Conseil de shaykh Sa’id Ibn Da’ass -qu’Allah lui fasse miséricorde- à shaykh Rabi’

 

بسم الله الرحمن الرحيم

محض النصيحة للشيخ ربيع وفقه الله

 

Le pur conseil à sheikh Rabî’-qu’Allah lui accorde le succès.

 

De sheikh Sa’îd Da’asرحمه الله à son eminence sheikh Rabî’ al Madkhaly

وقفه الله و سدده

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Conformément à la parole du prophète صلى الله عليه و سلم d’après Tamîm Al Dâry :

 

« La religion c’est le conseil » Nous dîmes : Envers qui, ô messager d’Allah ?

 

Il répondit : « Envers Allah, ses livres, ses messagers ainsi qu’aux imams des mouslims et à l’ensemble des mouslims ».

 

Et dans les deux recueils de hadiths authentiques, Jarir ibn Abdillah dit :

 

« Nous prêtâmes allégeance au messager (صلى الله عليه وسلم), concernant le fait de pratiquer la salât, de s’acquitter de la zakât et de prodiguer le conseil à tout mouslim »

Voici donc un noble conseil salafi d’un fils à son père au nom de la fraternité, de la da’wah et de la vérité. Sheikh Sa’îd رحمه الله l’écrivit il y quelques années de ça, à l’époque où se propageaient des échos forts regrettables émanant de sheikh Rabî’ وقفه الله وسدد d’une façon inhabituelle de ce qui est connu de lui, inconvenables pour une personne de son rang.  Chose qui  poussa le sheikh رحمه الله  à lui écrire et lui  faire parvenir ce message.

 

Diffusé pour la première fois, à ce jour, au vu des faits actuels en guise de clarification et de directive scientifique pour le concerné d’une part et pour tout salafi en besoin de suivre la vérité.

 

Nous demandons à Allah de rendre ce travail utile pour l’islam et les mouslimîn, en premier lieu pour le conseillé et qu’il le compte parmi les œuvres pieuses de cet homme de valeur tombé en martyr- incha Allah- sur le sentier d’Allah.

 

Il commence en disant :

الحمد لله صلى الله وسلم على نبينا محمد وعلى آله وسلم تسليم اًكثيراً إلى يوم الدين وبعد:

 

Lettre adressée à Abou Mohammad, sheikh Rabî’ Ibn Hâdy al Madkhaly-qu’Allah lui accorde le succès et l’ajuste.

Ô sheikh : Pour le profond respect et de la considération que nous avons éprouvé pour toi, de ce que nous avons constaté de ta prise de défense de la vérité et de ses gens, et de ton opposition face au faux et face à ses gens qui s’en prennent aux lieux de science et du manhaj salafy, à ses prédicateurs et ses porteurs. Telle fut ta positon face à la fitnah d’al Haddâd et Bâ Shoumeyl lorsque ceux-ci tentèrent d’annihiler cette da’wah et ses prédicateurs. En toute injustice, par jalousie, au service des ennemis de la salafiyah par le biais de mensonges et de falsifications.

 

Jusqu’à ce qu’apparut la fitnah d’AbderRahmân al ‘Adani et de ses complices qui tentèrent de s’en prendre au siège de la science et du manhaj salafi à Dâr al Hadîth à Dammâj. Et plus particulièrement à son savant, successeur de l’imam al Wâdi’y رحمهالله, notre sheikh Yahyâ- أيدهالله– à l’instar de leurs prédécesseurs al Haddâd et Bâ Shoumeyl. Comme la fitnah d’Abou al Hassen et al Bakry auparavant. Il n’y a aucune différence entre ces fitnahs. Cependant, nous n’avons pas vu de toi une prise de position légiférée- qu’Allah t’accorde le succès et t’ajuste- dans cette fitnah injuste aux objectifs semblables à ceux auquel tu as fait face auparavant avec force, lorsque c’est toi qui en étais la cible. Beaucoup de gens, et parmi eux des gens de science et de mérite, te qualifièrent alors d’homme rude et te collèrent l’attribut d’exagération dans le fait de rendre innovateur ton opposant ou de vouloir sa chute.

 

Et pire encore que de n’avoir pris une position légiférée- qu’Allah t’accorde le succès et t’ajuste- dans cette fitnah actuelle semblable à ses précédentes d’hier auxquelles tu fis face avec force lorsque tu étais visé, le pire de tout ça est que tu t’es rangé en tant qu’appui et secoureur de ses promoteurs. Tu étais, dans le passé, de ceux qui luttaient contre elles, à savoir que les différences n’existent que dans les époques et les personnes et les cibles. Mais que cette fitnah actuelle contre Dâr al Hadîth et son savant est similaire aux fitnahs d’hier contre toi. Qu’elle a pour sombre dessein contre ce centre et son sheikh ce qu’avaient les autres avec toi– qu’Allah t’ajuste. Et qu’ils évoluent tous sur le même manhaj, sans aucune différence.

