La vérité sur la situation de Hicham Ibn Al Ghaz que shaykh Rabi’ a jugé faible (Youssouf Al Jazairi)

La véritable identité de l’éminent salaf Hicham ibn Al Ghâz, rapporteur du athar d’Ibn Oumar que cheikh Rabi’ a jugé faible !
بسم الله الرحمن الرحيم

 

Ce document est un résumé de l’excellent fascicule, rédigé par notre éminent frère de mérite Abou Hatim Yousouf l’Algérien[1][حفظه الله], dans lequel se trouve la réfutation du jugement émis par cheikh Rabî’ [وفقه الله] sur le athar d’Abdallah ibn Oumar [رضي الله عنه], qu’il a qualifié de faible. Athar dans lequel ibn Oumar [رضي الله عنه] a jugé que le premier adhan du joumoua’h est une innovation.

C’est un jugement très étonnant qu’a eu là cheikh Rabi’[وفقه الله], en qualifiant ce athar de faible, car il a emprunté pour cela un itinéraire complètement contraire à celui connu des savants du hadith. Jugement que toute personne ayant étudié cette science n’aurait pu penser qu’il puisse émaner d’une personne telle que cheikh Rabi’[وفقه الله], “porteur de l’étendard de l’éloge et la critique” de notre époque.

Mais lorsque la personne prête un peu plus attention aux événements qui se déroulent ces temps-ci, elle cerne mieux comment il a été possible que cheikh Rabi’ [وفقه الله] tombe dans cette grossière erreur.

Cheikh Yahya [حفظه الله] dit dans l’un de ses cours entre le maghrib et l’icha:

L’entourage a une influence majeure sur les gens, que les muslims sachent que la fitna dans laquelle s’empresse de faire tomber cet infect déloyal d’Arâfat al bousayri les personnes qui lui ouvrent leurs portes, ne leur cause de tort qu’à eux-mêmes. Auparavant ce lâche a semé la discorde entre nous et cheikh Oubayd, et regardez maintenant ce que cheikh Oubayd est devenu, fatwa après fatwa, jour après jour, il s’enfonce dans le chaos. Et aujourd’hui c’est le cas pour cheikh Rabi’.

Sache ô cheikh (Rabi’), que cette personne-la te causera quelque chose qui causera sûrement un affaiblissement dans ta science, comme c’est le cas ici, pour le athar d’ibn Oumar. Athar que tu t’es permis de juger faible, alors qu’il n’y a aucun doute sur son authenticité, tout cela afin de porter secours aux falsifications de ce déloyal Arafât, dans lesquelles il lance le discrédit sur les personnes se cramponnant à ce athar, en les accusant de blasphémer l’honorable calife Outhman Ibn A’ffân [رضي الله عنه].([2])Nous conseillons cheikh Rabi[حفظه الله], de s’écarter de cette personne-là, car il lui causera du tort comme il l’a fait à avec Oubayd al Jabiri.”

La parole de cheikh Rabi’ [وفقه الله] qui est notre sujet, concernant le jugement du athar d’Ibn Oumar [رضي الله عنهما], comporte d’autres erreurs qui sont tout comme son jugement inacceptables. Mais il ne sera question ici que de l’exposition de l’erreur faite sur le jugement de ce athar. Pour plus de détails sur les autres erreurs, se reporter à ce lien([3]).

Exposition de l’authenticité du athar d’ibn Oumar [رضي الله عنهما].

Abou Hâtim Yousouf l’Algérien [حفظه الله] dit :

“Hicham ibn al Ghâz [رضي الله عنه] dit :

“J’ai questionné Nafi’([4]) au sujet du premier adhan du joumouah, et il m’a dit : “Ibn Oumar a dit : “C’est une innovation, et toute innovation est un égarement, même si les gens y trouvent un bien“.

Dans une autre version, Ibn Oumar [رضي الله عنهما] dit:

Le première adhan est une innovation

Cet athar est “sahih” (authentique), les rapporteurs de cette chaîne sont tous thiqah([5]), cet athar a été rapporté par plusieurs imams dans leurs recueils de hadiths respectifs([6]).

Il a été qualifié d’authentique par cheikh Moqbil, cheikh Al ‘Abbad et Mohammed Aly l’Éthiopien [رحمهم الله].

