Ibn al-Qayyim dit :
Quant aux félicitations des valeurs symboliques propres à la mécréance, cela est illicite à l’unanimité. Comme le fait qu’il les félicite pour leurs fêtes ou leur jeûne et leur dise “que cette fête te soit bénie”, ou qu’il se réjouisse de cette fête et de ce qui y ressemble. Ainsi, si celui qui tient de telles paroles se voit épargné d’être jugé mécréant, cela fait néanmoins partie des choses illicites. C’est semblable à le féliciter pour sa prosternation pour son idole. C’est même un péché encore plus gravissime auprès d’Allâh et bien plus immonde que de le féliciter d’avoir bu de l’alcool, d’avoir injustement tué une personne ou d’avoir forniquer et autre.
Beaucoup de ceux qui n’accordent aucune valeur à la religion tombent dans cela et sans même savoir la laideur de ce qu’ils ont commis. Celui qui félicite un serviteur pour une désobéissance, une innovation ou de la mécréance s’est certes exposé à la colère et l’exécration d’Allâh. Les gens de la retenue parmi les gens du savoir évitaient de féliciter les gens injustes lorsque ces derniers obtenaient le pouvoir, ou de féliciter les ignorants lorsque ceux-ci obtenaient un poste dans le domaine de la justice, de l’enseignement ou dans la délivrance d’avis juridiques, afin d’éviter d’être détestés par Allâh et de tomber à Ses yeux.
Et si l’individu se voit éprouvé par cela et s’y adonne pour repousser le mal qu’il appréhende pouvant provenir de leur part et se rend vers eux en ne prononçant que du bien et qu’il invoque pour eux la réussite et la justesse, alors nul grief. Et la réussite n’est donnée que par Allâh.