 

Ceux qui guettent cette da’wah au Yémen, surtout contre Dammâj, se réjouissent grandement de ta position, ceux dont les cœurs sont emplis de rancœur parmi ceux qui furent infectés par la fitnah d’Abou al Hassen comme al Witr ou Hâny Boureyk et autre. Egalement ceux qui furent touchés par la fitnah des associations hizbiyahs qotbiyahs sourouriyahs avant celle d’Abou al Hassen, comme Mohammad al Imam et autre… Ceux-là qui ne sont pas sur notre conviction quant au fait d’évoluer sur un manhaj distinct et limpide, manhaj récusant les idéologies nouvelles, contemporaines de mollesse et d’indolence et de convoitises mondaines. Dans chaque fitnah qui surgit tu les vois y prendre part.

 

فَلَا تُشْمِتْ بِيَ الْأَعْدَاءَ وَلَا تَجْعَلْنِي مَعَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ

Ne fais donc pas que les ennemis se réjouissent à mes dépens, et ne m’assigne pas la compagnie des gens injustes›. (Al ‘Arâf v150).

 

Cette position de ta part – qu’Allah t’ajuste- est une offense à tout salafi conseilleur ayant certes tiré leçon des fitnahs passées, ayant pris connaissance des procédés employés par les hizbis et de leur complot contre la da’wah salafiyah, ayant connu les idéologies de laxisme indolent que les déviés tentèrent insérer dans cette da’wah en vue de changer son essor. Ta position leur a porté atteinte du jour où tu as porté soutien et assistance à celui qui marche pas à pas sur les traces de ceux avec qui tu fus en conflit parmi les premiers hizbis.

Ils ont donc ressenti qu’une chose étrange se tramait en coulisse.

Il m’incombait donc, par les droits de la fraternité islamique de prodiguer le conseil et de faire le rappel d’Allah, à savoir que personne n’est pas au-dessus de ça, d’être en droit de recevoir un conseil et le rappel. Je recherchais donc de l’aide auprès d’Allah en vue de t’écrire ce conseil, qu’il se peut qu’Allah rende utile et te fasse ouvrir les yeux pour ce qu’il contient comme évocation.

 

Je dis : Ô Sheikh- qu’Allah t’accorde le succès et t’ajuste-. Certes la tradition d’Allah est fixe et ne change pas. Pas de modifications à ses règles pour qui l’équité et l’impartialité furent octroyées. Si les causes et les suites coordonnent, alors ce qui était une fitnah auparavant le reste aujourd’hui. Le mal porté à Zayd et est aussi un mal contre ‘Oubeyd. Le juge impartial ne pèse pas les mêmes poids avec différentes mesures, ou qu’il nie ce qu’il reconnaissait auparavant ou vice versa.

 

Des écrits abondant de faits démontrant la réalité du hizb d’al ‘Adani ont été diffusés à l’instar du « المختصرالبيان» (traduit ici). Il apporte des preuves sûres sur cette fitnah de ceux dont à qui tu -qu’Allah t’accorde le succès- apportes ton secours. Il n’échappe pas à une personne ayant une connaissance dans la science du hadîth et des ousouls (fondements), qu’autant de réalités, même sans avoir eu connaissance de la crédibilité de ses rapporteurs, cette multitude de faits rapportés suffisent comme preuve de la fitnah qu’ils ont semé. Alors que dire au vu de la fiabilité de ses témoins. Il n’est pas conditionné que tu l’aies vu de toi-même. La véracité de ces témoignages est valide par le simple consentement d’une personne fiable considérée comme cela est connu dans les règles du hadîth.

 

Tu as certes auparavant qualifié des gens de hizbis dont les réalités et les témoignages n’ont pas atteint le stade de celle-ci. Et le fait que tu aies attesté de la confiance à porter à ses témoins a amplement suffit à autrui pour accepter leurs paroles. Donc il ne te convient pas -qu’Allah t’accorde le succès et t’ajuste- que tu t’en détournes et que tu négliges ce fondement s’il est appliqué par autre que toi. Cela sort de la balance de la justice et de l’équité.

