Avis à Shaikh ‘Ubayd que le fait qu’il soutienne des hizbis contre la Da’wah Salafiyyah au Yémen et prenne leur défense ne nous nuit en rien et ne lui profite en rien (S. Yahya)

[Que s’est-il vraiment passé avec Shaikh ‘Ubayd ? 3° Partie]

Avis à Shaikh ‘Ubayd que le fait qu’il soutienne des hizbis contre la Da’wah Salafiyyah au Yémen et prenne leur défense ne nous nuit en rien et ne lui profite en rien

اعلام الشيخعبيد
على أن نعشه للحزبيين على الدعوة السلفية في اليمن ودفاعه عنهم
ليسعلينا بمضر وليس له بمفيد

كتبه: أبو عبد الرحمن يحيى بن علي الحجوري

(باللغة الفرنسية)

Ecrit par :

Abû ‘Abdel-Rahmân Yahyâ ibn ‘Alî al-Hajûrî

بسم الله الرحمن الرحيم

Louange à Allah, nous Le louons, implorons Son aide et Son pardon. Je témoigne qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et que Muhammad est son serviteur et Messager, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, sa famille et ses compagnons. Quoi qu’il advienne :

Allah (تعالىى) dit dans Son Noble Livre :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ شُهَدَاءَ لِلَّهِوَلَوْ عَلَى أَنْفُسِكُمْ أَوِ الْوَالِدَيْنِ وَالْأَقْرَبِينَ إِنْ يَكُنْغَنِيّاً أَوْ فَقِيراً فَاللَّهُ أَوْلَى بِهِمَا فَلا تَتَّبِعُوا الْهَوَى أَنْتَعْدِلُوا وَإِنْ تَلْوُوا أَوْ تُعْرِضُوا فَإِنَّ اللَّهَ كَانَ بِمَاتَعْمَلُونَ خَبِيراً [النساء:135[

« O les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu’] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » an-Nisâ, v135

Et Il (تعالىى) dit :

ادْفَعْ بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ فَإِذَا الَّذِي بَيْنَكَ وَبَيْنَهُ عَدَاوَةٌكَأَنَّهُ وَلِيٌّ حَمِيمٌ * وَمَا يُلَقَّاهَا إِلَّا الَّذِينَ صَبَرُوا وَمَايُلَقَّاهَا إِلَّا ذُو حَظٍّ عَظِيمٍ

« Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie. » Fussilat, v34-35

En se basant sur ces deux versets et d’autres preuves à ce sujet, je me suis résolu à œuvrer en fonction de ce qu’impliquent ces versets, selon le possible et si Allah le permet, ayant pleinement confiance en ce qu’indique la parole d’Allah (تعالىى) :

يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّمَا بَغْيُكُمْ عَلَى أَنْفُسِكُمْ مَتَاعَ الْحَيَاةِالدُّنْيَا [يونس:23[

« Ô vous les gens! Votre transgression ne retombera que sur vous-mêmes. C’est une jouissance temporaire de la vie présente »Yûnus, v23

Et celui qui dit une parole en accord avec la vérité, celle ci lui sera profitable dans ce bas-monde et dans l’au-delà inshâ Allah.

Tandis que celui qui dit une parole vaine, elle lui nuira en ce bas-monde et dans l’au-delà, qui qu’il soit. Comme l’ont rapporté al-Bukhârî et Muslim dans leurs Sahîhs d’après Abû Hurayrah -qu’Allah l’agrée- qui rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Allah ne tient pas rigueur à ma communauté pour ce qu’ils intériorisent tant qu’ils n’œuvrent pas et n’en parlent pas. »

D’après ceci : Shaikh ‘Ubayd -qu’Allah lui accorde le succès- a sorti un publié ayant pour titre : « Les déclarations scientifiques » ( at-taqrîrât al-‘ilmiyah). J’ai alors attiré l’attention sur ce qu’il contenait dans ma risâla « Un éclaircissement de ce qui a été cité dans « les déclarations scientifiques » et « la critique authentique » ». J’y ai montré l’outrage qui a été commis par l’amputation de mes propos [c-à-d que ses propos ont été coupés pour déformer leur sens]. J’espérais qu’on allait blâmer ceux qui ont coupé mes propos et les ont falsifiés, ou au minimum qu’on allait les conseiller. Mais à ma désolation…

