‘Ubayd Al Jabiri permet d’assister à un mariage où se trouve de la musique

بسم الله الرحمن الرحيم

‘Ubayd Al Jabiri permet d’assister à un mariage où se trouve de la musique

Question : qu’Allah vous récompense en bien. Sixième question d’Algérie, le questionneur dit : qu’Allah soit bon envers vous ! Est-il permis à la personne d’entrer dans une fête de mariage -où il n’y a pas de mixité mais il s’y trouve des chansons- et ceci dans le but d’aider dans ce qui se rapporte au mariage, en sachant que celui qui se marie est son frère ?

Réponse d’Ubayd Al Jabiri : Dans cette situation, je te conseille ce qui suit :

Premièrement : d’assister, afin d’invoquer pour le marié, invoquer la bénédiction et les aider avant que n’arrive la foule qui chante, ce qui est une désobéissance à Allah à un moment de bienfait où il est obligatoire de remercier Allah. Les gens doivent seulement invoquer pour les mariés, invoquer la bénédiction, manger et boire puis partir. Et ce que je comprends de sa parole est qu’il s’agit des chansons en musique qui sont connues.

Deuxièmement : Si tu ne peux pas ceci, car ils ont vraiment besoin de toi et si tu quittais les lieux, tu leur manquerais, alors quitte l’endroit en lui-même et reste à un autre endroit.

Troisièmement : Si tu ne peux pas ceci, alors il te reste le fait de blâmer ceci par le cœur. Et lorsque tu auras fait ce que tu dois, alors pars et Allah est plus savant…

Al ‘Allamah Al Uthaymin dit dans son commentaire des 40 hadiths d’An Nawawi  sur le hadith (celui d’entre vous qui voit un acte blâmable…) : « Si quelqu’un dit : suffit-il que la personne blâme par le cœur et reste assise auprès de cet acte blâmable en disant qu’il déteste cela par son cœur ? La réponse : Non ! Car s’il était véridique dans sa parole qu’il déteste par son cœur, il ne resterait pas avec eux et il les aurait quittés sauf si ils le contraignent, alors à ce moment il est excusé. »

Où est la contrainte dans un mariage ?

L’imam Al Wâdi’î a dit dans son précieux livre (الجامع الصحيح) dans le livre de l’ordre du convenable et de l’interdiction du blâmable : « Chapitre : Il n’assiste pas à la cérémonie de mariage dans laquelle se trouve du blâmable. » Puis il cita deux hadiths :

D’après Safinah –qu’Allah l’agrée- qu’un homme invita ‘Ali Ibn Abi Talib et lui prépara un repas. Fâtimah dit : « Si nous invitions le messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) afin qu’il mange avec nous ? » Ils l’invitèrent donc et il vint. Il posa sa main sur le bois[1] de la porte. Il vit un rideau au fond de la maison et partit. Fâtimah dit à ‘Ali : « Vas le voir et regarde ce qui la fait partir. » Je le suivis donc et dis : « Ô messager d’Allah ! Qu’est-ce qui t’a fait retourner ? » Il répondit : « Il ne m’appartient pas –ou il n’appartient pas à un prophète- d’entrer dans une maison embellie avec des dessins. » Rapporté par Abu Dawud et Ibn Majah

Shaykh Muqbil a dit : C’est un hadith bon.

D’après ‘Ali qui a dit : J’ai préparé un repas et invitai le prophète (صلى الله عليه وسلم). Il vint et lorsqu’il entra, il vit un rideau contenant des images , alors il sortit et dit : « Les anges n’entrent pas dans une maison qui contient des images. » Rapporté par An Nasai et Ibn Majah.

Shaykh Muqbil a dit : c’est un hadith authentique. Fin de citation.