 

Toutes ces nombreuses choses et faits qui attestent de la fitnah semée par le hizb d’al ‘Adani, comme injustice, mensonges, inventions, division des rangs, leur investissement dans le fait de semer la discorde et autre. Leur évolution sur un manhaj nouveau, comme le fait de se rapprocher des premiers hizbis comme les suiveurs d’Abou al Hassen et autre. Les choses s’opposant à l’épuration et l’éducation du manhaj salafi, choses connues dans le manhaj des ikhwân al mouslimîn, le manhaj large et ample que prônait Abou al Hassen contre lequel, toi et d’autres, avez répliqué de façon indénombrable. Les nombreuses répliques ont clarifié la fitnah d’al ‘Adani et la fausseté du livre « al Ibânah ». Toute personne dotée d’équité ne doute pas qu’il s’agit là de choses blâmables. Et loin de nous le fait de penser que tu considères leurs agissements comme faisant partie de la religion, de la législation ou étant des actes d’adoration pour se rapprocher d’Allah.

Car celui qui voit la chose ainsi a certes pris comme religion et manhaj ce qu’Allah a interdit et défendu. Telle est la voie de l’innovation en religion comme l’ont défini les gens de science. Allah m’a facilité de pouvoir clarifier cela dans une épitre que j’ai écrite et intitulé «توضيح الخلاف المنهجي في فتنة الحزب الجديد » De quoi convaincre toute personne équitable et neutre incha Allah.

 

Le hizb d’al ‘Adani considèrent ces actes atroces et exécrables comme religion et manhaj, chose qu’eux-mêmes reconnaissent[1]. Etant donné qu’ils considèrent ces actes comme étant véridiques et légitimes et faisant partie de la da’wah sans quoi, ils seraient contraints de les compter comme étant de la fitnah et de la division.

 

Comment pouvons-nous penser qu’une personne comme toi puisse avoir de bons soupçons à l’égard de celui qui base sa religion et son manhaj sur de tels délits et affronts. Ou bien alors, proclame en toute franchise que leurs agissements sont vérité, religion droite, piété, obéissance afin que chacun puisse définir sa voie. Allah a une parfaite emprise sur toute chose et il ne laissera pas libre cours à ceux qui offensent ses alliés et les porteurs de sa religion.

 

Par Allah, si tous ces actes du hizb d’al ‘Adni à l’encontre de Dâr al Hadîth et son savant avaient été dirigés contre toi, tu n’aurais pas hésité à les juger de déviés et de semeurs de fitnah. Tu n’aurais pas tardé à leur porter un jugement comme tu l’as fait pour d’autre dont la fitnah fut de moindre ampleur. Le croyant sincère est celui qui se comporte avec autrui comme il aimerait que l’on se comporte avec lui comme nous en a informé le prophèteصلىالله عليه وسلم. Telle est l’équité imposée par Allah dans Sa parole :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ

Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne. (Les femmes v135).

 

وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُوا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْبَى

Et si vous parlez alors soyez équitables, ne fut-ce avec vos proches parents. (Les bestiaux v152).

 

Il pèse donc avec juste mesure et ses positions ne varient pas en fonction des créatures par courtoisie, ni par intérêt personnel en vue d’obtention d’un haut statut, d’un rang ou autre cause à même d’influencer l’homme.

Quelle bonne parole a dite al Baqqâ’y رحمه الله pour qui a gardé en lui un fond d’équité et de suivi. Il a dit dans son livre « التصوف مصرع» en parlant d’une énormité dite par le zindîq Ibn al Fâridhy qui s’adressa à Allah à la deuxième personne du féminin singulier dans plus de trente vers de poésie. Il dit que si un homme fut interpellé de la sorte, il ne l’aurait pas accepté. Il رحمه اللهdit, en répliquant à ceux qui éprouvaient encore un bon soupçon à l’égard d’Ibn al Fâridhy ,malgré la flagrante violation du droit sacré d’Allah:

« S’il s’était adressé à quiconque des hommes de son époque de cette façon, ils l’auraient frappé (ou combattu). Les gens sont négligents en ce qui concerne les droits d’Allah- qu’Il soit exalté- mais font preuve d’une grande vivacité lorsqu’il s’agit de défendre les leurs ». Fin de citation.

 

A plus forte raison (d’y prendre garde) pour qui a passé sa vie au service de la religion et à secourir la vérité afin de ne pas prendre ce virage périlleux et qu’il se maintienne sur la guidée du prophète صلى الله عليه وسلم sur ce point, comme ‘Âichahرضي الله عنها témoigna de lui :

« Le prophète ne s’est jamais vengé en vue de défendre sa propre personne mais juste si les lois d’Allah étaient profanées ».