C’est ainsi que le soir du vendredi 28 de Rabî’ al-awwal, des propos forts surprenants de Shaikh ‘Ubayd sont parus, qui m’ont rendu certain de ce que je craignais. A savoir que le fait d’avoir soulever maintenant cette affaire de l’université islamique n’était qu’un prétexte pour défendre âprement les hizbis qui se sont insurgés contre nous au sein du centre Dâr al-Hadîth à Dammâj, petit à petit depuis environ trois ans maintenant.

Plus je répondais (au mal) qu’ils font par le conseil et la douceur (bienfaisance), plus ils m’ont répondu -à moi et tous ceux de l’institut qui ne suivent pas leur voie- par esprit sectaire (ta’assub), esprit de parti (tahazzub) ainsi que par des insultes, des offenses et de la rudesse. J’ai d’ailleurs été contraint de renvoyer certains d’entre d’eux qui sont dans ce cas, et même leur tête qui est ‘Abdel-Rahmân ibn Mar’î al-‘Adanî. La fitna entre les étudiants s’est alors calmée dans le centre, Louange à Allah.

A ce niveau, tel ou tel Shaikh n’est pas tenu de se dresser contre nous, car ce sont nos étudiants dans le centre, nous sommes plus au courant d’eux et de ce qu’ils ont commis comme œuvres déplorables.

Nous ne savons d’ailleurs pas ce qui a suscité cette insurrection gonflée comprenant insultes, outrages, préoccupant les gens sur internet et ailleurs. Tout cela au préjudice de Yahyâ et de ses frères car ils ont su les manœuvres de ces hizbis qui se liguent et font preuve d’esprit de parti à Dammâj et ont dévoilé leur cas.

Et parmi ce qui a contribué à cette insurrection, la conversation téléphonique de Shaikh ‘Ubayd. Qu’Allah nous accorde Sa guidée ainsi qu’à lui et nous préserve des méfaits de nos propres âmes.

Il s’est, pour la troisième fois[1], étalé dans de fausses diffamations sur moi, sans aucun droit, et c’est auprès d’Allah qu’on se retrouvera pour le jugement:

« – Le questionneur dit: O Shaikh ‘Ubayd, nous sommes de Hadhramawt au Yémen.

Shaikh ‘Ubayd : Oui.

Le questionneur : Nous voulons vous questionner à propos de la fitna actuelle.

Shaikh ‘Ubayd : Entre qui ?

Le questionneur : La fitna chez nous, c’est à dire celle entre Shaikh Yahyâ, Shaikh Muhammad ibn ‘Abdel-Wahhâb al-Wusâbî et Shaikh ‘Abdel-Rahmân al-‘Adanî.

Le questionneur : Shaikh’Ubayd ?

Le Shaikh : Je suis avec toi.

Le questionneur : Nous voulons vous poser certaines questions sur cette fitna.

Le Shaikh : Quelle fitna ?

Le questionneur : La fitna actuelle entre Shaikh Yahyâ, Shaikh Muhammad ibn ‘Abdel-Wahhâb al-Wusâbî et Shaikh ‘Abdel-Rahmân al-‘Adanî.

Le Shaikh : Shaikh Muhammad ibn ‘Abdel-Wahhâb est un homme réfléchi de mérite, qui suit la sunna. Et le frère Yahyâ est insolent dans ses propos et tient des paroles grossières. Il ne respecte l’honneur de personne. Si tu le fréquentes dix années, il serait capable de tout détruire en une heure. Il ne se base pas sur la douceur. Et même s’il est vrai qu’il a de la science, il a cependant été privé de patience et de sagesse.

Le questionneur : Nous recherchons aide auprès d’Allah. D’accord…O Shaikh ‘Ubayd, nous avons lu votre première réfutation ainsi que la deuxième concernant l’université islamique.

