Paroles de savants contemporains concernant les anâchids ‘’islamiques’’

 

بسم الله الرحمن الرحيم

الصلاة و السلام على رسول الله

أما بعد:

Voici par la grâce d’Allah quelques paroles de savants de la sunnah relatives aux anâchîds ‘’islamiques’’:

1-L’imâm al Albâny رحمه الله a dit:

Et il me reste un mot à dire afin de conclure cette risâlah profitable incha Allah, concernant les anâchîds “islamiques et religieux”.

Il a été démontré dans le septième chapitre, le genre de poesie qu’il est permis de psalmodier et ce qui ne l’est pas, tout comme a été éclaircit l’interdiction de tous instruments de musique, hormis le duff pour les femmes, lors des fêtes et cérémonies de mariage . Et dans ce dernier chapitre (nous disons qu’) il n’est pas permis de se rapprocher d’Allah si ce n’est par ce qu’il a légiféré, alors que dire de se rapprocher de lui par ce qu’il a interdit ? C’est pour cela que les savants ont rendu illicite les chants soufis et ont sévèrement sévit à l’encontre de ceux qui les ont permis. Donc, si le lecteur arrive à se mettre à l’esprit ces grands fondements, il lui apparaitra clairement qu’il n’y a aucune différence entre les chants soufis et ces anâchîds religieux.

Nous disons même que ces derniers peuvent contenir d’autres maux comme le fait qu’ils soient basés sur des arrangements (musicaux) tels ceux des chansons de charme, sur des rythmiques musicales orientales et occidentales qui transportent l’auditeur, le font danser et le sortent de son état lucide. Donc, les objectifs (primaires) en deviennent l’harmonie et le côté musicale et non le message (contenu dans le nachîd) en lui-même. Il s’agit d’une nouvelle idéologie et une ressemblance aux mécréants et aux aguicheurs. Et il se peut qu’il résulte de cela une autre transgression qui est leur ressemblance dans le fait de se détourner du Qorâne et dans son délaissement. Ils se voient inclus par cela dans la généralité de la parole (d’Allah) contenant la plainte du prophète au sujet de son peuple :

 

وَقَالَ الرَّسُولُ يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا

et le Messager dit: ‹Seigneur, Mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée!›

(Le discernement v30).

Je me remémore lorsque j’étais à Damashq (Damas), deux ans avant mon émigration jusqu’á ici, qu’un jeune muslim se mit à s’intéresser aux anâchids islamiques cherchant à s’opposer par cela aux chants soufis, comme les poésies de Bûsîry et autres. Il enregistra cela sur une cassette. Il ne se passa que peu de temps avant que le tout ne soit accompagné de tapements de duffs. Ils les utilisèrent en premier lieu lors des cérémonies de noce, se basant sur le fait que le duff est permis. Ensuite la cassette se fit connaître et il lui fut demander des copies, chose qui fut faite et celle-ci se propagea. La cassette se trouva par la suite dans plus d’une maison et ils se mirent à l’écouter jour et nuit, pour des occasions ou non. Et cela devint leur délaissement et abandon. Leur passion et leur ignorance prirent le dessus ainsi que les ruses de Shaytâne. Cela les détourna de l’importance à accorder au Qorânet à son écoute, alors que dire de son étude. Il devînt alors pour eux une chose délaissée comme cela est stipulé dans le noble verset.

Le hâfith Ibn Kathîr رحمه اللهdans de ce verset :

Allah dit en informant de Son messager et son prophète Mohammad صلى عليه و سلم qu’il ait dit :

 

يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا

Seigneur, Mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée!›

 

Cela car les mushrikîn n’entendaient pas et n’écoutaient pas le Qorâne, comme l’a dit Allah تعالى:

 

وَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا لا تَسْمَعُوا لِهَذَا الْقُرْآنِ وَالْغَوْا فِيهِ

et ceux qui avaient mécru dirent: ‹Ne prêtez pas l’oreille à ce Coran, et faites du chahut (pendant Sa récitation). (Les détaillées v26.)

 

Car lorsque qu’Il était récité, il faisait du bruit et parlait afin qu’il ne soit pas entendu. Tel est leur délaissement (du Qorâne) et leur abandon de la foi : qu’ils n’y croient pas, ne le méditent pas, ni ne le comprennent ; qu’ils ne l’appliquent pas, ni ne se tiennent à ses commandements, ses ordres et qu’ils n’évitent ce qu’Il blâme ; qu’ils s’abstiennent de l’écouter pour la poésie, ou quelques paroles, la chanson, les divertissements, ou pour suivre une voie venant d’autre que Lui. Fin de citation….