Ibn Battâl رحمهالله a dit de cette parole : « Qu’il s’agisse du droit d’Allah ou même celui de ses serviteurs. » Fin de citation…

 

Et sache -qu’Allah t’accorde le succès et t’ajuste- qu’il n’y a pas d’issue pour qui voudrait contester ce qu’a établi notre sheikh comme preuves ainsi que ses élèves dans leurs répliques scientifiques, si ce n’est pas la voie prescrite par la législation et reconnue par les gens du hadîth et des ousoul (fondements). Il s’agit d’établir une preuve annulant ce qui a été certifié comme faits et annulant les jugements qui s’en sont suivis. Allah dit :

وَقَالُوا لَنْ يَدْخُلَ الْجَنَّةَ إِلَّا مَنْ كَانَ هُودًا أَوْ نَصَارَى تِلْكَ أَمَانِيُّهُمْ قُلْ هَاتُوا بُرْهَانَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ صَادِقِينَ

Ils dirent: Nulle n’entrera au paradis hormis le juif ou le chrétien. Telles sont leurs prétentions. Dis : apportez vos preuves si vous êtes véridiques.(La vache v111).

 

Il leur fut réclamé d’apporter les preuves étayant leurs récusations.

De là, les gens des ousoul ont exigé qu’un refus de jugement implique d’apporter une preuve affirmant la légitimité de ce refus. Qu’un simple refus dénudé d’argument est totalement insuffisant, sans quoi la vérité se perdrait, étant donné qu’il est possible à quiconque d’affirmer ses propres revendications en rejetant toute contestation. Chose mentionnée dans le commentaire de « مختصرالروضة» d’al Toufy رحمه الله.

 

Telle est la voie suivie par les gens du hadîth sur les paroles sur les hommes. Qu’il ait stipulé que la critique détaillée prévaut sur un éloge, sauf dans le cas où celui qui émet l’éloge puisse abroger la cause de la critique de façon plausible[2]. Sur cela se base la règle établie des gens des ousoul « Celui qui affirme prédomine sur celui qui nie. » Sauf si celui qui nie apporte ce qui annule l’affirmation. Allah- par son succès- m’a permis d’aborder ce point dans une épitre :

« البرهان المنقول على ما خالفه العدني و حزبيه من الأصول» Présent sur le forum aloloom.

 

Jusqu’à ce jour nous n’avons pas vu de toi, dans ta prise de défense, une parole scientifique établie récusant les preuves établies et innocentant al ‘Adani et son hizb. Il en va de même pour autres qui les défendent comme ‘Oubeyd, ou Mohammad al Imam, ‘Abdel’Azîz al Boura’y, vous n’avez rien donné hormis des agressions et attaques infondées démunies de preuves tangibles, attaques jugées dans le manhaj des salafs comme étant de l’injustice et de l’iniquité.

 

Il n’est pas admissible de délaisser la vérité établie sur les preuves et les arguments dans le manhaj des gens du hadîth et de la science. Si chacun venait à voir ses prétentions acceptées, les honneurs s’en verraient bafoués et le sang coulé et les droits légitimes se perdraient.

هَلْ عِنْدَكُمْ مِنْ عِلْمٍ فَتُخْرِجُوهُ لَنَا

Auriez-vous une science afin que vous nous en informiez.

(Les bestiaux v148).

 

Je te rappelle- qu’Allah t’accorde le succès- du péril encouru à parler sur autrui sans rechercher la cause sans en exposer les preuves. Tu as toi-même répliqué à Fâlih al Harby sur ce point. Tu disais en gros :

« Il résulte de ce manhaj une annihilation des droits des gens de la vérité ».

 

Alors est-ce que cette voie qui fut jugée hier comme étant un procédé conspirateur des haddâdis serait devenu obligatoire à suivre aujourd’hui avec sheikh Rabî’- qu’Allah lui accorde le succès ?

 

Il n’est pas possible- qu’Allah t’accorde le succès- de rejeter ces jugements impliquant la hizbiyah d’al ‘Adani et ces faits si ce n’est pas par une dénégation détaillée et un débat scientifique crédible autour de ces réalités affirmées. Les gens ont ressenti la présence d’allégations totalement dégarnies de preuve alors qu’ils ont été éduqués à ce qu’elles soient exposées lors des fitnahs et de suivre la vérité. L’actualité en est le plus grand témoin ainsi que l’expérience concrètement vécue.   Comme l’a dit un des adeptes de la philosophie lorsqu’il revînt de son égarement il dit : « Celui qui aura vécu ce que j’ai vécu aura su ce que j’ai su. » Nous demandons à Allah qu’il nous préserve.

Il s’agit là de fondations de la législation et de règles salafis. Si tu les délaissais, cela équivaudrait à délaisser ce sur quoi tu cheminais auparavant. Cependant l’origine des erreurs et des écarts ne revient qu’à un manquement face à ces attaches légiféreés salafis.

