Enseignement utile sur le Tawhîd démontrant la dangerosité du suivi aveugle (Ch.’Abd al Rahman ibn Hassan)

Enseignement utile sur le Tawhîd démontrant la dangerosité du suivi aveugle des individus.

بسم الله الرحمن الرحيم

Voici un passage traduit du grand livre “Fath al Majîd” qui est la meilleure explication faite du fameux livre “Kitâb at Tawhîd” par le Sheikh ‘Abdurrahmân ibn Hassen رحمه الله petit fils de l’imâm Mohammad Abdulwahhâb an Najdy رحمه الله .

Dans le chapitre intitulé: “L’interprétation du Tawhîd et du témoignage qu’il n’y a pas d’autre divinité digne d’être adorée en vérité si ce n’est Allah.

Dans l’explication de la parole d’Allah:

اتَّخَذُوا أَحْبَارَهُمْ وَرُهْبَانَهُمْ أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللَّه 

ِ{ Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, comme Seigneurs en dehors d’Allah} (Le désaveu v31)

Le prophète صلى الله عليه و سلم interpréta le verset à ‘Ady  ibn Hâtim- qu’Allah l’agrée- après que ce dernier se soit converti à l’islâm. Il lui récita le verset…

Alors Hâtim dit:” Ils ne les adoraient pas.” Il صلى الله عليه و سلم lui répondit: “Que si! Ils leur rendirent harâm ce qui leur était halâl et leur rendirent halâl ce qui leur était harâm et les suivirent en cela. Telle était leur adoration pour eux.”

Rapporté par Ahmad et at Tirmidhy qui le rendit hassan.[1]

As Souddy a dit: Ils élevèrent les hommes en délaissant le livre d’Allah derrière eux, c’est pour cela qu’Allah dit trr:

{Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, comme Seigneurs en dehors d’Allah}

(Le désaveu v31).

Le licite et l’illicite ne viennent que d’Allah et la religion n’est que ce qu’Allah a légiféré[2].

Ce qui apparaît c’est que ce verset prouve que celui qui obéit à autre qu’Allah et son messager صلى الله عليه و سلم au détriment du Livre et de la Sounnah, dans le fait de rendre halâl ce qu’Allah a rendu harâm et l’inverse, et lui obéit dans la désobéissance d’Allah et le suit dans ce qu’Allah ne lui a pas permis, l’a certes pris comme seigneur et adoré et l’a associé à Allah.

Cela est en opposition à la religion d’Allah qu’est le Tawhîd et ce sur quoi prouve “Pas de divinité digne d’être adoré en vérité si ce n’est Allah”. Car la divinité c’est l’adoré. Allah a certes déclaré que leur obéissance (à ces moines et rabbins) est une adoration pour eux et les a nommés seigneurs, comme Allah dit:

وَلَا يَأْمُرَكُمْ أَنْ تَتَّخِذُوا الْمَلَائِكَةَ وَالنَّبِيِّينَ أَرْبَابًا

{Et il ne va pas vous ordonner de prendre pour seigneurs les anges et les prophètes.}

C’est à dire comme associés à Allah:

أَيَأْمُرُكُمْ بِالْكُفْرِ بَعْدَ إِذْ أَنْتُمْ مُسْلِمُونَ (80)

{Vous commanderait-il la mécréance, cela après que vous fusses Mouslims?}

(La famille d’Imrân v80).

Tout ce qui est adoré est un seigneur. Quiconque est obéit et suivi sur autre que ce qu’Allah a légiféré ainsi que son messager صلى الله عليه و سلم l’a très certainement pris comme seigneur ou adoré. Telle est l’application correcte du verset en ce chapitre.

Et parmi ce qui ressemble à cela, la parole d’Allah:

أَمْ لَهُمْ شُرَكَاءُ شَرَعُوا لَهُمْ مِنَ الدِّينِ مَا لَمْ يَأْذَنْ بِهِ اللَّهُ

{Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu’Allah n’a jamais permises?}

(La consultation v21)

Et Allah est plus savant.