Cheikh Moqbil [رحمه الله] dit : “Ibn Oumar a contesté le premier adhan du joumoah, en le jugeant innovation”(p.78قرة العين…).

Cheikh Mohammed ‘Ali l’Éthiopien حفظه الله]] dit : “Le première adhan qui a été ajouté par Outhman, n’est pas sujet d’unanimité auprès des compagnons, car Ibn Oumar l’a contesté”. (6/186-187ذخيرة العقبى )

Cheikh Abd al Mohsin al ‘Abbad [حفظه الله] dit : “L’imam Al Marwazi a rapporté ce athar dans son ouvrage Kitab Sunnah avec une chaîne de transmission authentique”.(7/458مجموع الرسائل )

L’authenticité de ce athar porte un coup fatal à la prétendue unanimité qu’a présumé ce déloyal Arafât, en prétendant que les compagnons [رضي الله عنهم] ont tous agrée l’adhan qu’avait rajouté ‘Outhman ibn A’ffân [رضي الله عنه].Cette allégation que cheikh Rabi’ [وفقه الله] a défendu en qualifiant le athar d’Ibn Oumar [رضي الله عنهما] de faible, ne tient pas debout. Car comme on peut le constater Ibn Oumar [رضي الله عنهما] l’a sévèrement contesté, en le qualifiant d’innovation. En conclusion, il n’y pas de mal à qualifier ce adhan d’innovation comme l’a fait ibn Oumar [رضي الله عنهما], tout comme cela n’implique en aucun cas le dénigrement de l’image de cet honorable compagnon, comme le laisse entendre Arafât et ses avocats.

Cheikh Rabi’ [وفقه الله], dans une des thèses dans laquelle il argumente en faveur de la faiblesse de ce athar, dit : “La chaine de transmission de ce athar tourne autour d’Hicham ibnoul Ghâz, ce rapporteur n’est pas caractérisé comme ayant une bonne mémorisation et de la précision (càd: dans ce qu’il rapporte) même si certains imams l’ont qualifié de thiqah, la vérité est qu’il est “salih”([7]) comme l’a dit l’imam Ahmed.

L’imam Dhahabi dit de lui qu’il est “sadoûq”([8]) quant au Hafidh ibn Hajr, il l’a qualifié de thiqah, mais son jugement reste à voir. En conclusion le hadith de ce genre de rapporteur qui s’isole des autres rapporteurs par un athar ne peut ni être jugé de “sahih” ou de “hasan“.”

Youssoûf [حفظه الله] dit:

“Les mouhadiths ayant loué et qualifié Hicham ibnoul Ghâz de thiqah [رحمه الله] sont beaucoup plus nombreux que les quatre personnes qu’a dénombré cheikh Rabi’ [حفظه   الله], leur nombre est de treize, et il y a à leur tête l’éminent imam Yahya ibn Ma’in [رحمه الله].

Il incombait à cheikh Rabi’ [حفظه الله] d’étudier minutieusement le cas de cet athar et la biographie de ses rapporteurs, avant de le juger faible (car le jugement d’une chose résulte de la façon dont elle a été cernée).

Quant à la méthodologie qu’a utilisé cheikh Rabi’ [حفظه الله] dans son jugement, en s’appuyant sur la parole d’un imam et en délaissant la parole des autres, ce n’est pas du tout une attitude équitable qui est observée dans la science. Notamment car le nombre de personnes l’ayant qualifié de “thiqah” sont beaucoup plus nombreux que ceux qui l’ont qualifié de “salih”.

Parmi les imams l’ayant qualifié de “thiqah” il y a l’éminent salaf Yahya ibn Ma’in [رحمه الله] et d’autres d’entre les imams du jarh wa ta’dil (la science de la critique et de l’éloge).