 

Celui qui se trompe dans sa position, peut amplement la rectifier. Sans quoi la personne doit garder certains points en tête afin qu’Allah lui accorde le succès.

 

Je me les rappelle à moi en premier lieu ainsi qu’à quiconque lira ce conseil :

1- Que l’individu ne pèse pas les choses par rapport à sa personne. Que si l’on s’en prend à lui de façon virulente et autre, qu’il juge cela comme étant de la déviance et de la fitnah puis qu’il récidive sauvagement contre son opposant en le qualifiant comme étant le pire des innovateurs et le pire des gens des passions et que l’on craigne pour lui de l’apostat comme tu l’as fait avec Abou al Hassen et Fâlih al Harby, bien qu’ils méritent cela.

 

Seulement cela ne veut pas dire que si certains s’en prennent à d’autres que toi parmi les savants, les prédicateurs sur le sentier d’Allah et à Sa da’wah, qu’ils se lancent dans une guerre sans relâche pour l’anéantir, la diviser et changer son parcours avec de nouvelles idéologies, même s’ils te laissent apparaitre un profond respect, que tu n’agisses pas avec eux tel qu’il se doit et comme ils le méritent en les jugeant de déviés, de partisans de la fitnah, que tu ne mettes pas en garde contre eux pour leurs agissements contre à cet autre savant et sa da’wah.

 

Allah ne pardonne pas à celui qui démentirait ne serait-ce qu’un seul messager ou qu’il mécroit en lui bien qu’il en croirait un autre et aurait la foi en lui. Comme Il dit :

كَذَّبَتْ قَوْمُ نُوحٍ الْمُرْسَلِينَ

Le peuple de Noûh démentirent les envoyés. (v105.)

 

Bien que Nouhعليه الصلاة والسلام ne fut précédé d’aucun messager. Mécroire en un seul prophète équivaut à mécroire en tous. En démentir un seul équivaut à les démentir tous.

 

De là nous disons : faire preuve d’inimitié et d’injustice envers une da’wah de vérité dans une contrée et envers ses gens équivaut à le faire envers toute da’wah similaire en tout lieu. Les gens de la vérité sont comme un seul homme. Si un seul de ses membres ressent la douleur, tout le reste du corps en ressentira les affres, la fièvre et autre maux et se verra dans le besoin d’un remède. Donc il ne te revient pas de l’abandonner (cette da’wah). Alors que dire que t’en prennes à elle en toute injustice car cela est un égarement évident.

 

Alors analyse- qu’Allah t’accore le succès- leurs abominables faits ainsi que les bien déplaisantes idéologies présentes dans le livre « al Ibânah ». C’est comme si tu en étais la cible. Et leur complot finira probablement par t’atteindre aussi si Allah le veut. Il ne revient pas à l’homme de peser les choses uniquement par rapport à sa propre personne. Il doit admettre le droit des autres. Il s’agit là d’un écart considérable. Nous demandons à Allah le succès.

2- Qu’il prenne garde, de ne considérer comme légitime et vérité que ce qui provient de lui-même. Si cette vérité venait d’autrui, il la rejetterait, la refuserait et lui ferait obstruction même s’il se rendait compte de son exactitude.

 

C’est pour cette cause que de nombreuses communautés s’égarèrent du chemin droit d’Allah comme Il dit :

وَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا لِلَّذِينَ آَمَنُوا لَوْ كَانَ خَيْرًا مَا سَبَقُونَا إِلَيْهِ

 

Ceux qui mécrurent dirent à ceux qui crurent : « S’il y avait en cela du bien, ils ne nous y auraient pas devancés. S’ils ne le prennent pas comme guidée ils diront : Cela n’est qu’un mythe ancien. (v11).

 

Les juifs ne mécrurent pas au message de Mohammad صلى الله عليه وسلم, en toute conscience de sa véracité, si ce n’est après avoir vu que le sceau de la prophétie ne sortit pas de leur communauté.

 

Oumiyah Ibn al Salt, celui dont le prophète  صلى الله عليه وسلم dit à son sujet : « Sa poésie s’est soumise mais pas son cœur. » Ce dernier se réjouissait de l’apparition de la prophétie pour une religion de pure unicité, croyant qu’elle descendrait sur lui. Mais lorsqu’elle est fut attribué au meilleur de la création, Mohammad, il mécru et demeura sur la religion du shirk qu’il blâmait avant l’arrivée du message.