Le Shaikh : La parole est claire bârakallah fîk. Je dis que ma parole est claire.

Le questionneur : Oui, en effet, O Skaikh !

Le Shaikh : Je l’ai contraint à se plier à certains points, mais il ne s’y est pas tenu. Et c’est le jugement des gens raisonnables et non pas le mien. Je lui ai imposé certaines choses dans la deuxième réfutation intitulée « La déclaration… ». Je lui ai imposé trois choses afin que son retour soit considéré comme véritable. Il a mis en garde contre l’université et certains de ceux qui le suivent ont pris sa parole et mettent en garde contre l’université. Même en occident ils mettent en garde contre elle. C’est un homme, comme je te l’ai dit, qui est insolent dans ses propos. Je lui ai imposé certaines choses, tu as lu le document bârakallahu fîk ?

Le questionneur : Oui.

Le Shaikh : Sa lecture te sera utile.

Le questionneur : Qu’Allah te préserve O Shaikh ! O Shaikh, il y a chez nous des gens qui voient que la vérité est avec Shaikh Yahyâ dans cette fitna. La preuve en est que Shaikh Yahyâ est venu avec une critique détaillée. Or, la critique détaillée prévaut sur l’éloge d’ensemble.

Le Shaikh : Dans quoi ?

Le questionneur : Dans ses propos sur Shaikh ‘Abdel-Rahmân.

Le Shaikh : Et même la critique bârakallah fîk. D’abord, qu’est-ce que la critique ? Les gens de science disent que celui qui, apparemment, suit l’Islam et est, apparemment, une personne intègre, alors cette personne -barâkallah fîk- reste sur son Islam et son intégrité jusqu’à ce que cela ne cesse par une preuve légiférée. Et notre frère Shaikh ‘Abdel-Rahmân et son frère Shaikh ‘Abdallah ibn Mar’î sont connus au Yémen et ailleurs. Mais Shaikh Yahyâ est comme je te l’ai dit. Par exemple, si tu n’avais pas de voiture et que par la suite tu en possèdes une, il arrive qu’ils disent : d’où a-t-il eu cette voiture ? Apparemment, Shaikh Yahyâ et beaucoup d’autres ne connaissent pas les normes de la hizbiyya. Qu’elles sont-elles ? Ils ne connaissent pas les critères rendant une personne hizbî. S’ils te voient établir une bibliothèque (librairie) à côté de ton masjid, ils disent c’est de la hizbiyya. Ils ne savent pas ce qu’est la hizbiyya, les critères rendant une personne hizbî ne sont pas clairs pour eux.

Je vous conseille d’étudier la science, l’Arabie Saoudite est proche de vous. De même, rendez vous chez vos frères au Yémen connus pour être réfléchis, indulgents, patients et tolérants. Allez chez eux bârakallah fîkum.

Le questionneur : Très bien O Shaikh ! Qu’Allah vous préserve ! Comment devons-nous nous comporter avec ceux à qui on a clarifié la parole des gens de science ainsi que la votre dans cette affaire mais qui persistent à maintenir que Shaikh Yahyâ est sur la vérité car ces troubles se sont produits chez lui, il en est par conséquent plus savant ?

Le Shaikh : Pas forcément. Cet individu (Shaikh Yahyâ) est insolent. Concernant Shu’bah -qu’Allah lui fasse miséricorde- : les savants n’acceptent pas sa critique car il dépasse les normes et est démesuré dans sa critique barakallah fîk. Toute critique n’est pas forcément véritable critique. Parfois, certains émettent une critique pour quelque chose qui n’est pas critiquable.

Le questionneur : Très bien O Shaikh ! Comment devons-nous nous comporter avec nos frères à qui les choses et les paroles de gens de science ont été clarifiées ?

Le Shaikh : Je dis : laissez-les et occupez-vous de la science. Laissez-les.

Le questionneur : Très bien. Est-ce que nous assistons à leurs conférences et à leurs cours dans lesquels ils parlent sur les shouyoukhs?