Il fut interrogé également رحمه الله:

Quel est le jugement sur ce qui est appelé ‘’Anâchîd islamique’’ ?

La réponse :

Ce que je vois concernant ces anâchîds islamiques, nommés ‘’anâchîds religieux’’ est qu’ils faisaient autrefois partie des particularités des soufis et beaucoup de jeunes muslims les critiquaient pour ce qu’ils comprenaient comme éloges exagérées sur le prophète صلى الله عليه و سلم et comme recherche de secours auprès de lui en dehors d’Allah. Ensuite, apparurent de nouveaux anâchîds, que je vois comme n’étant qu’une nouvelle version de ces anciens. Celui qui cherche en regardant dans le Livre d’Allah et dans les hadîths du prophète صلى الله عليه و سلم, n’y trouve en aucun cas ce qu’ils appellent ‘’anâchîds religieux’’ bien qu’ils furent rectifiés de ce qu’ils contenaient de paroles élogieuses exagérées à l’encontre du prophète صلى الله عليهو سلم.

Une seule preuve nous suffit pour blâmer ces anâchîds qui commencent à se propager au sein des jeunes sous prétexte qu’ils ne contiennent pas de transgressions   religieuses.

Notre preuve sur cela comporte deux points :

Le premier : ces anâchîds ne font pas partie de la guidée de nos salafs- qu’Allah les agrée.

Le deuxième : faisant face à l’actualité, je constate également qu’ils (ces anâchîds) sont dangereux ; du fait que nous commençons à voir que les jeunes se divertissent avec ces anâchîds et qu’ils les fredonnent, comme nous le disions auparavant, à longueur de temps, Cela les a détournés de la récitation du Qorâne, du rappel d’Allah et de la salât sur le prophète صلى الله عليه و سلم, suite à ce qui est venu dans les hadîths authentiques : « Prenez soin du Qorâne et tenez vous en, car par Celui dont mon âme est entre Ses, il sort plus de la poitrine des hommes qu’une chamelle de son enclos. Fin de citation…

Pris de : سلسلة الهدى والنور

2-Son éminence sheikh al ‘Utheimîneرحمه الله :

 

Il fut questionné lors d’une de ses conférences :

Est-ce que vous conseillez, ô sheikh, l’écoute d’anâchîds islamiques et quel en est le jugement,

Il répondit رحمه الله:

Je conseille le Livre d’Allah et la sunnah de Son messager صلى الله عليه و سلم, et sa biographie pleine de senteur, par Allah, renferme le bien. Quant à l’écoute des anâchids, nous avons entendu que ces anâchîds sont devenues des compositions musicales, des chansons (mot incompris) composées de voix suaves appelant aux plaisirs.   Et certains contiennent des sons de duff, il n’est pas permis de les écouter. Fin de citation…

Et voici la dernière fatwâ du sheikh رحمه الله:

Les anâchîds islamiques, sont des anâchîds innovés. Ils ressemblent à ce qu’ont inventé les soufis. C’est pour cela qu’il convient de s’en abstenir et de se contenter des discours provenant du Livre et de la sunnah. Fin de citation….

Il a également dit : Les anâchîds islamiques, je constate que l’homme les prend tout d’abord comme divertissement car leur origine nous provient des soufis. Car ce sont eux qui dans leurs rappels (procédé, façon de faire) ont rassemblé ces anâchîds. Fin de citation…

Tiré de : حاشية “الأجوبة المفيدة” p 3 et 4.

Source des citations : https://aloloom.net/vb/showthread.php?t=3650

3-Sheikh an Najmy رحمه الله :

La question :

Vous nous avez précédemment émis comme fatwa- ô votre grâce- que le jugement concernant anâchîds était l’interdiction. Que cela est une bid’ah. Nous espérons une analyse de la fatawa émanant de la commission permanente (al lajnah ad dâimah) autorisant les anâchîds lors des occasions. Nous disons- ô votre grâce : si nous n’abusons pas dans l’écoute des anâchîds, que nous ne les prononcions que lors des cérémonies, qu’ils se limitent à des paroles raisonnables basées sur des objectifs et des thèmes importants : comme les anâchîds sur les mérites du Qorâne, sur le mérite des cercles de rappel et qu’ils ne soient pas composés sur des styles occidentaux. Alors quel est votre avis ? Et notre but en cela n’est que de repousser la lassitude que peut ressentir le cœur de certaines personnes. Emettez nous un avis juridique, soyez en récompensés ?