 

Le serviteur à qui le succès fut accordé, n’en a que faire qu’Allah fasse que la vérité provienne de lui ou d’autrui. Peu lui importe que les regards soient tournés vers lui ou vers autrui, que les gens le remercient ou non. C’est pour cela que al Shâfi’y رحمه اللهdisait : « Je n’ai jamais débattu avec une personne sans espérer qu’Allah fasse sortir la vérité de sa bouche. »

 

Celui qui n’a pour attente que toute affaire ne revienne qu’à lui, d’avoir le dernier mot, d’avoir un certains statut auprès des gens, finira par corrompre sa religion. Cette convoitise enfouie en lui, le poussera à refuser la vérité venant d’autrui comme l’a dit le prophète صلى الله عليه وسلم: « Deux loups affamés au milieu d’un troupeau causent moins de dommages que la convoitise de l’homme à obtenir de l’argent et un haut rang auprès des gens. »

 

Il a été rapporté dans la biographie prophétique que Houyey Ibn Akhtab et son frère Abou Yâsir voulurent s’enquérir d’informations sur le prophèteصلى الله عليه وسلم  après sa hijrah à al Madînah. Houyey dit alors à son frère : « Qu’as-tu trouvé? » Il dit : « J’ai trouvé ce qui est cité dans nos livres. » Houyey repris : « Que comptes-tu faire ? » Il dit : « Je m’opposerai à lui tant que je vivrai. »

 

Donc le croyant sincère, tout particulièrement celui qui connait Allah, celui qui sait le danger encouru à porter le péché de la création, doit s’efforcer de se préserver de ce mal. Il aimerait n’avoir rien à dire et de laisser les autres s’en charger à sa place comme cela fut rapporté de ‘Omarرضي الله عنه , alors que des gens lui annonçaient la bonne nouvelle lors de sa mort [3], il dit : « J’aurais aimé quitter ce bas monde sans n’avoir rien dit, ni ce qui est en ma faveur ni contre moi. »

 

Il a été rapporté de l’imam al Shâfi’yرحمه الله ou autre que lui, qu’il a dit : « J’aurais souhaité n’avoir rien dit, ni qu’aucun écrit ne soit rapporté de moi. » Ibn al Jawzy رحمه الله a rapporté dans son livre « تعظيم الفتوى » que les sept fouqahas[4] se renvoyaient mutuellement les fatâwa à telle point qu’elles parvenaient au dernier d’entre eux pour revenir au premier, qui se trouvait à la final contraint de répondre.

 

Alors comment celui se disant de leur manhaj peut-il se permettre de n’accorder de part ni de mérite scientifique et de da’wah à autrui, et se voit comme étant l’unique ayant droit. Et que celui qui ne se plie pas sous son décret et sous sa domination fait preuve d’indiscipline et s’est individualisé. Le mérite n’est que celui qui est accordé par Allah, et le décret n’est que le Sien et tout le bien se trouve dans Sa main et le donne à qui Il veut.

 

Ces points cités précédemment demandent de faire un effort considérable sur soi-même, de combattre les mauvais penchants de l’âme depuis sa nature première. Surtout en sachant qu’il n’en découle que du bien, contrairement à ce qu’en penseraient certains parmi ce qui ne sont pas neutres face la vérité. Qu’ils s’imaginent que cela aboutirait à une diminution de rang et de statut auprès des gens et que ceux-ci se tourneraient vers autrui. Quoi que s’imagine l’homme en cela, il lui incombe se remette en cause et qu’il soumette son âme au suivi de la vérité, de l’équité et l’impartialité.

 

La réalité en est toute autre et démontre clairement que celui qui refuse le mérite aux autres pour ces causes, ne fait en réalité que causer sa propre chute et sa dégradation comme le prouve le hadith du prophète (صلى الله عليه وسلم) d’après ‘Âichahرضي الله عنها : « Celui qui satisfait Allah au détriment du mécontentement des gens, Allah sera satisfait de lui et rendra les gens satisfaits de lui. Quant à celui qui satisfait les gens au détriment du mécontentement d’Allah, Il sera alors mécontent de lui et rendra les gens insatisfaits de lui. »

 

C’est pour cela qu’Ibn Sirîne رحمه اللهa dit : « Celui qui préfère faire face aux critiques (ou reproches) en s’accordant avec la vérité, Allah fera de toutes ces critiques, des louanges pour lui. Et celui qui préfère les louanges en s’opposant à la vérité, Allah fera de ces louanges des critiques sur lui.» Fin de citation…

 

Pour finir, je te rappelle- qu’Allah t’accorde le succès- que le fait de défendre les hizbis ayant fait preuve de tyrannie contre Dâr al Hadîth, refuge de la science et de la salafiyah, et contre son savant et autre, de leur apporter soutien en toute impunité, loin des applications fermes de la législation dans la position réelle à prendre lors des litiges, d’accuser celui à qui revient le droit légitime, de lui porter de faux jugements gratuits sans aucune preuve ni argument, tout cela est une idéologie haddâdiyah.

