Que doit faire celui qui ne parle pas l’arabe dans les assises de science? Shaykh Yahyâ ibn ‘Alî Al-Hajûrî

Que doit faire celui qui ne parle pas l’arabe

dans les assises de science?

Shaykh Yahyâ ibn Alî Al-Hajûrî

بسم الله الرحمن الرحيم        

Cette question a été posée à notre Shaikh ce bon conseiller digne de confiance, Shaykh Yahyâ ibn Alî Al-Hajûrî -qu’Allah le préserve- : « Que doivent faire les étudiants qui ne comprennent pas l’arabe dans les assises de science ? »

Sa réponse fut :

Le fait que celui qui ne comprend pas l’arabe assiste à des assises de science comporte d’immenses bienfaits :

– Premièrement : S’habituer à ce genre d’assises. En effet, lorsque ceux accoutumés à errer quittent l’assise, ils ont pour habitude de s’assoir à la terrasse d’une cafétéria à boire un thé, un café. En quoi cela leur profite-t-il ? Tandis qu’ils tireront récompense de s’asseoir dans les assises de science et elles leur ouvriront les portes du bien.

Quant à ce qui en est de la récompense : le Prophète (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم)a dit : « Il n’y a pas de gens qui se réunissent dans une des demeures consacrées à Allah pour réciter le Coran et pour l’étudier ensemble, sans que les anges ne les entourent, que la miséricorde ne les couvre et que la quiétude ne descende sur eux, et Allah les mentionnera auprès de ceux qui sont auprès de Lui »[1]Il ne trouvera pas ceci dans les endroits où l’on boit du thé, ni les cafés. Bien au contraire, il est probable qu’il n’y trouve que des méfaits, ce qui lui resserrera la poitrine et sera perte de temps. S’il délaisse le bien et s’en écarte au profit du mal et du gaspillage de temps, il ne trouvera que des méfaits.

Oui, il se peut qu’il soit excusé. Par exemple s’il est dans une région où il n’y a pas d’assises de science, et qu’il s’assoit là où il n’exposera pas son regard à des choses interdites, il peut être excusé. Mais si le bien est présent et qu’il le délaisse pour aller au bord d’une terrasse, ou dans une chambre, sur un ordinateur cela est la porte de l’infortune, ceci prouvant que la réussite ne lui a pas été accordée.

Tandis que s’il tire profit des récompenses, et bien celles-ci sont la voie de tout bien dans la vie ici-bas et dans l’au-delà. Il ne peut se réjouir qu’avec ceci et l’obéissance à Allah. Effectivement, les portes de la science et des œuvres pieuses ne s’ouvrent qu’avec l’obéissance à Allah. Donc, s’assoir dans les assises de science fait partie des causes lui ouvrant les portes de la connaissance.

– Deuxièmement : En portant un minimum d’attention à ce que disent les gens autour de soi lors des questions portant sur la science, dans les discussions, en écoutant les mots qui se répètent, et bien la personne va apprendre des choses. C’est ainsi que la langue arabe lui deviendra plus aisée à travers ces assises.

– Troisièmement : Ceci va susciter en elle la détermination d’assister aux assises de science et de rappel, et dissiper la paresse et l’envie de se divertir auxquelles elle s’est accoutumée dans les pays qui ne se soucient pas de la science. C’est acquérir une chose immense. Il n’est pas donné à tous d’avoir une grande détermination, la résolution de s’assoir avec ceux qui l’ont, et ceux à qui Allah a accordé de Ses faveurs.

Nous avons vu beaucoup d’étrangers qui se sont appliqués à apprendre de courts hadiths et répondre à des questions simples et à ce qui pose problème. Si un mot lui pose problème, il demande quel est son sens. On lui répond et il note la réponse. Une Fâ-idah (des propos bénéfiques) l’une après l’autre et le voilà qui acquière de la science. D’ailleurs, un flot ne provient que de l’amassement de gouttes. Le poète a dit :

Aujourd’hui une chose, demain de même

Celui qui tire profit de la science qu’il rencontre

Parvient à obtenir la sagesse

Un flot ne résulte que d’un amoncellement de gouttes

Il ne faut pas renoncer à la science et à ses assises et ne pas s’imaginer que la lecture de hadîths et de chaines de transmission, même réitérée, n’est qu’une répétition de choses à laquelle il faut renoncer.