Le Shaikh : Bârakallah fîk. Si la personne inculque la science légiférée, nous assistons alors à ses cours. Quant à celui dont les assises sont pleines d’insultes, de paroles outrancières et de calomnies sur les gens alors bârakallah fîk il ne faut pas assister à ses assises. Oui. Recherchez les assises dans lesquelles il y a « Allah a dit et Son messager a dit », oui.

Le questionneur : Très bien ô Shaikh! Que pensez-vous de la réfutation de ‘Abdel-Rahmân ibn Ahmad al-Barmakî sur Shaikh Yahya ?

Le Shaikh : Je ne le connais pas mais sa réplique qui m’a été lue est bonne. Cependant, je ne connais pas cette personne, mais la parole est bonne.

Le questionneur : O Shaikh ! Nous permettez-nous de propager vos propos ?

Le Shaikh : Propagez-les.

Le questionneur : Qu’Allah vous récompense en bien et vous preserve. Bârakallah fîkum.

Le Shaikh : Et vous de même.

Le questionneur : Assalam ‘alaykum.

Le Shaikh : Wa ‘alaykum assalam wa rahmatullah. »

– Fin de la discussion avec Shaikh ‘Ubayd –

Je dis (Shaikh Yahyâ) : O Shaikh ‘Ubayd, qu’est-ce que donc que cela ? Quelle excitation t’a fait te répandre en propos contrariants avant même de commencer par louer et faire l’éloge d’Allah (تعالىى) ?’Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a certes dit vrai -comme parvenu dans le hadîth authentique de Tirmidhî, Abu Daoud et Ibn Hibbân et d’autres rapporté par Abu Hurayra qu’Allah l’agrée – : « Tout sermon démuni de la shahadah est comme la main mutilée ».

Shaikh’Ubayd -qu’Allah lui accorde la réussite- a dit :« Le frère Yahyâ est insolent dans ses propos et tient des paroles grossières » :

Je te rappellerai O Shaykh ‘Ubayd la parole d’Allah (تعالىى) :

[الإسراء:53] وَقُلْ لِعِبَادِي يَقُولُوا الَّتِي هِيَ أَحْسَنُ

« Et dis à mes serviteurs qu’ils s’expriment de la meilleure façon » al-Isrâ, v.53

Et le Messager (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Que la personne se comporte avec les gens comme elle aimerait qu’on se comporte avec elle » Rapporté par Muslim.

Les propos que tu as tenus sur moi sont d’une insolence et d’une indécence sans aucune retenue.

كَبُرَ مَقْتاً عِنْدَ اللَّهِ أَنْ تَقُولُوا مَا لا تَفْعَلُونَ*يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لِمَ تَقُولُونَ مَا لا تَفْعَلُونَ

« O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’Allah que de dire ce que vous ne faites pas » as-sâfât, v2-3

As-Safârînî a dit :

Celui qui interdit ce que lui même commet…

A certes fait ce qui provoque l’étonnement

S’il commençait plutôt par sa personne, se préservant…

De ses propres égarements, il aurait été gagnant

Et Allah (R) dit :

[الشورى:41] وَلَمَنِ انْتَصَرَ بَعْدَ ظُلْمِهِ فَأُولَئِكَ مَا عَلَيْهِمْ مِنْ سَبِيلٍ

« Quant à ceux qui ripostent après avoir été lésés, ceux-là pas de voie contre eux » as-Shûrâ, v41

Et Allah (تعالىى) dit :

[النساء:148] لا يُحِبُّ اللَّهُ الْجَهْرَ بِالسُّوءِ مِنَ الْقَوْلِ إِلَّا مَنْ ظُلِمَ وَكَانَ اللَّهُ سَمِيعاً عَلِيماً

« Allah n’aime pas qu’on profère de mauvaises paroles sauf quand on a été injustement provoqué. Et Allah est Audient et Omniscient » an-Nisâ, v148

Et avec tout cela j’ai réagi à tout ce qui est venu de ta part avec patience, pardon et clémence. Cela est suffisant je l’espère. Si tel n’est pas le cas, alors à toi de porter dans ce bas-monde et dans l’au delà le péché de ta mauvaise action et le péché de sa rétribution par son équivalent en raison des preuves citées précédemment.

