah et Al Mardawi et des malikiyyah comme rapporté par Al Qurtubi.

Le malade dont on n’espère pas la guérison

An Nawawi a dit : « Son jugement est tel celui incapable de jeûner sans aucune divergence. »

Voir le jugement de l’incapable ici.

Lorsque le malade dont on n’espère pas la guérison rompt puis est capable de jeûner, lui est-il obligatoire de rattraper ?

Il y a deux avis chez les chafi’iyyah et les hanabilah : la plus authentique des deux est qu’il doit rattraper car le fait de nourrir (des pauvres[1]) remplace le désespoir (de guérir) et le désespoir n’est plus. Et c’est ce qu’a choisi notre shaykh al ‘allamah Muqbil Ibn Hadi Al WSadi’i dans un de ses cours en disant : le verset suivant l’englobe :

فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ
Celui parmi vous qui est malade ou en voyage jeûnera un nombre de jours équivalent (2 :184)

La malade doit-il délaisser l’intention du jeûne ?

An Nawawi a dit : « Nos compagnons ont dit : si la maladie rendant permis de rompre est complète, alors il peut délaisser l’intention la nuit. Et s’il a de la fièvre qui vient et part et qu’il ne peut jeûner lorsqu’elle vient, et il peut lorsqu’elle part : s’il est enfiévré au début du jeûne, il peut délaisser l’intention et sinon il doit avoir l’intention dans la nuit. Puis si la maladie revient et qu’il a besoin de rompre il rompt. »

Lorsque la personne saine jeûne puis tombe malade ?

An Nawawi a dit : « Il lui est permis de rompre sans aucune divergence. » Et Al Mardawi a cité l’unanimité sur la préférence de rompre.

Lorsque le malade se charge lui-même de jeûner péniblement ?

Ibn ‘Abd Al Barr a dit : « Il y a unanimité sur le fait que si le malade se charge lui-même de jeûner péniblement et termine son jour, cela lui est compté. »

Abû ‘Abdillah (Ibn Hizam) qu’Allah le renforce dit : mais la divergence existe car Ibn Hazm a contredit cela en disant que cela ne lui est pas compté et ce qui est authentique est que ça lui est compté.

Ibn Qudâmah a dit : « Si le malade endure et jeûne et bien il a fait une chose détestable de ce que ça englobe comme préjudice envers lui-même. Et le délaisser est un allégement d’Allah (عز وجل) et une acceptation de Sa permission. Et (malgré cela) son jeûne est valide. Car c’est une résolution dont le délaissement a été permis par facilité. Et s’il l’endure cela lui est compté comme le malade qui assiste à la prière du vendredi alors que ça lui est permis de délaisser et celui qui est debout dans la prière alors que ça lui est permis de délaisser (la position debout). »

Trad : Ayyub, Dammaj.fr


[1] NdT : ceci selon l’avis qu’il lui incombe de nourrir un pauvre par jour. Voir le jugement de l’incapable de jeûner pour cette masalah.

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