Cela fait de nombreuses années que nous lisons des chaines de transmission, des textes, des questions littéraires, et pourtant lorsque nous recommençons le livre du début à la fin, nous apprenons à chaque fois de nouvelles choses. Nous avons besoin de les comprendre, de cerner ce que nous n’avons pas saisi auparavant. Il en est ainsi de la science. Si tu te voues entièrement à elle, tu en recevras une part. Mais si tu ne t’y adonnes qu’en partie tu n’auras rien.

Louange à Allah, beaucoup d’étrangers se sont accoutumés à ces assises Ô combien bénéfiques et ils sont devenus des gens qui font des sermons, qui enseignent, qui font profiter (l’Islam et les Muslims) et c’est Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) qui les a rendus profitables et bénéfiques aux gens.

Tant que la personne est sur la sunnah, elle est dans un bien immense. Beaucoup de Muhaddiths étaient étrangers[2], mais lorsqu’ils se sont distingués (par leur science), les arabes ont eu besoin d’eux.

La science est une excellente éducation, tandis que l’ignorance est un piètre état. Et l’embarras de la langue ne fait qu’ajouter méfait à cette mauvaise condition. Chaque fois que l’étudiant en quête de science profitable et d’œuvres pieuses comprendra et implorera Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) de lui ouvrir les portes du bien, il obtiendra ce bien.

Ne désespère jamais, que tu sois étranger, ignorant, ou que ta mémoire soit faible. En aucun cas ne désespère. Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) dit :

وَمَا كَانَ عَطَاءُ رَبِّكَ مَحْظُورًا

« Et les dons de ton Seigneur ne sont refusés [à personne]. » Al-Isrâ, v20

Ceci provient de Shaytân qui vient te décourager, te fait fléchir et se rit de toi. Si tu faiblis, Shaytân t’humilie. Mais plus ta détermination est grande et ton obéissance à Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) accrue, plus tu écartes Shaytân de ta route -inshâ Allah- en fonction du degré de bien auquel tu te voues.

Quant à ceux qui ont renoncé aux assises de science, ils sont devenus la proie des Hizbis, du désarroi et ont été privé du bien. Ils y ont renoncé et ont poussé les autres à y renoncer, c’est alors qu’Allah les a rabaissés et humiliés. Ils sont devenus préoccupés et se sont jetés ici et là. La lassitude de Talab Al-‘Ilm les a pris ainsi que la jalousie. En raison de ces maladies, ils ont subi des dommages et leur situation est devenue connue.

Mais l’homme se hâte :

خُلِقَ الْإِنْسَانُ مِنْ عَجَلٍ

« L’homme a été créé prompt dans sa nature. »(Al-Anbiyâ, v.37)

Or, chaque chose arrivera à son terme [et son but]. Mais l’homme est pressé. Observez attentivement la parole d’Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) :

أَمْ حَسِبْتُمْ أَنْ تَدْخُلُوا الْجَنَّةَ وَلَمَّا يَأْتِكُمْ مَثَلُ الَّذِينَ خَلَوْا مِنْ قَبْلِكُمْ مَسَّتْهُمُ الْبَأْسَاءُ وَالضَّرَّاءُ وَزُلْزِلُوا حَتَّى يَقُولَ الرَّسُولُ وَالَّذِينَ آَمَنُوا مَعَهُ مَتَى نَصْرُ اللَّهِ أَلَا إِنَّ نَصْرَ اللَّهِ قَرِيبٌ

« Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n’avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous? Misère et maladie les avaient touchés; et ils furent secoués jusqu’à ce que le Messager, et avec lui, ceux qui avaient cru, se fussent écriés : « Quand viendra le secours d’Allah ? » – Quoi ! Le secours d’Allah est sûrement proche. » (Al-Baqarah, v.214)

 

Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) informe que le Messager et les Compagnons (qu’Allah les agrée) se hâtèrent de voir le secours venir. Et le Prophète (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم) a dit « O Allah accorde moi ce que Tu m’as promis, Ô Allah fais venir ce que Tu m’as promis. »[3]    

Et Allah(سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) a promis secours à Son Messager(صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم). Il dit : « Il (Allah) secourra ceux qui le secourent ». Egalement, une personne avait demandé au Messager d’Allah (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم) : « Juge entre nous avec le Livre d’Allah ». Les savants ont dit : cela ne signifie pas que le Messager d’Allah (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم) jugeait entre eux avec autre que le Livre d’Allah, mais que la personne était pressée.

Il y a beaucoup de cas où les personnes, vertueuses ou autres, se hâtent, comme Allah a informé au sujet de Son Prophète Mûsâ (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم) :

قَالَ هُمْ أُولَاءِ عَلَى أَثَرِي وَعَجِلْتُ إِلَيْكَ رَبِّ لِتَرْضَى قَالَ فَإِنَّا قَدْ فَتَنَّا قَوْمَكَ مِنْ بَعْدِكَ وَأَضَلَّهُمُ السَّامِرِيُّ

«  Ils sont là sur mes traces, dit Moïse. Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait. Allah dit : « Nous avons mis ton peuple à l’épreuve après ton départ. Et le Samiri les a égarés ». » (Ta-Ha, v.84-85)

Et Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) dit :

لَا تُحَرِّكْ بِهِ لِسَانَكَ لِتَعْجَلَ بِهِ (16) إِنَّ عَلَيْنَا جَمْعَهُ وَقُرْآَنَهُ (17) فَإِذَا قَرَأْنَاهُ فَاتَّبِعْ قُرْآَنَهُ (18)

« Ne remue pas ta langue pour hâter sa récitation : Son rassemblement (dans ton cœur et sa fixation dans ta mémoire) Nous incombent, ainsi que la façon de le réciter. Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation. » (Al-Qiyâmah, v.16-18)

La personne a hâte d’obtenir l’agrément d’Allah. Or, Allah est Omniscient et Sage, Sa sagesse est parfaite. Nous avons vu dans nos cours de « Subul As-Salâm » [commentaire de Bulûgh Al-Marâm] les propos de San’ânî : celui qu’Allah a enrichi, c’est un bien pour lui, et celui dont Allah a fait un pauvre, cela est un bien pour lui. En effet, Allah sait de Son serviteur ce que le serviteur ignore de lui-même. On tire de cela le profit de la foi en la prédestination, et du fait de s’en remettre à Allah. Tout ce qu’Allah t’accorde est un bien pour toi car c’est Allah qui te l’a voulu. Or, ce qu’Allah a voulu pour toi est un bien. Si Allah savait qu’autre chose te convenait, Il te l’aurait accordée.

Allah te connait mieux que toi-même, et rien ne peut le réduire à l’impuissance. Quelle que soit ta situation, que tu sois pauvre ou riche, grand ou petit, blanc ou noir, Allah t’a réservé cette situation et c’est la meilleure pour toi, tu dois l’agréer. Mais cela ne signifie pas que tu dois agréer les désobéissances. Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) dit :

فَاسْتَبِقُوا الْخَيْرَاتِ

« Rivalisez donc dans les bonnes œuvres » (Al-Baqarah, v.148)

Et Allah dit : 

إِنْ تَكْفُرُوا فَإِنَّ اللَّهَ غَنِيٌّ عَنْكُمْ وَلَا يَرْضَى لِعِبَادِهِ الْكُفْرَ وَإِنْ تَشْكُرُوا يَرْضَهُ لَكُمْ