Et quant à ta parole que je ne respecte l’honneurde personne :

La fausseté de cette parole est tellement évidente que je n’ai pas besoin de citer de preuves car le terme « personne » est indéfini. Or, un mot indéfini dans un contexte de négation entraine la généralité, c-à-d (que je ne respecte les droits) d’aucune personne, comme cité dans les livres de fondements de fiqh (Usûl).

Louange à’Allah, je suis muslim et je respecte les droits de tout ce que l’Islam a prescrit. Par conséquent crains donc Allah O Shaikh ‘Ubayd et mesure tes paroles conformément à la législation, c’est ainsi que cela devrait être conformément à la science que tu détiens et ton âge avancé.

Tenir de tels propos si éloignés de la vérité ne plait pas à Allah, ni à ceux qui nous connaissent, hormis ce groupe hizbî comploteur que tu as décrit dans ton publié « Les déclarations… » comme étant tes proches.

Shaikh’Ubayd a dit : « Je l’ai contraint à se plier à certains points, mais il ne s’y est pas tenu. » :

Je dis : O Shaikh -qu’Allah t’accorde la réussite- le but n’est pas que tu me contraignes ou que je te contraigne. Non, ce qu’il faut est revenir vers ce que les preuves indiquent.

Or, j’ai déjà montré dans ma risâla « Un éclaircissement… » ce que je considère suffisant, nul besoin de réitérer nos propos. Je t’ai entre autre démontré de façon indiscutable que mes propos ont été coupés et détournés de leur vrai sens.

Et vous avez fait une montagne d’un rien à partir de ces propos tronqués (coupés).

L’erreur d’avoir eu recours à des propos tronqués ne vous a pas suffi ?! Et vous rajoutez à cela le fait de repousser ce fait avec âpreté. De plus vous persistez sur les jugements et les diffamations bâtis sur ces paroles amputées. Untel s’écrie du Hijâz, et l’autre du sud, tout cela à cause de ces propos qui ont été tronqués et falsifiés.

Deuxièmement : Je t’ai également enjoint certaines choses. Tu t’en es pris à moi particulièrement. Or, je t’ai démontré que d’autres personnes ont déjà tenu les même propos que moi -mes propos réels, sans amputation ni falsification- [2]. Beaucoup ont dit cela et parmi eux un de tes proches : ‘Abdel-Rahmân al-‘Adanî. Or, tu n’as pas daigné dire sur lui ne serait un demi-mot ! Il demeure pourtant toujours sur la même position comme en atteste sa parole dans son publié nommé « at-taqrirat ar-radhiyah ». Il y affirme en effet qu’il maintient toujours sa position d’auparavant.

Je t’ai également demandé de nous expliquer ce que tu voulais-tu dire lorsque tu as cité que « J’ai contredit ceux qui appellent à la vérité avec clairvoyance ». Mais tu ne l’as pas fait !

Mais aussi, je t’avais rappelé précédemment la règle qui fait office qui est que la critique détaillée prévaut sur l’éloge d’ensemble. Tu as délaissé cette règle fondamentale pour autre chose allant dans le sens de la fitna de tes proches.

– Quant à ta parole : « Par exemple, si tu n’avais pas de voiture et que par la suite tu en possèdes une, il arrive qu’ils disent : d’où a-t-il eu cette voiture ? Apparemment, Shaikh Yahyâ et beaucoup d’autres ne connaissent pas les normes rendant une personne hizbî. Qu’elles sont-elles ? Ils ne connaissent pas les critères de la hizbiyya. S’ils te voient ouvrir une bibliothèque à côté de ton masjid, ils disent c’est de la hizbiyya. Ils ne savent pas ce qu’est la hizbiyya, les critères rendant une personne hizbî ne sont pas clairs chez eux. »