L’imam Dhahabi [رحمه الله] dit:

“Hicham ibn al Ghâz fait partie des thiqahs des habitants du Châm” (العبر فيمن عبر)

Et il [رحمه الله] dit:

Hicham ibn al Ghâz, l’imam, le grand lecteur, le mouhadith.(سير أعلام النبلاء 770)

Comme il [رحمه الله] dit :

“C’est un rapporteur “sadoûq” et ayant une bonne dévotion dans la religion.” (الكشاف)

Al Hafidh ibn Hajar [رحمه الله] dit de lui:

“C’est un thiqah” (التقريب)

L’imam Al Albani [رحمه الله] dit à son sujet, en parlant de certaines chaînes de transmission qu’il a authentifié et où figurait l’imam Hichâm ibn al Ghâz [رحمه الله] :

“Les rapporteurs de la chaîne de transmission sont tous thiqahs.”

(التعليقات الحسان على صحيح بن حبان4493) (جلباب المرأة المسلمة ص117) (تحريم اللآت الطرب ص65-66)

Cheikh Abd al Mohsin Al Abbad [وفقه الله] dit :

“En ce qui concerne Hichâm ibn al Ghâz, il est thiqah.” (شرح سنن أبي داود)

Quant au terme “salih” auquel s’est appuyé cheikh Rabi[وفقه الله], en pensant qu’il était approprié pour être un qualificatif diminutif du rang d’Hichâm ibn al Ghâz [رحمه الله], il ne devient une critique que lorsque la biographie du rapporteur est dépourvue d’autre caractère le louant, dans ce cas-là, il est fort possible que la critique soit orientée vers ce rapporteur en qualifiant ces hadiths comme étant faibles.([9])

Car ce terme-là, est généralement utilisé pour démontrer le statut religieux du rapporteur sans préciser le niveau de sa mémorisation et de sa précision, qui sont tous deux conditions requises pour authentifier les hadiths des rapporteurs.

Le Hafidh ibn Hajar [رحمه الله] dit:

“Parmi les coutumes observées chez les gens du hadith, lorsqu’ils souhaitent caractériser les hadiths d’un rapporteur comme étant convenables, ils disent de lui “salih al hadith”.

Et lorsqu’ils le qualifient par le simple terme “salih” ils entendent par-là qu’il est pieux” (2/680 النكت)([10])

La parole de cet imam nous aide à mieux comprendre qu’il n’y a en vérité aucune opposition entre les termes évoqués dans la biographie de l’imam Hicham ibn al Ghâz[رحمه الله], car ceux des imams qui ont dit de lui qu’il est “thiqah” ont voulu démontré par ce terme qu’il était loyal et doté d’une bonne mémorisation, quant à la parole de l’imam Ahmed [رحمه الله] “salih” elle nous prouve que par-dessus le fait qu’Hicham [رحمه الله] était loyal et doté d’une bonne mémorisation, il était aussi pieux.

Et parmi les choses qui prouvent que l’on ne pouvait en aucun cas comprendre au travers de la parole de l’imam Ahmad “salih” une critique ou un jugement de la faiblesse des hadiths d’Hicham [رحمه الله], c’est que dans une autre source, l’imam Ahmed [رحمه الله] dit d’Hicham ibn al Ghâz [رحمه الله] qu’il est “salih al hadith” autrement dit “ses hadiths sont convenables” (cette version met en déroute la compréhension que cheikh Rabi’ a pensé avoir discernée à travers la parole de l’imam Ahmed “salih”, en pensant que l’imam Ahmed considérait Hicham ibn al Ghâz [رحمه الله] faible. Mais ce n’est pas le cas, car même l’imam Ahmed [رحمه الله], dans une version, a mis en avant le côté religieux d’Hicham, et dans une autre la qualité de sa mémorisation.)

Cela ne fait que confirmer que cheikh Rabi[وفقه الله] n’a assurément pas fait les efforts de recherche demandés afin d’aboutir au véritable jugement du statut que méritait l’éminent imam Hicham ibn al Ghâz [رحمه الله].

Car le seul jugement sur un rapporteur quelconque étant qualifié de “salih al hadith” est amplement suffisant pour que tous ses hadiths soient acceptés.