Parmi la réponse du sheikh رحمه الله:

الحمد لله الصلاة و السلام على رسول الله و على آله و صحبه

و بعد

Il a été dit précédemment, que les anâchîds actuels nous proviennent des soufis. La première chose par laquelle ont commencé les soufis sont les chansons, ils ont commencé par ce quoi ont commencé les gens de cette époque. Les soufis ont commencé par dire que les anâchîds adoucissent les cœurs et stimulent les motivations et incitent à œuvrer pour l’au-delà. Ensuite, ils y ont rajouté les harmonies par les gens dotés de belles voix, puis, ils ont ajouté la bid’ah de les faire en chœurs, ensuite, les tapages de baguettes, puis, la bid’ah de la danse, ensuite ils y ont ajouté la bid’ah des rondes (de danse). De plus, (ils ont conditionné) que les chanteurs soient des imberbes ou de belles jeunes filles. Et Shaytâne n’a eu de cesse de les duper jusqu’à ce qu’ils aient permis des choses illicites et qu’ils se dispensent des obligations. Ils ont commencé de la sorte, d’une déduction analogique basée sur les poésies qui étaient présentes à l’époque du prophèteصلى الله عليه و سلم . Et au début les savants chez nous les rendaient permis se basant sur cela, par rapport aux poésies de l’époque du prophèteصلى الله عليه و سلم … (et le sheikh cita un vers de poésie).

Cependant après qu’ils se soient aperçus que ces anâchîds étaient les chants des soufis cités dans les livres, ils les jugèrent comme étant illicites. Et les hizbis et ceux qui s’attachent à eux prennent les premières fatwas et délaissent les dernières fatwas, celles qui les interdisent. A savoir que la parole de chacun est à prendre ou à laisser hormis celle du messager d’Allah صلى الله عليه و سلم

Et il dit aussi رحمه الله:

Nous nous apercevons de cela (après avoir cité des paroles d’ibn al Qayimرحمه الله ) que les gens de science et de religion parmi les imâms des muslims jugèrent au sujet des soufis que leur écoute (de leurs chansons) est une mauvaise bid’ah…

Et il dit aussi رحمه الله :

A partir de là, nous pouvons savoir qu’imiter les soufis dans leurs chansons, celles que les gens de notre époque ont nommé ‘’anâchîd’’ islamique, est une mauvaise bid’ah qu’il est obligatoire de délaisser. D’où nous viennent ces anâchîds de soufiyah ? Nous disons qu’elles viennent de l’éducation inculquée par Hassan al Bannâ le soufi. Celle qu’il reconnut lui-même ainsi que son frère ‘Abdurrahmân …

Jusqu’à ce qu’il dise رحمه الله :

Pour finir : ce que j’ai émis tout d’abord comme fatwa, à savoir que les anâchîds sont une bid’ah interdite, est la vérité. Il n’est permis à personne d’en faire. Celui qui en fait est un mubtadi’.

Et je dis également : Que le mérite du Qorâne est cité dans les textes coraniques et qu’il est éclairci dans la sunnah. Nous n’avons nul besoin des anâchîds. Pareillement, le mérite des cercles de rappel, tout cela nous n’avons pas besoin d’y inclure ces anâchîds. Ces compositions musicales sont en elles mêmes une chose innovée sauf les vers et les poésies émanant de la voix d’une seule personne sans se forcer et sans manières.

Tout cela pour dire que les voix et les compositions en chœurs, sont une bid’ah, de même que les bid’ahs des soufis citées précédemment comme le tapage avec les baguettes, la danse et autres. Et le succès n’est que par Allah. Fin de citation…

Tiré de الفتاوى الجليةq13

4-Sheikh al Âbbâd حفظه اللهfut interrogé :

 

Est-il permis d’écouter les anâchîds qui encouragent au jihâd en Palestine, à savoir que ces anâchîds ne contiennent pas de duff. Ils sont plutôt des vers de poésie récités par des voix d’hommes ?