« Si vous ne croyez pas, Allah se passe largement de vous. De Ses serviteurs cependant, Il n’agrée pas la mécréance. Et si vous êtes reconnaissants, Il l’agrée pour vous. » (Az-Zumar,v.7)

Et on a demandé à Shaikh Yahya : Nous souhaitons un conseil pour les frères étrangers qui parlent entre eux en langue non arabe »

Sa réponse fut – qu’Allah le préserve – : « Effectivement, certains parlent avec leurs frères et leurs amis en langue non arabe. Si la personne parlait avec son frère Tâlib Al-’Ilm selon ce qu’elle a compris de la langue arabe, cela l’aiderait à mieux la saisir. Si elle se trompe, son compagnon sera là pour la corriger en lui disant : ce qui est juste est de dire comme cela… Certains frères étrangers placent beaucoup l’article « Al » (« le » ou « la ») quand il ne le faut pas. Ils disent par exemple : « Hal ‘Indaka Al-Waqt Li Kadha Wa Kadha… » au lieu de « Hal ‘Indaka Waqt Li Kadha Wa Kadha… » (As-tu du temps pour telle et telle chose…).

D’autres vont en occident pour des études, des examens et sont placés au sein d’une famille anglaise, chrétienne ou juive. Ils couvent son séjour afin de parler avec eux dans leur langue, ce qui leur facilite la langue anglaise. Il ne met pas beaucoup de temps à l’acquérir.

Quant à toi O Tâlib Al-’Ilm, qui est dans un institut de science, tu te dois à plus forte raison de t’entretenir avec tes frères en langue arabe, selon la mesure du possible. Il en est également de même avec tout autre qui s’entretient en langue non arabe, et il faut inciter les gens à cela.

La langue anglaise est pour toi aisée, tu peux la parler en cas de nécessité. Mais la plus noble et la meilleure des langues est la langue arabe, celle avec laquelle est descendu le livre d’Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) et est venu le plus noble des prophètes.  

Accorde lui donc de l’attention et parle-la. En fonction de ta connaissance correcte de la langue arabe, ton intellect deviendra plus grand, plus pointu et pur. Il y a de très précieux propos de Shaikh Al-Islam dans son livre Iqtidâ as-Sirât Al-Mustaqîm[4]. Celui qui prend soin de parler de façon littérale, de s’adresser aux autres ainsi, ceci indique qu’il la maitrise et cela va l’élever.

La grammaire arabe corrige la langue de celui qui s’exprime mal

Et tu honores la personne qui ne se trompe pas en s’exprimant

Et si tu souhaites la plus noble des sciences

Et bien la plus illustre en bénéfice est de rectifier sa langue

En réalité, ce qui est juste est de dire que la plus illustre des sciences est le Tawhîd. Parler arabe renforce ta langue et prouve la multiplication de tes efforts pour acquérir la science. Tire profit d’elle et déploie tes efforts en l’apprenant et la parlant, tu comprendras par ce moyen la religion d’Allah et la sunnah du Messager d’Allah (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم) ainsi que la ‘Aqîdah authentique, et elle sera la clé de bien d’autres sciences également.

Mais si tu parles avec tes frères en langue non arabe, et te laisse aller quant au fait de l’apprendre et la parler, il se peut que cela prenne beaucoup de temps pour l’acquérir et peut-être que le résultat ne sera pas très grand.

Il en est ainsi. Qu’Allah vous accorde la réussite. Déployez vos efforts sur ce point, parlez entre vous en arabe, et il doit en être de même pour nous également. S’il advient de certains d’entre nous un manque sur un aspect, il ne doit pas en être de même pour les autres. Il ne faut pas se faire prendre par la langue populaire. Qu’Allah nous accorde, ainsi qu’à vous, la réussite. Nous considérons cela bénéfique pour nous tous, sans se forcer outre mesure, car elle est une langue aisée comme Allah dit :

قُلْ مَا أَسْأَلُكُمْ عَلَيْهِ مِنْ أَجْرٍ وَمَا أَنَا مِنَ الْمُتَكَلِّفِينَ

« Dis : Pour cela, je ne vous demande aucun salaire; et je ne suis pas de ceux qui s’imposent. » Sâd, v.86

Ceux qui s’étendent dans la parole sont détestés. Il ne faut pas se forcer outre mesure mais le faire en toute simplicité.