Sheikh al Islâm a dit sur le sens de la parole d’Allah:

اتَّخَذُوا أَحْبَارَهُمْ وَرُهْبَانَهُمْ أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللَّه 

{Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, comme Seigneurs en dehors d’Allah} 

(Le désaveu v31).

Ceux-là qui ont pris leurs moines et rabbins comme seigneurs, de sorte qu’ils les suivirent dans le fait de rendre halâl ce qu’Allah a rendu harâm et l’inverse, sont de deux exemples:

Le premier: Qu’ils savent qu’ils ont changé la religion d’Allah légitimant par croyance le fait  de rendre licite l’illicite. Par suivi de leurs meneurs tout en sachant qu’ils ont enfreint la religion des messagers. Cela est du koufr. Allah et son

messager صلى الله عليه و سلم ont rendu cela comme étant du shirk bien qu’ils n’accomplissaient la salât ni ne se prosternaient pour eux.

Celui qui suit autrui dans la transgression à la religion tout en étant conscient de ce fait, avec la croyance en ce qu’il dit omettant la parole d’Allah et de son  messager صلى الله عليه و سلم, est un associateur au même titre que ceux cités précédemment.

Le deuxième: Que leur croyance en ce qu’Allah a rendu licite ou illicite soit juste cependant ils leur obéissent dans l’insubordination à Allah.

Tout comme le font les mouslims commettant des péchés tout en reconnaissant leur indiscipline.

On porte donc sur eux le jugement attribué aux gens des péchés comme l’a dit le prophète: “L’obéissance n’est que dans le convenable.” Rapporté par al Boukhâry et Mouslim dans un hadîth de ‘Aly- qu’Allah l’agrée.

A ajouter que celui qui rend licite l’illicite par ijtihâd en visant en cela l’application de la Sounnah du prophète صلى الله عليه و سلم et que la vérité lui ai échappé sur ce point tout en craignant Allah tant qu’il le pouvait. Alors Allah ne le châtiera pas mais plutôt il le récompensera pour son ijtihâd par lequel il aura obéi à son Seigneur.

Mais quant à celui qui aura pris connaissance du côté erroné de son acte (dans cet ijtihâd du savant), par rapport à ce par quoi est venu le messager صلى الله عليه و سلم, puis l’aura tout de même suivi dans cette erreur délaissant la parole du prophète, alors il aura obtenu une part de shirk qu’Allah a condamné.

Surtout s’il a suivi en cela ses passions, le secourant de par sa main et sa langue tout en étant en parfaite connaissance de son manquement au Messager صلى الله عليه و سلم.

Cela est du shirk dont celui qui y tombe mérite la peine.

De là les savants sont unanimes sur le fait qu’il n’est pas permis pour celui qui a su la vérité d’imiter qui que ce soit en ce qui y fait obstruction.

Par contre leur divergence n’est que dans le cas de celui qui a la capacité de trouver les preuves[3]. S’il est incapable d’extérioriser la vérité après l’avoir sue alors son cas sera comme qui aura su que l’islâm est la vraie religion mais sera resté au milieu des chrétiens. Mais si en contre parti il applique ce qui est dans ses possibilités, le châtiment lui sera alors levé à l’exemple du Najâchy[4] et autres.

Allah fit descendre sur ces derniers des versets de son livre, comme sa parole:

وَإِنَّ مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِ لَمَنْ يُؤْمِنُ بِاللَّهِ وَمَا أُنْزِلَ إِلَيْكُمْ وَمَا أُنْزِلَ إِلَيْهِمْ

{Il y a certes, parmi les gens du Livre ceux qui croient en Allah et en ce qu’on a fait descendre vers vous et en ceux qu’on a fait descendre vers eux}

(La famille d’Irmân v199).

Et sa parole:

وَإِذَا سَمِعُوا مَا أُنْزِلَ إِلَى الرَّسُولِ تَرَى أَعْيُنَهُمْ تَفِيضُ مِنَ الدَّمْعِ مِمَّا عَرَفُوا مِنَ الْحَقِّ

{Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager, tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu’ils ont reconnu la vérité.}

(La table servie v83).