L’imam Sana’ni [رحمه الله] dit :

“Qualifier de faible un rapporteur de qui il est dit “salih al hadith” est incorrect, au contraire il fait partie de la classe des gens dont les hadiths sont dignes d’être acceptés”.(توضيح الأفكار لمعاني الآثار 1170)

L’imam Dhahabi [رحمه الله] dit :

“Dire d’un tel “salih al hadith” et d’un autre “sadoûq”, ces termes sont tous excellents, en aucun cas ils ne prouvent la faiblesse du rapporteur.” (الموقظة)

Et parmi les arguments qui rendent faible le jugement de cheikh Rabi’ [وفقه الله], il y a la règle principale observée lorsque la louange est faite par différents et divers termes.([11])

À savoir que n’importe quel rapporteur à qui est faite une louange par différents termes, tous ces termes étant convergents vers un même but qui est de louer ce rapporteur, cela ne prouve en rien que les savants ont divergé à son sujet, bien au contraire cela indique qu’ils sont unanimes à son sujet, cette diversité prouve simplement que ce rapporteur n’est pas du même rang que des imams comme al Boukhary et Mouslim [رحمهما الله].

L’imam adh Dhababi [رحمه الله] dit au sujet d’Abbân ibn Yazîd :

“Il fait partie des thiqahs, quant à Abou Hatîm il l’a qualifié de “salih al hadith”. Ces deux termes utilisés pour ce même rapporteur nous prouvent que d’autres rapporteurs que lui sont plus fermes que lui” (p.10 الرواة الثقات المتكلم فيه)

L’imam Ibn al Qattân [رحمه الله] dit au sujet d’Al Qâsim ibn Mâlik:

“Ibn Ma’in l’a jugé thiqah, quant à Abou Hâtim lui l’a jugé “salih”, tout ce que l’on peut conclure de cela c’est qu’il y a d’autres rapporteurs qui sont meilleurs que lui. Tout à fait, l’échelon des personnes thiqahs les différencie les uns des autres. Quant à Al Qâsim ibn Mâlik, c’est un thiqah, sans l’ombre d’un doute.” (2/141بيان الوهم والإيهام)

Et parmi les exemples décimant le jugement de cheikh Rabi[وفقه الله] et qui nous prouvent en même temps que la parole de l’imam Ahmed [رحمه الله] “salih al hadith” peut même être synonyme de “thiqah” dans certains cas, et n’est pas un jugement de faiblesse comme l’a pensé sans permission cheikh Rabi’ [وفقه الله], il y a le jugement similaire qu’a eu l’imam Ahmed [رحمه الله] en jugeant Damrah ibn rabi’ah “thiqah” et “salih al hadith”. Il [رحمه الله] dit de lui :

“Il fait partie des thiqahs, digne de confiance, il est “salih” (un dévoué) et “salih al hadith”.” (n°2624العلل)

Cela nous prouve que le sens conventionnel “salih al hadith” ne comporte en aucun cas un jugement de faiblesse pour l’imam Ahmed.([12])

Puis même si on supposait que le terme “salih al hadith” avait une quelconque influence réelle sur la prise en considération des hadiths d’Hicham [رحمه الله], il serait d’une grande injustice de le juger faible, surtout après avoir eu connaissance des nombreux imams l’ayant qualifié de “thiqah”.

L’équité dans ce genre de situation, est de prendre en considération les diverses opinions pour y trouver un juste milieu, en concluant que ses hadiths sont hasan, ni faibles ni “sahihs”, et pas faibles comme l’a jugé cheikh Rabi’ [وفقه الله] !!.

L’imam Dhahabi [رحمه الله] dit :

“Il ne suffit pas qu’un imam comme Yahya ibn Ma’in dise d’un rapporteur quelconque qu’il est faible, alors qu’un autre imam l’a jugé thiqah, pour juger qu’il est faible. Dans un cas de ce genre, il convient de s’abstenir quant à l’authenticité de ce hadith, il est plus juste de dire dans cette situation que les hadiths de ce rapporteur sont hasan.” (p.158ذكر من يعتمد )([13])

Regarde comment cet illustre imam n’a pas pris en considération le jugement de celui qui l’a qualifié de faible, car la critique est confrontée à une louange.

N’est-il pas plus à même qu’Hichâm ibn Ghâz [رحمه الله] ne soit pas jugé faible comme c’est le cas avec le jugement de cheikh Rabi’ [وفقه الله], car les louanges faites dans sa biographie ne sont aucunement confrontées à une quelconque critique comportant le caractère par lequel le rapporteur est jugé faible, bien au contraire la biographie de cet imam est totalement dépourvue de critique. Donc comment peut-on aboutir à dire qu’il est faible ?!!

