Les savants de l’Islam ont divergé sur le nombre de catégories d’eau : se divise-t-elle en deux ou trois catégories ?
Ceux qui pensent qu’elle se divise en deux catégories ont cité : l’eau pure et purifiante, et l’eau impure, tandis que ceux qui voient qu’elle se divise en trois catégories, ont énumérés : l’eau pure et purifiante, l’eau impure, et l’eau pure non purifiante. Quant à l’avis le plus juste à ce sujet, c’est que l’eau se divise en deux catégories (pure et purifiante, et impure) et Allah est plus savant.
Cheikh al ‘Otheymine – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit :
“L’eau se divise en deux catégories : purifiante et impure. Toute eau ayant été altérée par une impureté est une eau impure, et celle qui n’a pas subi d’altération est une eau pure et purifiante. Et concernant la troisième catégorie d’eau, elle n’a pas d’existence dans l’islam, car il n’y a aucune preuve confirmant cette troisième catégorie, et si cela avait été le cas [qu’elle existe], cela aurait été appuyé par des hadiths clairs et évidents… car les choses par lesquelles on se purifie ou qui annulent la purification sont d’une très grande nécessité pour tout mouslim. Si elle avait existé, elle nous serait parvenue.”
(Charh al moumti’, vol. 1, p. 61).
Al Imam Chawkani – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit :
“L’eau par laquelle il nous a été légiféré de se purifier est l’eau dépourvue de toute annexion à d’autres attributs parmi les substances pures qui peuvent être mélangées à l’eau, et dans le cas où si cette chose pure venait à se mélanger à l’eau tout en impliquant qu’elle soit annexée, cet attribut, comme c’est le cas pour l’eau de rose, on ne peut dire de cette eau qu’elle est purifiante. L’eau par exemple qui est attribuée à la rose (c.-à-d. l’eau de rose), n’est pas l’eau dépourvue d’attributs que le Coran a caractérisée comme étant une eau purifiante, Allah a dit :
(Ad Darari, p. 51/52)
Cheikh al Fawzan – qu’Allah le préserve – a dit :
“Si l’une des caractéristiques de l’eau [2] venait à être modifiée par une substance pure comme le savon ou autre, sans pour autant avoir un effet prédominant à la modification d’une de ces caractéristiques, dans ce cas de figure, l’avis prédominant auprès des savants est que l’eau est pure et purifiante, et que la purification des souillures et des impuretés par cette eau est autorisé.”[3]
(Moulakhass al fiqhi, vol.1, p.16)
Traduit par ‘Abdoullah l’Ivoirien.
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- N.d.T : Les preuves précédemment citées contiennent les caractéristique de l’eau pure et purifiante, et que c’est une eau dépourvue de tout attribut lui étant annexé. À partir du moment où l’eau est attribuée à n’importe quelle substance, elle prendra le statut de l’attribut à laquelle elle a été annexée, si cet attribut est pur, elle sera pure, mais elle ne sera en aucun cas purifiante, et si elle est impure, elle sera impure, le sens voulu par l’annexion et la nomination, à partir du moment où cette eau prendra la nomination de l’attribut qui lui a été annexé, elle aura le même statut de cet attribut, de même que pour l’eau de rose.
- N.d.T : Ces caractéristiques sont au nombre de trois : l’odeur, le goût, la couleur.
- N.d.T : On peut conclure de la parole de ces éminents savants que l’eau, à partir du moment où elle est mélangée à une substance pure qui ne modifie aucune de ces caractéristiques, est alors pure et purifiante. Si elle venait à être mélangée à une substance pure ayant modifié quelques aspects d’une de ces caractéristiques sans que cette modification ait eu une grosse influence, ou une prédomination à ces caractéristiques, l’eau est alors pure et purifiante. Mais à partir du moment où ce mélange implique qu’on ne plus appeler ce mélange d’un aspect général comme eau, mais il est dit d’elle eau annexé à autrui comme c’est le cas pour l’eau de rose et autres, cette eau dans le cas échéant est pure et non purifiante.