Il répondit :

Les anâchids basés sur l’importance des voix, le côté suave des voix, notamment si cela est en groupe, il n’y a pas de profit à en tirer. Et s’occuper par ce qu’il y a dans le Livre d’Allah et la sunnah de Son messager comme hadîths relatifs au jihâd et ce qui est incombe aux muslims, suffit et compense le fait de s’occuper avec ces nouveaux anâchîds, qui ont été innové en cette époque et par lesquels beaucoup de gens ont été chamboulés. Fin de citation…

Audio

5- Sheikh al Fawzân  حفظه اللهfut interrogé :

 

J’ai une boutique de vente de cassette. J’y vends des anâchîds islamiques et autres. Quel est le jugement quant à cette vente ? Qu’Allah vous récompense et vous protège.

La réponse :

Ne vends pas d’anâchîds islamiques. Il n’y a pas d’anâchids islamiques. Ces anâchîds sont des chansons ô mon frère. Nommes les juste ‘’anâchîds’’. Ce nom (d’islamique) est une chose nouvelle inventée. Le plus fréquent de ces anâchîds est qu’elles sont pour les soufis, ou pour les hizbis ayant un manhâj leur étant propre. Ils incitent leurs suiveurs à prendre leur voie par le biais de ces anâchîds. Elles ne sont qu’une réclame pour les soufis ou les hizbis. Fin de citation…[1]

Autre question posée au sheikhحفظه الله:

Egalement ô votre éminence, un lot de questions relatives aux anâchîds islamiques :

La réponse :

La louange est à Allah. Ce genre anâchîds islamiques sont une chose qui n’a pas été connue auparavant, à savoir faire des groupes et assembler plusieurs voix mélodieuses, saccader les mots pour s’accorder au rythme afin d’émouvoir les auditeurs. Cela n’a jamais été connu hormis chez les soufis. Ceux-là qui considèrent ces anâchîds comme une adoration. Ainsi que les hizbis et les partisans des groupes, qui appellent à eux par le biais de ces anâchîds. Fin de citation…

 

6-Sheikh Yahyâ al Hajûry حفظه الله:

Un questionneur dit :

Quel est le jugement se rapportant aux tawâchîh[2] car je suis un étudiant – c’est un débutant apparemment- et je continue d’en écouter. il y a t’il quelque chose en cela ?

La réponse :

Il s’agit là de l’œuvre des soufis ou peut-être des chî’ah (chiites) et ils appellent cela tawâchîh. Ils y ont introduit des paroles de shirk et de bid’ah. C’est une chose nouvelle qui ressemble aux chansons. Tu le trouves en train d’hurler sur les ondes comme les chansons comme nous l’avons entendu en (mot absent) lorsque nous nous sommes rendu la bas. Ils les nomment tawchîhâte.

Ils font en réalité partie des chants soufis. Donc il ne convient pas de s’y adonner. Tu écoutes une bonne récitation du Qorâne, tu écoutes les sciences profitables, mais quant à ces tawâchîh, ils en ont enregistrés certains dans des jouets pour enfants. De bien mauvaises paroles de soufis et Allah تعالى dit :

ولا تكونوا كالذين نسوا الله فأنساهم أنفسهم أولئك هم الفاسقون

Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah. Alors il les a fait s’oublier eux-mêmes et ceux là sont les pervers.

 

Et les soufis sont des pervers qui ont pris leur religion comme divertissement et jeu, et les ont fait rentrer dans la da’wah. Des anâchîds, des chants, des tapages de tambours dans les mosquées en se balançant de la sorte : Allah, Allah, Allah, Allah. De cette façon de jouer.

Celui dont le cœur ne s’apaise pas au le rappel d’Allah et à la lecture de Son Livre, puis, s’apaise pour ces chants et ces anâchîds ? Celui là est de frêle religion. Regarde ce qu’a écrit al Ghazâly dans son livre ihya ‘’ ulûm al dîn’’ à propos de du fait d’écouter, ce qui se lie à l’écoute (de ces chants) et comme il y insiste. Ils ont vraiment inclus dans leur religion l’écoute des chants. Fin de citation…

و الحمد لله رب العالمين

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky

dammaj-fr.com

 


Cette fatawa est prise d’un audio (non téléchargeable) d’un site contenant des choses blâmables. Voilà pourquoi je n’ai pas mis le lien.

Forme d’anâchîd, souvent récités avant la salât du fajr. Un homme chante à tue tête les mérites du prophèteصلى الله عليه و سلم , faisant preuve d’exagération à son encontre.

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