La manière qu’a emprunté cheikh Rabi’ [وفقه الله] dans son jugement est une méthode bien étrangère à celle des imams du hadith, elle doit être réfutée et contestée, car elle est un outrage aux règles de la critique et de la louange (jarh wa ta’dil), car il est interdit de critiquer un rapporteur par des termes ne comportant aucune critique (que dire alors si ces termes sont employés pour la louange).

La méthode qu’a emprunté cheikh Rabi’ [وفقه الله] est totalement contraire à celle empruntée par les imams du jarh wa ta’dil lorsqu’ils sont doivent réunir les jugements divers émis sur un même rapporteur.

À ajouter aussi parmi les choses reprochées à son jugement injuste, c’est que son jugement implique la prise en compte de la parole de certains imams et le délaissement d’autres, sans aucun justificatif valable.

Parmi les arguments sur lesquels cheikh Rabi’[وفقه الله] a bâti son jugement il y a “la parole de Yahya ibn Ma’in” [رحمه الله] qui dit dans une autre version, au sujet d’Hicham ibn al Ghâz : “lâ ba’s bihi” (il n’a pas de mal à ce que ses propos soient rapportés).

Cette expression venant plus particulièrement de cet imam n’est pas une critique, contrairement à ce qu’a pu croire cheikh Rabi’ [وفقه الله], bien au contraire c’est une louange.

Abou Khaytamah [رحمه الله], qui est un des élèves de l’imam Yahya ibn Ma’in, dit:

“J’ai questionné l’imam Yahya ibn Ma’in en lui disant : “Je te vois dire un tel “lâ ba’s bihi” et d’un autre qu’il est faible ? Il me dit : “Lorsque je dis d’un tel “lâ ba’s bihi” j’entends par là qu’il est thiqah”.” (6/1اللسان)

Cheikh Rabi’ [وفقه الله] a voulu s’accrocher à la parole de cet imam en laissant penser qu’elle comportait une critique, alors que ce même imam a dans une autre version (9/68 الجرح و التعديل) clairement jugé qu’il était thiqah. Pourquoi a-t-il donc délaissé une version claire pour une version équivoque?!!

Parmi les autres arguments qui ont été employés par cheikh Rabi’ [وفقه الله] dans son jugement, il y a ce qu’il a dit : “Al Boukhary et Mouslim n’ont rapporté aucun hadith d’Hicham ibn al Ghâz dans leurs recueils, notamment pas le athar d’Ibn Oumar. À part l’imam Ibn Abi Chaybah, personne n’a évoqué cet athar, et lorsque l’on ajoute à cela que l’imam ibn Abi Chaybah n’a pas mis comme condition que tout ce qu’il rapporte dans son ouvrage soit authentique, ceci et cela ne font qu’appuyer l’étrangeté de cet athar.”

Il est bien connu que les imams Boukhary et Mouslim [رحمهما الله] n’ont jamais mis comme condition dans leurs recueils de rapporter les hadiths de toutes les personnes thiqas. La plus grande preuve de cela est l’imam ach Chafi’ [رحمه الله] : ni al Boukhary ni Mouslim [رحمهما الله] ne l’ont évoqué dans leurs recueils. Peut-on pour autant se permettre de juger étranges les hadiths de l’imam ach Châfi’ [رحمه الله], en arguant du fait qu’il n’a pas été évoqué dans al Boukhary et Mouslim [رحمهما الله] ?!

Quant à sa parole “À part l’imam Ibn Abi Chaybah, personne d’autre n’a évoqué cet athar“, cela ne prouve rien et en plus c’est faux, car hormis l’imam Ibn Abi Chaybah, Al Bayhaqi (n°139السنن الكبرى), Al Marwazi (n°98), Waki’ (n°139) et Al Lâlakâ-i (1/134) ont rapporté cet athar.

Puis sa parole [وفقه الله] :À part l’imam Ibn Abi Chaybah, personne d’autre n’a évoqué ce athar laisse entendre que le recueil de cet imam n’est pas une véritable source à laquelle le muslim peut se fier. Car cheikh Rabi’[وفقه الله] dit à la suite de cela : “Et lorsque l’on ajoute à cela que l’imam ibn Abi Chaybah n’a pas mis comme condition que tout ce qu’il rapporte dans son ouvrage soit authentique, ceci et cela ne font qu’appuyer l’étrangeté de cet athar“.

