Qu’est-ce que la hizbiyah (Ch Moqbil)

Qu’est-ce que la hizbiyah

Cheikh Moqbil

Question :

Certains hizbis nous accusent de ne pas savoir ce qu’est la hizbiyah et de ne pas en connaître le sens. [Ils disent] que pour nous la hizbiyah ne se limite qu’à ce qui s’oppose à nous, ne serait-ce que sur une seule question (d’ordre religieux). Ils nous accusent de ne pas savoir comment nous comporter avec nos opposants et nous réclament la définition de la hizbiyah. Vous est-il donc possible – ô sheikh méritant – de nous éclaircir de quelle manière on applique un jugement de hizbiyah sur un individu ? Quelle en est la définition et celle du hizbi, ainsi que les normes de la hizbiyah condamnable ? Qu’Allah vous rétribue en bien.

Réponse :

Ces gens, ô mes frères, attendent de nous que l’on conçoive le hizbi tel un ogre, ou comme un taureau avec ses deux cornes. Non les frères. Il s’agit d’une question de pensée, d’alliance et de désaveu, alliance pour ceux qui sont avec eux et un désaveu pour ceux qui ne le sont pas.

Des gens qui n’ont pas peur d’Allah. Ils sont capables de faire fuir (les gens) des gens de la Sounnah et de les diffamer. Par Allah, par Allah, si ce n’avait été par (la grâce d’)Allah, la Sounnah n’aurait aucune valeur. Les chiites mentent sur les gens de la Sounnah, les soufis mentent sur les gens de la Sounnah, les partisans de l’association al Hikmah de celle d’al Ihsân mentent sur les gens de la Sounnah, les chouyoû’y (communistes) mentent sur les gens de la Sounnah. À en venir avec des choses dont les gens de la Sounnah, même par inadvertance, n’auraient pu dire ni faire. Ils disent : al Wâdi’y a écrit un épitre intitulé الصواعق على الآكلين بالملاعق (les éclairs (foudres) contre ceux qui mangent à la cuillère). Si un bon repas nous était proposé avec des cuillères, nous on mange si Allah veut, bien que nous conseillions de manger avec les mains. Nous conseillons cela sans pour autant rendre illicite ou détestable (d’utiliser les cuillères).

Les chouyoû’iyah, les ba’thiyah (socialistes du parti Baas) et les soûfis disent  : les gens de la Sounnah n’achètent pas de bananes ni de concombres et ils n’autorisent pas à leurs femmes de traire les vaches. Ô vous les étourdis, vous tenez des propos inacceptables pour qui connaît les gens de la Sounnah. Wallahulmusta’âne, wallahulmusta’âne. Les gens de la Sounnah, ne rendent pas illicite une chose qu’Allah a rendu licite, ni ne font de concessions pour les gens en leur rendant licite ce qui ne l’est pas. Mais ils s’en tiennent au Livre et à la Sounnah.

La hizbiyah c’est l’alliance et le désaveu, la hizbiyah c’est la tricherie et le mensonge. Une personne d’al ‘Oudeyne, qui se reconnaîtra, que je connaissais, je le croyais ascète, pieux et je lui pardonnais lorsqu’il parlait sur moi. Et le voilà qu’il se met à proférer des mensonges grands comme d’ici à Sa’dah, un seul mensonge : « Nous avons une école » alors que les frères faisant partie des gens d’al ‘Oudeyne ne connaissent aucune école, « nous avons une da’wah… nous avons… ». Non, les gens de la Sounnah ne se font pas passés pour détenteurs de ce qu’ils n’ont pas. Ils n’aiment pas être loués pour ce qu’ils ne font pas. Je ne dis pas qu’ils sont infaillibles. Ce sont des humains et des étudiants en science, ils peuvent avoir juste comme ils peuvent se tromper, ils ignorent des choses comme ils en connaissent d’autres, wallahulmusta’âne. Qui, hormis un sourd et muet, doute de cela ô les frères, que cet homme est prêt à jouer la carte du sounni si un sounni lui vient ? Le procédé des hommes d’état. Ils ont minutieusement étudié la question. Si tu vas les voir et que tu es un sounni, ils te laissent paraître qu’ils le sont aussi. Comme font de même beaucoup de chefs de tribus et autres. Telle est la hizbiyah, l’alliance et le désaveu. L’alliance et le désaveu des gens de la Sounnah sont pour Allah. Pas de différence pour eux entre le blanc et le noir, ni entre l’arabe et le non-arabe, ni entre le commerçant et l’indigent.
Nulle différence, c’est-à-dire dans la da’wah, entre l’homme et la femme. Ils rendent le droit à chacun.

La da’wah des ikhwân al mouflisîn (al mouslimîn), ô les frères, est pour les gens cultivés, les commerçants et les hommes d’état. Par Allah, c’est incroyable, ô frères, pour qui a patienté avec eux face aux commerçants, il se peut qu’il lui donne (…mot inaudible), s’il y a besoin, il est prêt à lui tendre ses claquettes, il lui tend ses claquettes et fait la sentinelle chez lui du début jusqu’à la fin de la séance de takhzîn en vue d’empêcher tout sounni de venir et de parler. Ils sont comme des valets de commerçants. De même avec les chefs de tribu réceptifs à leur appel. Quoi qu’il en soit, que les hizbis ne dupent pas ou qu’ils disent : les gens de la Sounnah ne connaissent pas la hizbiyah. Par la grâce d’Allah tout le monde sait, de droite à gauche ou d’orient en occident que les gens de la Sounnah détestent la hizbiyah. Et il y en a certains à qui cela déplaît et qui disent « ceux-là ils divisent et ils diffament les savants et autre ».

Cependant nous disons  :

Lorsque le brouillard se dissipera

Tu finiras par savoir si c’est un cheval ou un âne en dessous de toi.

Les réalités apparaîtrons aujourd’hui, demain ou après-demain, wallahulmusta’âne.

Tiré de la cassette : أسئلة أهل الريدة الشرقية بحضرموت

https://www.muqbel.net/fatwa.php?fatwa_id=156

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky

dammaj-fr.com

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