Je dis : O Shaikh ‘Ubayd, nous te considérons au-dessus de tenir des propos d’une telle bassesse. Moi-même j’ai une voiture et une bibliothèque, et tous les autres Shaikhs de la Sunna au Yémen ont des voitures et des bibliothèques. Notre Shaikh (Muqbil) -qu’Allah lui fasse miséricorde- avait également une voiture et une bibliothèque. Pourtant, as-tu entendu un seul jour que nous avons jugé un seul d’entre eux comme étant hizbi à cause de cela !? Si tu ne tiens pas ces informations falsifiées et consternantes de ces proches-là, alors d’où les tiens-tu ?

Et quant à ta parole : « Les critères rendant une personne hizbî ne sont pas clairs chez eux. »

Je dis : nous souhaiterions de ta noble part que tu fasses profiter des critères rendant une personne hizbî. Ceci afin que nous puissions les mettre en application -inshâ Allah- sur tes proches, à la lumière des critères authentiques de la hizbiyyah.

Ta parole affirmant que les critères rendant une personne hizbî, pour nous, sont que l’individu obtienne une voiture ou une bibliothèque. Et bien le lecteur sait que cette parole est totalement surprenante et étrange!! Par Allah, je ne pensais pas que cela puisse provenir d’une personne comme toi.

Quant à ta parole : « Je vous conseille d’étudier la science, l’Arabie Saoudite est proche de vous. »

Je dis: O Shaikh’Ubayd -qu’Allah t’accorde la réussite-. Nous aurions aimé que tu mettes comme condition dans ton conseil pour tes fils, d’aller étudier chez les gens de la Sunnah en Arabie Saoudite, tels ceux que nous avons cités dans notre publié “L’éclaircissement”, ou d’autres parmi les savants de la Sunna. En effet, par cette façon absolue de poser les choses, il se peut que celui qui ne comprend pas ton intention partira étudier la science chez certains que tu n’agrées pas, ni toi ni d’autres parmi les gens de la sunna. C’est en effet ceci qui nous importe le plus. Oui, que les muslims profitent (de la science), que ce soit ici ou là-bas, afin d’adorer Allah (تعالىى) en suivant la sunna et la voie droite, par ce qui les rapprochera de l’agrément de leur Seigneur et les éloignera de Son châtiment.

– Quant à ta parole : De même, rendez vous chez vos frères au Yémen connus pour être réfléchis, indulgents, patients et tolérants.

Je dis : Qu’Allah te récompense pour ce conseil car il nous englobe inshâ Allah, nous qui sommes à Dâr al-hadîth à Dammâj, de façon prioritaire. Car nous sommes, louange à Allah, réfléchis, nous nous chargeons d’enseigner le livre d’Allah et la sunna de Son messager (صلى الله عليه وسلم) avec sagesse, patience et tolérance. La réalité des faits en atteste, personne ne nie cela à part un orgueilleux rejetant la vérité claire.

Mais si vous vouliez signifier que ceux qui remplissent ces caractéristiques sont vos proches [‘Abdel-Rahmân al-‘Adanî et ses partisans], alors il apparait que ceci n’est pas un vrai conseil. Ce n’est rien d’autre qu’un nouveau filet [pour ramener les gens à eux] et Allah est plus savant.

Ta parole, si tu la mesurais, n’aurait pas grande influence à part chez tes proches les hizbis, mais pas chez les gens de la sunna au Yémen. Car ils connaissent bien l’institut Dâr al-Hadîth de Dammâj et tout le bien et le profit qui en résultent. La grâce et les bienfaits proviennent d’Allah.

Mais s’il t’est parvenu le contraire de ce qui a précédé concernant Dammâj, alors cela est le résultat de ta confiance en tes fréquentations, celle de tes proches !

Tout cela est à ajouter à ce que nous savions et éclairci, qui ne fait que confirmer que nous suivons les normes authentiques quant à notre jugement sur tes proches comme étant des hizbis. En effet, fait partie des signes de la hizbiyya : le mensonge, le talbîs (les propos équivoques), le retournement des réalités et s’activer à semer les fitnas au sein des gens de la sunna, et ce n’est pas le simple fait d’acquérir une voiture ou une bibliothèque.