Il [وفقه الله] prétend cela, alors que les imams Al Albani et Moqbil [رحمهما الله] ont bien, dans leurs excellents ouvrages, puisé dans ce recueil. Si cet ouvrage avait été comme l’a évoqué cheikh Rabi’ [وفقه الله], pensez-vous que ces deux imams auraient pris le temps de puiser dans un tel recueil?!!

Et cheikh Rabi’ [وفقه الله] dit:

Hicham ibn al Ghâz, s’est isolé d’un grand nombre de rapporteurs parmi les élèves de Nafi’ qui n’ont pas rapporté le athar qu’il a rapporté. Ajoutons à cela qu’Hichâm ne fait pas partie des gens de Médine, comment a-t-il pu alors s’isoler par cet athar, qu’il a pris de Nafi’ le Médinois, alors qu’aucun Médinois n’a rapporté ce athar?!! Cela nous prouve que cet athar est étrange.”

Cet athar n’a rien d’étrange, car la parole des personnes thiqahs est acceptée, en toute circonstances, qu’ils soient seul ou plusieurs à rapporter un hadith, ceci est une règle et un fondement bien connu au sein des gens de la Sunnah, excepté si une preuve venait établir le contraire ou qu’un mouhaddith venait à juger étrange le hadith d’un thiqah, dans ce cas-là il est certainement possible de juger ce hadith étrange. Mais ni l’une ni l’autre des deux choses précédemment citées ne figure dans le athar de Ibn Oumar [رضي الله عنهما].

Puis prétendre qu’Hicham [رحمه الله] ne fait pas partie des grands rapporteurs de hadiths, comme c’est le cas dans l’un des arguments de cheikh Rabi’[هداه الله], n’est pas correct. Car Hichâm[رحمه الله] a, à lui tout seul, rapporté plus de dix athars dans le simple ouvrage d’Ibn Abi Chaybah [رحمه الله], tous par le biais de Nafi’ selon Ibn Oumar [رضي الله عنهما].

De plus un grand nombre de rapporteurs de hadiths ont mentionné d’autres hadiths d’Hicham [رحمه الله] dans leur recueil.

Cela nous prouve qu’Hichâm [رحمه الله] faisait partie des rapporteurs spécialisés de la science de Nafi’ [رحمه الله] et est bien connu au sein des mouhaddiths. Bien plus encore, il faisait partie des imams et des grands mouhadiths, comme l’a évoqué l’imam Dhahabi [رحمه الله].

Hicham ibn al Ghâz [رحمه الله] ne mérite vraiment pas d’être qualifié de petit rapporteur de hadiths et moins encore de faible.

Ainsi s’achève le résumé de cette excellente réfutation concernant l’authenticité du fabuleux athar d’Ibn Oumar [رضي الله عنه] et de la véritable identité du noble rapporteur Hicham ibn al Ghâz [رحمه الله]. Il est demandé à cheikh Rabi’ [وفقه الله] de revenir sur son jugement, car à ma connaissance (du frère Yousouf) avant lui personne n’avait jugé faible cet athar.

Et que chaytan ne hante pas les esprits de certains en leur insufflant que ce genre de réfutation n’a pour but que de dénigrer le rang de ce très grand imam qu’est cheikh Rabi[وفقه الله], en se réjouissant de publier au grand public ses erreurs.

Sache – qu’Allah te fasse miséricorde – que peu importe la grandeur d’un imam, la vérité est plus grande que lui, et blâmer le blâmable incombe à toute personne ayant la capacité de le blâmer, même si cela implique la publication des erreurs d’un imam. Le Prophète [صلى الله عليه والسلام] dit :

لا يمنعن أحدكم هيبة الناس أن يقول في حق إذا رآه أو شهده أو سمعه

Que la notoriété des gens ne soit pas un rempart vous empêchant de dire la vérité ([14])

Cheikh Al islam ibn taymiyyah[رحمه الله] dit:

“Il est obligatoire d’exposé la vérité qui doit être suivie, même si cela implique d’afficher l’erreur de celui d’entre les savants et les gouverneurs qui s’est trompé.” (19/123 مجموع الفتاوى)

Tel est le devoir des gens de la Sunnah, qu’il soit petit ou grand, savant ou talib al i’lm, tous ont pour religion de blâmer toute chose blâmable et d’exposer la vérité aux gens afin qu’ils ne se fassent pas duper, cela fait partie du conseil pour Allah, Son livre, Son messager, les gouverneurs et la masse des muslims.

