Celui qui obéit aux savants et aux gouverneurs en transgressant l’ordre d’Allah (Ch. Ibn Bâz)

بسم الله الرحمن الرحيم

 

Explication du 38e chapitre de Kitâb al Tawhîd de l’imam al Najdy رحمه الله :

Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه a dit : « Des pierres sont sur le point de tomber sur vous depuis les cieux. Je vous dis « le messager a dit » et vous me répondez : « Abou Bakr et ‘Umar ont dit… » [1][1]??

Et l’imâm Ahmad رحمه الله a dit : « Je suis surpris de personnes qui connaissent la chaine de narration et son authenticité et qui, malgré cela,  prennent l’avis de Sofyân. Allah تعالى dit :

فَلْيَحْذَرِ الَّذِينَ يُخَالِفُونَ عَنْ أَمْرِهِ أَنْ تُصِيبَهُمْ فِتْنَةٌ أَوْ يُصِيبَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

Que prennent garde ceux qui s’opposent à son ordre de n’être atteint d’une épreuve et que ne les atteigne un châtiment douloureux.

(La lumière v63).

 

Sais-tu quelle est l’épreuve ? C’est le chirk. Il se peut que, en rejettant ne serait-ce que partiellement sa parole, son cœur soit atteint par quelque déviation et qu’il ne périsse…

Selon ‘Addy Ibn Hâtim رضي الله عنه , il a entendu le prophète réciter ce verset :

اتَّخَذُوا أَحْبَارَهُمْ وَرُهْبَانَهُمْ أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللَّهِ

Ils prirent leurs rabbins et leurs moines comme seigneurs en dehors d’Allah.  (Le désaveu v31).

 

Je dis : Nous ne les adorions pas. Il dit : « Ne rendaient-ils pas illicite ce qu’Allah a rendu licite alors vous en faisiez de même ? Et ne rendaient-ils pas licite ce qu’Allah a rendu illicite, alors vous en faisiez de même ? » Je répondis que si. Il dit : «  telle était votre adoration (pour eux) ». Rapporté par Ahmad et at Tirmidhy jugé comme bon.


L’imâm Ibn Bâz رحمه الله dit en commentaire de ce chapitre :

L’auteur a visé par ce chapitre: la réalisation du Tawhîd, le suivi de la législation et l’exaltation du décret d’Allah. Il a voulu démontrer Son interdiction d’imiter les shouyoukh ainsi que les gouverneurs dans ce qui transgresse la législation, c’est-à-dire le taqlîd (le suivi aveugle).

Il incombe aux gens de science et de la foi d’exalter les ordres et les interdits d’Allah. De permettre ce qu’Allah a permis et  interdire ce qu’Allah et Son messager ont interdit. De n’obéir à personne dans ce qui s’y oppose. L’obéissance ne vaut que dans ce qui est convenable, et leur obéir dans ce qui s’oppose à la législation est illicite. Point d’obéissance à la créature dans la désobéissance au Créateur. Il n’obéit pas à son père, son fils ou son mari (ou épouse) dans l’infraction à la Législation dans ce qui touche au licite ou à l’illicite.

Leur obéir dans ce qui enfreint la législation revient à les prendre comme des divinités en dehors d’Allah comme nous le verrons in cha Allah.

Ibn ‘Abbâs رضي الله عنه a dit : Des pierres sont sur le point de tomber sur vous depuis les cieux. Je vous dis « le messager a dit » et vous me répondez …

 

C’est-à-dire des pierres tombant du ciel en guise de châtiment sur eux.

Le sens voulu : Il argumente contre vous concernant un ordre d’Allah et de Son messager صلى الله عليه و سلم que vous transgressez. Vous me répondez dans ce qui s’oppose à l’ordre d’Allah et de Son messager صلى الله عليه و سلم  par la parole d’Abou Bakr et de ‘Umar. Cela prouve qu’il n’est pas permis d’enfreindre l’ordre d’Allah et de Son messager, même en se basant sur la parole d’Abou Bakr ou de ‘Umar, alors qu’ils sont les meilleurs après les prophètes. On ne peut donc à plus forte raison obéir à des personnes de rang inférieur dans une transgression à la législation.

Ibn ‘Abbâs incite ici à suivre la législation et  met en garde contre la vénération des hommes dans ce qui s’oppose à la législation.

Et l’imâm Ahmad رحمه الله a dit : Je suis surpris de personnes qui connaissent la chaine de narration et son authenticité et qui, malgré cela,  prennent l’avis de Sofyân.

 

Ils ont su qu’il s’agit d’un hadîth remontant authentiquement jusqu’au prophète صلى الله عليه و سلم et aux sahâbah. L’imam Ahmad réprimande ici  ceux qui agissent de la sorte et souligne que cela ne convient pas. Ensuite, il dit :

 

فَلْيَحْذَرِ الَّذِينَ يُخَالِفُونَ عَنْ أَمْرِهِ أَنْ تُصِيبَهُمْ فِتْنَةٌ أَوْ يُصِيبَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

Que prennent garde ceux qui s’opposent à son ordre de n’être atteint d’une épreuve et que ne les atteigne un châtiment douloureux.

(La lumière v63).

 

L’épreuve : Il se peut que, en rejetant ne serait-ce que partiellement sa parole, son cœur soit atteint par quelque déviation et qu’il ne périsse…

 

Il craint pour lui l’épreuve. Qu’il ne soit éprouvé et qu’il ne tombe dans le chirk et l’apostasie. Cela est aussi un avertissement contre le fait de s’opposer au texte (religieux). Même si l’opposant s’avère être un immense savant. Les sahâbahرضي الله عنهم , ainsi que ceux d’après eux, proclamaient en toute clarté qu’il n’était pas permis de les suivre dans ce qui transgresse l’ordre d’Allah de Son messager صلى الله عليه و سلم. Telle est la menace planant sur celui qui rendrait licite l’illicite en se basant sur la fatwâ  d’untel ou untel, en toute connaissance de cause.

Selon ‘Addy Ibn Hâtim رضي الله عنه , il a entendu le prophète réciter ce verset :

 

اتَّخَذُوا أَحْبَارَهُمْ وَرُهْبَانَهُمْ أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللَّهِ

Ils prirent leurs rabbins et leurs moines comme seigneurs en dehors d’Allah.  (Le désaveu v31).

Donc, celui qui obéit aux savants et aux gouverneurs dans  l’autorisation de l’illicite ou son contraire (l’interdiction du licite), en considérant  que cela est permis, et en sachant qu’il s’agit d’une transgression à la législation d’Allah, cela est son culte pour eux et de la mécréance. Mais s’il les suit par ignorance ou par ijtihâd (effort de compréhension) alors cela n’est pas considéré comme une adoration et la menace ne le concerne pas. Car  il est demandé à l’homme d’interroger les savants et de prendre leur fatwa dans ce qu’il ne connait pas comme étant une infraction à la législation d’Allah. Fin de citation…

 

Tirée de شرح كتاب التوحيد (éxplication de kitâb al Tawîd) p122-123.

 

 

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky.

Dammaj-fr.net



[1] Rapporté par Ahmad 3121 selon Ibn ‘Abbas : Je vois que vous allez périr : Je dis « le messager d’Allah a dit » et lui il dit : « Abou Bakr et « Omar ont interdit… »

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