 

Celle-ci qui consiste à s’en prendre gratuitement à toute personne insoumise à la parole contre le contrevenant comme tu l’as fait avec le frère de mérite Khâlid al Ghorbâny حفظه الله, tellement loin du manhaj haddâdi, et également le sheikh Mohammad Ibn Ibrahîm le misry حفظه اللهet autre parmi les étudiants en science, et comme tu l’as fait par la suite avec sheikh Yahyâ حفظه الله. Tu n’as apporté aucune preuve confirmant la véracité de tes dires, tu n’as apporté que des paroles et des jugements vides, loin, sans aucun lien avec le manhaj scientifique.

L’injustice n’est que le pâturage de ses adeptes et certes Allah défend ses alliés et lance la guerre contre ceux qui s’en prennent portent affront comme cela fut rapporté dans le hadîth qodsy : « Quiconque s’en prend à l’un de mes alliés, je lui déclare certes la guerre. »

 

Il n’échappe à personne, ne serait-ce une simple personne du commun au fin fond des contrées, ce que renferme ce lieu (pour qui le connait) Dâr al Hadîth de Dammâj, comme gens pieux ayant mémorisé le Qorâne, ayant mémorisé de la sounnah, comme connaisseurs de sciences de la législation, comme prédicateurs à Allah. Des efforts scientifiques considérables fournis par son savant dans la propagation de cette science, de la sounnah et du Tawhîd. Dans l’affrontement des troubles auxquels fait face la communauté islamique dans tous les domaines. Dans la bravoure lors des guerres contre les râfidahs et du dévoilement de leur cas en plein centre de leur fief. Bien qu’ils aient lancé des assauts de partout contre Dâr al Hadîth, ses résidents n’en ont pas fléchi pour autant et ont perduré dans la propagation de la science et de la sounnah et dans la mise en garde contre eux et le mépris à leur donner. Ils restent patients et endurent les maux de l’animosité des râfidahs qui tuent ou emprisonnent des étudiants de temps à autre[5], et si cette épreuve avait touché ceux qui ont de l’animosité envers ce centre –que ce soit au Yémen ou dans la terre des deux harams-, son savant et ses étudiants, ils ne seraient pas tenus avec une telle bravoure et immense ténacité. Et tout par la grâce d’Allah et de son succès.

 

Toute personne ayant encore un minimum de crainte et de peur d’Allah et de son châtiment en ce bas monde et dans l’au-delà, ne doute pas un instant que celui qui s’en prend à de telles personnes sous l’ombre de ces événements, sait qu’Allah est aux aguets. Nous craignons qu’il ne fasse descendre sur lui une punition et un avilissement en ce bas monde avant ceux de l’au-delà. Car cela est une obstruction au sentier d’Allah. Et le Seigneur de la puissance dit :

 

وَتَذُوقُوا السُّوءَ بِمَا صَدَدْتُمْ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ وَلَكُمْ عَذَابٌ عَظِيمٌ

Et vous goûterez le Malheur pour avoir barré le sentier d’Allah. et vous subirez un châtiment terrible. (Les abeilles v94).

 

Et sache que par cette fausse position tu risques de faire partir en poussière tous ces efforts fournis et ces difficultés endurées auparavant  pour la défense du manhaj salafi, celui que tu as passé ta vie à défendre, et tu as concentré ta da’wah sur la réfutation à ses transgresseurs. Tu as fini par choisir ceux qui n’éprouvent aucune considération pour ce manhaj, bien qu’ils te laissent apparaitre des courtoisies et des politesses.

 

Il ne te convient vraiment pas- qu’Allah t’accorde le succès- que tu changes ce qu’il y a de mieux pour ce qui est moindre. Car parmi les fruits du succès qu’Allah puisse accorder au savant, qu’il laisse derrière lui quelqu’un étant en mesure de défendre et de revendiquer cette da’wah et de l’élever. Cela n’arrive que s’il meurt sur le sérieux sur lequel il vécut sans changement ni relâche.

 

Nous disons plutôt que s’opposer à la vérité et porter atteinte à ses gens et la prise de défense pour le faux et ses gens sont pur égarement. Celui qui agit de la sorte n’échappe pas à deux choses ; soit une croyance erronée ou soit une prise de défense pour les gens du mal et ces deux faits sont sans aucun doute égarement et fitnah.