Ceci est un conseil que cheikh Rabi’ [حفظه الله] exhorte tout salafi à suivre.

Cheikh Rabi’ [حفظه الله] dit : “L’imam Ibn Rajab [رحمه الله] dit:

“Les grands imams des salafs acceptèrent la vérité de qui que ce soit, même si elle venait d’un plus petit qu’eux, ils s’enjoignaient les uns les autres à l’accepter de qui que ce soit. Car ils aimaient la vérité, et la réfutation du faux, aucun d’entre eux n’éprouvaient de la répulsion pour cela.

Et si on venait à supposer que l’un d’entre eux n’aimait pas que ses erreurs soient exposées, on ne porterait aucune considération à cela, car blâmer les choses contraires à la vérité est un caractère louable dans tous les cas.

Il incombe à tous d’aimer l’exposition de la vérité, car cela fait partie du conseil pour Allah, Son livre, Son messager, les gouverneurs et la masse des muslims.

Celui qui a pour intention d’exposer la vérité afin que les gens ne se fassent pas duper, sera récompensé sans aucun doute, quel que soit le rang de cette personne, qu’il soit petit ou grand.

Ce genre de personnes méritent pleinement d’être honorées, respectées comme tout autre savant.

Telle est la voie qu’Allah a légiférée à Son messager, l’exposition de sa religion par les preuves et les arguments, en s’évertuant de réfuter tout ce qui s’oppose à la vérité et les personnes la contredisant, qu’ils soient des vertueux ou des égarés.”

Cheikh Rabi’ dit [حفظه الله] à la suite de ce texte:

“Telle est la voie empruntée par les savants de cette religion depuis l’aube de l’Islam jusqu’à nos jours.”(p.38-44رد كل المنكرات )

Doc original en arabe. 

Traduit et commenté par Abdallah l’Ivoirien [وفقه الله].

Dammaj-fr.com

سبحانك الله و بحمدك لا إله إلا أنت أستغفرك وأتوب إليك

 

 


) Cet excellent fascicule s’intitule ” بيان الغلط في تضعيف الشيخ ربيع لأثر ابن عمر رضي الله عنهما

)Arafât, comme cela est bien connu de lui, est une des personnes les plus déloyales de ce siècle s’affiliant aux gens de la Sunnah, car parmi les styles qu’il utilise dans ses réfutations défaitistes, il a l’audace d’attribuer, et ce très particulièrement à cheikh Yahya, des choses dont il est innocent.

Parmi elles : Il prétend que cheikh Yahya a du mépris pour le noble compagnon Outhman Ibn A’ffân, pour la simple raison que cheikh Yahya a jugé que le premier adhan du joumouah était une innovation, comme c’est évoqué dans son livre (p.415 أحكام الجمعة).

Arafât dit : “Le premier adhan du joumouah est une unanimité chez les compagnons, personnes d’entre eux ne l’a contesté, celui qui prétend autre chose que cela a certes contredit leur unanimité et blasphémé Outhman d’avoir fait une innovation etc.”

Cheikh Rabi’ par son jugement a voulu défendre cet infect Arafât en appuyant le fait que l’athar d’Ibn Oumar est faible, et par conséquent ceux qui jugent ce adhan comme innovation ont contredit l’unanimité des compagnons, car personne d’entre les compagnons n’a contesté cela à part Ibn Oumar mais son athar est faible (selon eux).

NdT : toute ses prétentions sont fausses, le athar d’Ibn Oumar est authentique et ô grand jamais la totalité des compagnons n’ont agréé cet adhan.

Mais le plus étonnant dans cela, c’est que les personnes qui ont jugé cet adhan comme étant une innovation ou un ajout dans la religion sont très nombreux, parmi les salafs et les imams de cette communauté et tant d’autres parmi les contemporains.