Ainsi que sa parole:

وَمِنْ قَوْمِ مُوسَى أُمَّةٌ يَهْدُونَ بِالْحَقِّ وَبِهِ يَعْدِلُونَ (159)

{Parmi le peuple de Moussa, il est une communauté qui guide (les autres) avec la vérité, et qui, par là, exerce la justice.}

(Al A’raf v159).

Par contre celui qui suit le savant dans un ijtihâd et se voit incapable de distinguer la vérité en détail mais qu’il a entrepris en parallèle ce qu’il pouvait comme effort (à suivre la vérité) dans son imitation (du savant moujtahid), alors nul blâme sur lui, même s’il se trompe.

Comme dans l’exemple de la qiblah[5].

Quant à celui qui imite aveuglement un individu pour sa propre personne, par suivi de passion. Il le secoure (dans son ijtihâd) par ce qu’il peut comme moyen sans même savoir qu’il est sur la vérité, celui là fait parti des gens de l’époque préislamique et cela en dépit du fait que ce savant  qu’il suit ai raison, car il n’était pas sur une clairvoyance pieuse.

Par contre s’il suit  ce savant pour (ces mêmes causes) alors que ce dernier est dans l’erreur, il est alors pécheur à l’exemple de la parole “Quiconque parle sur le Qor’ane de sa tête se voit dans l’erreur même s’il a raison. Mais s’il se trompe alors qu’il prépare sa place au feu”[6].

Ceux là sont de même souche que ceux qui refusent de payer la zakat et sur qui plane la menace, ainsi que les serviteurs du dinâr, du dirhâm et des textiles de valeur.

Telle est la conséquence de leur amour pour l’argent, cela les obstrue de l’adoration d’Allah et finissent par en devenir adorateurs.

Ils sont tombés dans le petit shirk. Le degré de la menace pesant sur eux est en mesure de l’intensité de leur attachement à ces choses.

Dans le hadith:” Le peu d’ostentation est du shirk.” Les textes dans les lesquels les termes “koufr” et “shirk” ont été cités englobent l’ensemble de ces faits. Fin de citation.

Abou Ja’far ibn Jarîr a dit sur le sens de la parole d’Allah:

وَتَجْعَلُونَ لَهُ أَنْدَادًا

{et Lui donnerez-vous des égaux?}

(Les détaillées v9).

Ils attribuent des égaux à celui qui a crée cela et alors qu’ils (ces égaux) sont semblables aux hommes. Vous leur obéissez dans la désobéissance d’Allah. Fin de citation.

Je dis (Sheikh Abdurrahmân ibn Hassen): Comme cela est présent chez les adorateurs de tombes.

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky.  

Dammaj-fr.com


 

1Ntd= Nous précisons qu’il y a divergence entre les savants du hadîth sur son authenticité cependant le jugement à en tirer reste effectif.

2Ntd= Sheikh Mohammad ibn Hizâm mis dans son tahqîq du livre qu’il ne trouva pas d’isnâd remontant à as Souddy dans cette parole.

3Ntd= Sheikh Mohammad ibn Hizâm mit en note de son tahqîq une parole de Sheikh al Islâm qui est:

L’authentique est que l’imitation lui est permise si le temps lui manque dans la recherche du dalîl ou que ce celui-ci ne lui est pas apparu.(مجموع الفتاوى 20204)

4Ntd= Le roi de Habachah (l’Ethiopie), celui qui est appelé le Négus. Pour sa conversion sincère à l’Islâm sans pour autant l’avoir pleinement extériorisé.

5Ntd= C’est-à dire celui qui vient en un lieu pour accomplir la salât sans pour autant la connaître de lui-même et suit les gens sur ce quoi ils sont, alors même s’il se trompe sa salât se voit valide incha Allah.

6 Ntd= Pris d’un hadîth jugé comme faible.

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