C’est une langue simple, du Livre d’Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) et de la sunnah de son Prophète (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم). C’est la langue des arabes, remplie de bénédiction. Elle est ici [à Dammâj] étudiée à foison, louange à Allah, mais c’est son application qui doit être plus intensive. Il ne faut pas être laxiste dans l’expression en langue arabe, nous en profitons en l’étudiant et en la parlant avec les gens, louange à Allah.

Et on a demandé à Shaikh Yahya : Le fait qu’un étranger parle avec son compagnon en langue non arabe et que quelqu’un d’autre présent avec eux ne la comprend pas entre-t-il dans le hadîth de la conversation secrète qui est interdite ?

Sa réponse fut – qu’Allah le préserve – : « Oui, cela entre dans ce hadîth d’Ibn Mas’ûd qui rapporte que le Messager d’Allah (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم) a dit : « Si vous êtes trois personnes, que deux d’entre vous ne s’entretiennent pas seules à part sans leur compagnon jusqu’à vous mêler à d’autres personnes, car cela pourrait lui causer de la peine. » Rapporté par Al-Bukhârî (5932) et Muslim (2184).

Et en raison de la parole d’Allah (سُبحَانَهُ وَ تَعَالَى) :

إِنَّمَا النَّجْوَى مِنَ الشَّيْطَانِ لِيَحْزُنَ الَّذِينَ آَمَنُوا وَلَيْسَ بِضَارِّهِمْ شَيْئًا إِلَّا بِإِذْنِ اللَّهِ

« La conversation secrète n’est que [l’œuvre] du Diable pour attrister ceux qui ont cru. Mais il ne peut leur nuire en rien sans la permission d’Allah. »Al-Mujâdalah, v.10

 

  1. Source :

ما ذا يصنع الأعجمي في حلقة العلم

Traduit par : Samir Abû Bilâl Al-Jazâ-irî    dammaj-fr.net



[1] Rapporté par Muslim (2699) d’après Abû Hurayrah.

[2] NdT : Par exemple : Al-Bukhârî.

[3] Rapporté par Muslim d’après ‘Umar ibn al-Khattâb

[4] Voici ses propos (1/204): « Car la langue qu’Allah a choisie est la langue arabe, c’est en cette langue qu’Il a envoyé Son noble Livre et Il en a fait la langue du dernier des prophètes, Muhammad (صَلَّى اللهُ عَلَيهِ وَ سَلَّم).C’est pour cela que nous disons qu’il faut que tous ceux qui peuvent l’apprendre le fassent car c’est la langue à laquelle on se doit d’aspirer prioritairement, sans qu’il soit interdit à quiconque de parler en langue non arabe. Ash-Shâfi’i a réprouvé pour celui qui connait l’arabe de se nommer par un nom non arabe et de la parler en la mêlant à une langue étrangère. Ce qui vient d’être cité a été dit par les Imams de la communauté, et est également parvenu d’après des Compagnons et des Tâbi’ins. Et nous avons vu précédemment les propos de ‘Umar et ‘Alî à ce sujet. Abu Bakr Ibn Abî Shaybah a dit dans Al-Musannaf : Waki’ nous a rapporté, d’après Abû Hilâl, d’après Abû Buraydah qui a dit : ‘Umar a dit : Un homme n’apprend le perse sans se mettre à duper ; et s’il dupe (les gens), ses bonnes mœurs disparaissent. Et il a dit : Wakî’ nous a rapporté d’après Thawr, d’après ‘Atâ qui a dit : n’apprenez pas le jargon des étrangers et n’entrez pas dans leurs églises car la colère d’Allah peut s’abattre sur vous. » Fin de citation.

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