 

Comme l’a dit l’érudit al Baqqâ’yرحمه الله dans son livre « مصرع التصوف » en réfutant ceux qui défendaient Ibn al Fâridy, il dit : « Quant à celui qui le défend, il tourne soit entre une croyance renfermant sa parole, et celle-ci est une mécréance méritant la peine capitale en ce bas monde et le feu éternel dans l’au-delà, soit entre une prise de défense bâtie sur l’ignorance de ce qu’il a dit. Chose qui implique obligatoirement une alliance à celui qui s’oppose à Allah et Son messager … » Fin de citation.

 

Tel est le jugement porté envers qui défend l’adepte du faux, même s’il s’agissait de mécréance ou de zandaqah, il pivote sur deux cas. Soit qu’il approuve et opte pour le faux sur lequel il se trouve, ou soit qu’il se porte garant pour celui qui s’oppose à Allah et Son messagerصلى الله عليه وسلم , et les deux sont de l’égarement évident.

 

Surtout que tes propres répliques contre les transgresseurs réfutent ta position actuelle, ta prise de défense pour le hizb d’al ‘Adani. Tu t’es certes entravé à la voie d’autres ayant emprunté celle sur laquelle ils sont à ce jour. Si tu prenais soin de bien regarder les répliques écrites sur ce nouveau hizb, leurs secoureurs comme al Wasâby, ‘Oubeyd et autre, ou celles sur le livre « al Ibânah » appelant aux nouvelles idéologies ramollies de Mohammad al Imâm, tu constaterais qu’elles sont remplies de tes paroles prises de tes répliques aux opposants.

 

Quelle chose pénible que de te voir dans cette situation. Il n’échappe à personne que les règles d’Allah ne sont pas modifiables et ni ne s’opposent (entre elles), mais ce n’est que l’homme qui change. Allah ne change ce qui est en un peuple jusqu’à ce qu’ils changent ce qui est en eux-mêmes. Celui dont les arguments étaient contre des personnes et finissent par se retourner contre lui se trouve dans une situation loin d’être enviable. Et toute personne équitable se rend compte de son changement de la voie sur laquelle il se trouvait auparavant. Et nous espérons grandement- qu’Allah t’accorde le succès- que tu sois plus haut que de virevolter dans ce périlleux virage.

 

Accroche toi- qu’Allah t’accorde le succès- à la sérénité, tout particulièrement en fin de parcours, car Shaytâne convoite ardemment à corrompre le serviteur surtout à la fin de sa vie. Il n’y a aucun vivant qui soit à l’abri de virer un jour hormis celui qu’Allah a raffermi et préservé.

 

Celui à qui le succès a été accordé est celui qui se remet en compte et s’efforce dans les causes pouvant l’épargner dans ce danger et l’éloigner du désir d’obtenir un rang ou un haut statut. Ce désir ayant perverti la religion d’un bien grand nombre de gens ayant atteint un haut degré.

 

Le plus grand abandon est que l’homme se voit comme étant incorruptible et vacciné de ces maux et se sente à l’abri des insufflations de la mauvaise âme incitant au mal. Se voyant lui-même comme irréprochable.

 

L’issue du serviteur de tous ces maux est qu’il s’attache à la vérité ainsi qu’aux fondements de la législation. Qu’il pèse ses dires et ses faits et sa croyance sur la balance du manhaj salafi et sur la religion de vérité d’Allah. Nul ne lui nuira s’il est avec Allah. Il le trouvera en toute situation, il lui suffira et sera son secoureur, aucun mal sur lui avec la permission d’Allah. De là s’achève l’objectif et la louange est à Allah le seigneur des mondes.

 

Ecrit par Abou Hâtim Sa’îd Ibn Da’âs al Mishwashy al Yâfi’y

A Juddah au Royaume d’Arabie Saoudite…

 

Original en arabe.


Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky

dammaj-fr.com


[1] NdT : voir la parole de shaykh Jamil As Salwi à ce sujet.

[2]NdT: Comme le firent sheikh Yahyâ et ses élèves face aux mensonges de ‘Oubeyd à leur encontre ou les falsifications de ‘Arafât. Le tout fut démenti clairement avec preuves tranchantes et arguments constructifs par la grâce d’Allah ne laissant aucune issue à qui voudrait les considérer comme une critique détaillée si ce n’est la suivi de passion.

[3] NdT: Du fait qu’il était parmi les promis au paradis.

[4] NdT : ce sont sept savants des tabi’ins, tous à Al Madinah et qui faisaient les fatwas.

[5] NdT : et shaykh Sa’id Ibn Da’ass qu’Allah lui fasse miséricorde, fut tué durant u

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