Et quant à ta parole : « Pas forcément bârakallah fîkum. Cet individu (Shaikh Yahyâ) est insolent… »

Tu suis un principe erroné opposé aux bases authentiques que tu as établies. Quant au fait de m’avoir comparé à Shu’bah -qu’Allah lui fasse miséricorde- et d’avoir affirmé que les savants n’acceptent pas sa critique, et l’ayant décrit comme dépassant les limites et étant démesuré dans la critique :

Le fait que tu aies dit que les critiques émises par Shu’bah n’étaient pas acceptées, qu’il dépassait les limites et était démesuré dans ses critiques, cela n’est pas vrai. Voici ce qu’on dit les gens de science sur Shu’bah ainsi que les preuves de l’étendue de leur acceptation de ses critiques -qu’Allah lui fasse miséricorde- :

Al-Hâfidh Al-Mizzî -qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit comme cité dans l’ouvrage « tahdhîb al-kamal » : « ‘Abdallah ibn Ahmad rapporte d’après son père [c-à-d l’imâm Ahmad] que Shu’bah était un véritable guide à suivre à lui tout seul dans ce domaine, c’est-à-dire concernant les rapporteurs, le discernement qu’il avait des hadîths et comment il examinait avec minutie et clarifiait l’état des rapporteurs. Et Ibn Idriss a dit il n’y a rien de mieux d’avoir Shu’bah et Sofiane entre toi et le reste de la chaine de transmission.

Et Sâlih Jazarah a dit que le premier a avoir parlé sur les rapporteurs était Shu’bah, puis il a été suivi par Al-Qattân, puis Ahmad et Yahyâ.

An-Nasâ-î -qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit : les gens de confiance qu’Allah a placés pour préserver la sunna de Son Messager sont Shu’bah ibn al-Hajjâj , Mâlik ibn Anas, Yahyâ ibn Sa’îd et Al-Qattân. Comme cité dans « ‘ilâl ibn Rajab (1/185) ».

L’auteur de ‘Awn al-Ma’bûd a dit : cela signifie que Shu’bah faisait partie de Basrah. Il faisait la critique des rapporteurs avec justesse, de façon minutieuse et attentive en étant méticuleux quant à la façon de transmettre les termes des hadîths et leurs chaines de transmission. Il ne rapportait pas des mudallisins ni des rapporteur considérés faibles. Les habitants de Basrah n’ont d’ailleurs appris cette science que par l’intermédiaire de Shu’bah, c’est ainsi qu’ils ont pu atteindre une telle notoriété et un tel rang, car ils ont suivi sa voie et ont suivi (Shu’bah) pas à pas.

Ibn Abî Hâtim a dit : J’ai entendu mon père dire : si tu vois Shu’bah rapporter d’une personne, sache alors qu’elle est de confiance, hormis un petit nombre. Comme cité dans « Sharh ‘ilal At-Tirmidhî ». Et Sufiane At-Thawrî a dit, comme cité dans l’ouvrage « At-Tahdhîb » : le premier à s’être enquéri sur les rapporteurs en Iraq et à avoir défendu la sunna.

Je dis : les livres de jarh wa ta’dil (la critique et l’éloge des rapporteurs) abondent de paroles de Shu’bah sur les rapporteurs et il est considéré comme une élite en la matière. Louange à Allah Seigneur de l’univers.

Ecrit par Abû ‘Abdel-Rahmân Yahyâ ibn ‘Alî al-Hajûrî

29 Rabî’ awwal 1429 (le 05/04/2008)

Traduit par Abou Taymiyah Khalîl al Martinîky

dammaj-fr.com


[1] NdT : voir les deux précédents documents sur la jâmi’ah (l’université islamique).

[2] N.d.T c-à-d qu’à l’université il y avait des salafis mais aussi des hizbis


Source: Dammaj.fr

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