Au sujet du premier hadith, le hadith de Safinah, Al Khattabi a dit : « C’était embelli et dessiné. Et il a été dit que ce n’était pas dessiné mais (le rideau) avait été mis comme pour le lit de noces et le mur avait été caché avec et c’est une frivolité qui ressemble aux actes des tyrans. Et le hadith est la preuve claire qu’on ne répond pas à une invitation où il y a du blâmable. »

Al Hâfiz a dit dans Al Fath : « On comprend du hadith que le fait de trouver du blâmable dans la maison empêche d’y entrer. »

Ibn Battâl a dit : « Ce hadith montre qu’il n’est pas permis de répondre à une invitation qui contient du blâmable parmi ce qu’Allah et Son messager (صلى الله عليه وسلم) ont interdit, pour ce que cela contient comme manifestation d’un agrément envers elle. […] Si il y a une chose illicite qu’il peut enlever et le fait alors ce n’est rien, et s’il ne le peut, il repart. »

Et l’auteur d’Al Hidayah a dit : « S’il sait avant d’assister (qu’il y a du blâmable), il ne lui incombe pas de répondre (à l’invitation). »

Shaykh Al Islam Ibn Taymiyyah a dit comme dans Al Majmu’ (6/351) : « Le délaissement (hajr) légiféré est de deux sortes : la première est dans le sens de délaisser les actes blâmables et la deuxième est dans le sens de la punition à cause de ces actes. La première est citée dans la parole d’Allah (تعالى) :

{ وَإِذَا رَأَيْتَ الَّذِينَ يَخُوضُونَ فِي آيَاتِنَا فَأَعْرِضْ عَنْهُمْ حَتَّى يَخُوضُوا فِي حَدِيثٍ غَيْرِهِ وَإِمَّا يُنْسِيَنَّكَ الشَّيْطَانُ فَلَا تَقْعُدْ بَعْدَ الذِّكْرَى مَعَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ }
quand Tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de nos versets, éloigne-toi d’eux jusqu’à ce qu’ils entament une autre discussion. et Si le Diable Te fait oublier, Alors, dès que Tu Te rappelles, ne reste pas avec les injustes.

 

Et Sa parole :

{ وَقَدْ نَزَّلَ عَلَيْكُمْ فِي الْكِتَابِ أَنْ إذَا سَمِعْتُمْ آيَاتِ اللَّهِ يُكْفَرُ بِهَا وَيُسْتَهْزَأُ بِهَا فَلَا تَقْعُدُوا مَعَهُمْ حَتَّى يَخُوضُوا فِي حَدِيثٍ غَيْرِهِ إنَّكُمْ إذًا مِثْلُهُمْ }
dans le Livre, il vous a déjà révélé ceci: Lorsque vous entendez qu’on renie les versets (le Coran) d’Allah et qu’on s’en raille, ne vous asseyez point avec Ceux-là jusqu’à ce qu’ils entreprennent une autre conversation. Sinon, vous serez comme eux.

Ce qui est voulu par-là est qu’on n’assiste pas aux actes blâmables sans besoin comme s’assoir avec des gens qui boivent de l’alcool ou des gens qui l’ont invité à une cérémonie de mariage où se trouvent de l’alcool et des flutes, il ne répond pas à leur invitation et ce qui y ressemble. Au contraire de celui qui y va afin de les blâmer ou celui qui assiste sans le vouloir (contraint). De ce fait on dit : « Celui qui assiste au blâmable est comme celui qui le fait. » Et dans le hadith : « Celui qui croit en Allah et au jour dernier, qu’il ne s’assoie pas à une table où on y boit de l’alcool… » Fin de citation.

Ayyub dit : le hadith est rapporté d’après plusieurs compagnons et dans chaque chaine se trouve une faiblesse légère. De ce fait, shaykh Muqbil l’a jugé bon par autre que lui. L’imam Al Albani l’a également jugé bon.

Si seulement ‘Ubayd était digne de faire des fatwas, il aurait dit à ce questionneur de conseiller son frère de délaisser la musique, car « la religion c’est le conseil », et « nul d’entre vous ne croira tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ».

Voilà donc ‘Ubayd Al Jâbirî, qu’aucun d’entre eux ne reprend sur ses fatwas déviées, agissant en cela comme l’a dit notre shaykh selon la règle d’or des ikhwan al muslimin : « nous nous unissons sur nos points de convergence et nous nous excusons réciproquement en ce qui concerne les divergences » ! ‘Ubayd est devenu celui que toute personne suivant ses passions et voulant une fatwa l’accommodant appelle des quatre coins du monde.

Notre shaykh, Yahya Al Hajuri avait bien dit : « ‘Ubayd n’est pas digne d’émettre des fatwas. »

Trad: Ayyub, dammaj-fr.com


NdT : les deux bois élevés sur les deux côtés de la porte.

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