LES OBLIGATIONS DU SACRIFICE

Cheikh Yahya al Hajouri حفظه الله a dit:

“Il est important de prendre en compte les obligations suivantes lors du sacrifice:

 

LA PREMIÈRE OBLIGATION:

Celui qui veut sacrifier, ou que l’on sacrifie pour lui, ne coupe rien de ses cheveux, ni de sa peau, comme le prouve le hadith rapporté par Oum Salama qu’Allah l’agrée que le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :

« Lorsque l’on rentre dans les dix (premiers jours de dhul al hijja), et que l’un d’entre vous à l’intention de sacrifier, qu’il ne coupe rien de ses cheveux, ni de sa peau »

Et dans une version rapporté par Mouslim : « Celui qui doit égorger, ne coupe rien de ses cheveux, ni de ses ongles à partir du début du mois de dhoul hijjah jusqu’au jour du sacrifice ».

L’Imam Ibn Quoudamah qu’Allah lui fasse miséricorde a dit: « Ceci nous montre l’interdiction de se couper les cheveux » puis il dit : «Et l’interdiction implique que cela soit illicite ». (…)

L’éminent savant Mansour ibn Younouss Al-bahouti a dit dans kichaf alqina’ ‘an matn aliqna’(4 /1241) :

« Celui qui désire sacrifier tout comme celui pour qui on sacrifie, ne doivent pas dès le début des dix (premiers jours de dhul al hijja) se couper les cheveux, leurs ongles, leurs peaux et cela jusqu’au jour du sacrifice. »

DEUXIÈME OBLIGATION:

Qu’il soit bienfaisant lors de son égorgement, comme le prouve le hadith rapporté par Shadad ibn Aws qu’Allah l’agrée: le prophète صلى الله عليه و سلم a dit

« Allah a décrété la bienfaisance dans tout, si vous égorgez que cela soit fait de la meilleure des manières, aiguisez votre couteau, et soulagez votre bête. » Rapporté par Mouslim 

Il n’y a pas de mal à aider une personne afin qu’il neutralise la bête pendant l’égorgement. Comme cela a été authentifié par l’imam Ahmed dans le Mousnad: un compagnon parmi les Ansars a rapporté que le prophète صلى الله عليه و سلم a allongé sa bête, puis il dit à une personne: « Aide-moi à la neutraliser », il l’a donc aidé.

L’Imam Al-baghawi qu’Allah lui fasse miséricorde a dit dans Sharh Alsounnah :

« La bienfaisance dans le sacrifice est décrétée comme le prouve le hadith, parmi cela, l’aiguisement du couteau, afin que l’égorgement soit plus facile… »

TROISIÈME OBLIGATION :

Qu’il ne vende rien de celle-ci, et n’en donne rien au boucher en contre partie, comme cela a été prouvé par le hadith rapporté par Ali :

« Le prophète m’a ordonné d’égorger son chameau, et de faire profiter de sa viande, de sa peau et de ne pas en donner au boucher » puis il dit صلى الله عليه و سلم : « Nous allons lui donner nous-mêmes ». Rapporté par Boukhary et Mouslim.

L’Imam ibn Al-Quoudamah qu’Allah lui fasse miséricorde a dit: “…Par contre s’il en donne au boucher parce qu’il est pauvre ou avec l’intention de lui faire un cadeau (mais pas en contrepartie de son travail), alors il n’y a aucun mal,… »

(At-tajliyah li ahkâm al hadyi wal oudhiyah, Cheikh Yahya al Hajouri)

Traduit par Mouhammad Aboû Houdhayfah Al Maghribî.
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