Le muslim reste abasourdi par le fait que cheikh Rabi’ a rassemblé toutes ses forces pour réfuter le fascicule d’un jeune étudiant en le rabaissant sévèrement alors qu’il n’a fait que réfuter les mensonges de cet infect Arafât en propageant le contenu du athar d’Ibn Oumar et la parole des imams qui ont critiqué cet adhan en le qualifiant d’innovation ou d’ajout, tel que Al hasan al basri, az Zohri, A’mr ibn Dinar, Abdrahman ibn Aslam, l’imam Tahawy, Ishaq ibn Rahawayh, Nafi’, Al Albani, Al Mawardi, As-Sana’ni et cheikh Moqbil [رحمهمالله], et parmi eux l’éminent cheikh Yahya, pourquoi donc cheikh Rabi’ n’émet pas de critique sur Cheikh Moqbil et cheikh Yahya et s’attaque à un petit élève peu connu dont la parole n’a pas l’influence de celle de ces imams ?!! (revenir au livre (p.410-422أحكام الجمعة) de cheikh Yahya en ce qui concerne les paroles de ceux qui ont jugé innovation cet adhan) 

1)Réplique du jeune frère ‘Aly al ‘Afary à sheikh Rabî’.

) Nafi’ est un des élèves les plus fermes d’Ibn Oumar.

) Ce terme conventionnel chez les savants du Hadith est dit pour le rapporteur qui a réuni en lui les caractéristiques de la loyauté et qui a une bonne mémorisation. Les hadiths des rapporteurs qualifiés de la sorte sont “Sahih” pour les mouhaddiths.    

) Ses imams sont : وكيع (فتح الباري لابن رجب 6205) مصنف ابن أبي شيبة (5483) (5479)

) Ce sens conventionnel est utilisé en général, chez les savants du Hadith, pour le rapporteur qui est pieux mais dont la qualité de mémorisation est inconnue. Le jugement du hadith du rapporteur qui est réellement caractérisé par cet attribut est considéré comme faible. Car la qualité de sa mémorisation qui est l’une des conditions du hadith sahih, est inconnue.

Mais que le lecteur n’ait pas d’illusion concernant cela, car ce qu’a prétendu là cheikh Rabi est malheureusement faux, comme cela va être exposé inshâ Allah. (ndt)

) Terme utilisé chez les savants du Hadith, pour celui dont le hadith est “hasan”, qui est un degré en dessous du hadith “sahih”, il est traduit en français par “convenable”.

)Mais ce n’est pas le cas ici avec Hicham ibn al Ghaz, car il a été qualifié de thiqa, en d’autre terme ce rapporteur est loyal et à une mémorisation correcte. (ndt)

) Ce livre d’Ibn Hajar d’où est puisée cette notion fait partie des livres que cheikh Rabi’ a pris le soin d’étudier, de vérifier et d’y apporter des annotations, et aujourd’hui il oublie les sens de ces termes !!

Seigneur ne dévie pas nos cœurs après les avoir guidé, et octroi nous de Ta part une miséricorde.(ndt)

)Comme c’est cas le ici avec Hicham, car il a été qualifié de “thiqah” “salih” “salih al hadith” tous ces différents termes sont des caractères divers mais louables.(ndt)

)Que le lecteur se rassure, les exemples prouvant cela sont beaucoup plus nombreux que cela, le frère en question en a évoqué vingt-neuf, pour plus d’information revenir à son fascicule p.16-23(ndt)

)S’il ne suffit pas de juger de la faiblesse d’un rapporteur, lorsqu’il est critiqué et loué, comment peut-on se suffire de la parole d’un imam qui ne comporte aucune critique et d’y délaisser la parole de treize imams jugeant Hicham de thiqah pour aboutir à la conclusion de la faiblesse de ce rapporteur. Ce jugement est une première dans l’histoire du jarhwata’dil, pour un imam qui tient dans ses mains le fanion du jarhwata’dil en cette époque!!. (ndt)

)Rapporté par l’imam Ahmed (n°11030) et authentifié par l’imam Al Albani (n°168 السلسلة الصحيحة).

Laisser un commentaire