بسم الله الرحمن الرحيم
La personne qui a eu des rapports intimes durant la journée du mois de ramadan
Question:
Qu’en est-il d’une personne qui a eu des rapports conjugaux avec son épouse durant la journée du mois de ramadan alors qu’il ignorait le jugement de cet acte ?
Réponse de cheikh Yahya al-Hajoury حفظه الله :
L’ignorance à ce sujet est de deux sortes :
1 – Si la personne ignorait que cet acte est illicite1 durant la journée du mois de ramadan et il le considérait permis pour celui qui est en état de jeûne ou pas. Dans ce cas-là, il est alors dispensé de l’expiation.
2 – Si elle ignorait la conséquence de cet acte (l’expiation) tout en ayant connaissance que cela n’est pas permis pour le jeûneur, elle se doit d’effectuer une expiation2.
Source :https://aloloom.net/show_fatawa.php?id=908
1Ndt : Al-imam an-Nawawi رحمه الله dit dans [المجموع] : Si le jeûneur a eu un rapport charnel durant la journée du mois de ramadan et qu’il dit : “J’ignorais que cela était illicite.”, et que le jugement de cet acte ne lui soit pas parvenu à cause de sa récente entrée dans l’islam ou pour toute autre raison, il est donc dispensé de l’expiation. Et si il dit : “J’avais connaissance que cela est illicite mais j’ignorais que l’expiation était obligatoire” il lui incombe donc d’effectuer l’expiation sans divergence.
2Ndt : Cheikh Mohamed Ibn Hizam حفظه اللهdit :
– L’expiation de celui qui a eu un rapport charnel avec son épouse volontairement durant une journée du mois de ramadan :
La parole la plus juste est celle de la majorité des savants qui voient qu’il est obligatoire d’effectuer l’expiation d’après le hadith :
D’après Abou Hourayra رضي الله عنه : Un homme vint voir le prophète صلى الله عليه و سلم et lui dit :
« Ô messager d’Allah, Je me suis mené à la perte ! »
« Qu’est-ce qui t’a mené à la perte? » lui demanda le prophète صلى الله عليه و سلم
« J’ai eu des rapports charnels avec mon épouse, alors que je jeûnais », se plaignait-il.
« As-tu les moyens d’affranchir un esclave ? ».
« Non », répondit l’homme.
Le prophète صلى الله عليه و سلم reprit :
« Es-tu capable de jeûner deux mois consécutifs ? »
« Non », répondit-il encore.
Il صلى الله عليه و سلم poursuivit :
« Trouveras-tu quoi donner à manger à soixante pauvres ? »
« Non », dit-il une dernière fois avant de s’asseoir.
Aussitôt, on apporta au prophète صلى الله عليه و سلم un panier contenant des dattes et dit :
« Où est celui qui vient de poser la question ? »
« Me voici », répondit l’homme.
« Prends cela et fais-en une aumône ».
« Ô messager d’Allah ! En ferais-je une aumône pour quelqu’un de plus pauvre que moi ? Par celui qui t’as envoyé avec la vérité, il n’y pas entre les deux monts couverts de pierres noires de Médine de famille qui soit plus pauvre que la mienne ».
Le prophète صلى الله عليه و سلم se mit à rire au point de faire apparaître ses molaires, puis dit: « Nourris-en ta famille ».
[Rapporté par Al-Boukhary et Mouslim]
– Qu’est ce qui est obligatoire concernant cette expiation ?
La plupart des savants voient qu’il s’en acquitte selon l’ordre indiqué dans le hadith (en fonction de ses capacités), et c’est l’avis le plus juste. Et Allah est plus savant.
Tiré de son livre [إتحاف الأنام بأحكام و مسائل الصيام]
Traduit par Ryad Abou Salma al-Jazairi
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